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Or
Pouvoir dire la vérité, en tout cas dire ce qu'on pense vraiment, est un luxe. Ceux qui peuvent se le permettre exercent une véritable fascination.A moins d'avoir des avis toujours très conformes, de base, vivre en société exige, qu'on le veuille ou non, un degré de mensonge élevé.Surtout si les avis et modes de fonctionnement s'éloignent de la norme.Le risque devient alors trop grave pour que Mme et M Toutlemonde puisse se permettre de le prendre : perdre son travail, sa famille, ses amis... l'écart à la norme est souvent durement sanctionné !Se retrouver isolé et vulnérable, subir l'opprobe des groupes. Le rejet, la moquerie.Car ce qui est bon pour le groupe, notamment la cohésion, ne l'est pas forcément pour l'individu. S'il se singularise trop, il finira bouc-émissaire ou rejeté.La vérité sacrifiée.Or il est très difficile de vivre seul. Impossible, souvent.Alors on cache, on tait, on refoule, soumis à l'impératif d'adaptation. Hop sous le tapis ! Cachons vite cette vérité qu'on ne saurait dire ! Parfois même elle est oubliée, invisibilisée ; pour resurgir un jour sans crier gare.Et refouler ce qu'on pense et ce qu'on veut, sans cesse, créé une frustration et une tension en soi. Une souffrance aussi, un sentiment de solitude ; peuplée ou pas. Surtout quand le sujet compte, pour soi.Sous le tapis la souffrance, avec le reste !Même dans la confidentialité feutrée d'un cabinet, la peur reste présente, elle garde l'essentiel des bouches closes.Et un jour, au détour d'un YouTube, d'un podcast, que sais-je, on entend quelqu'un qui la dit, avec justesse et transparence (j'ai quelques noms qui disent la vérité de mon vécu, je ne vous les donnerai pas).Quel soulagement alors ! Enfin quelqu'un qui connecte avec "ma vérité" quelle proximité se créé en quelques mots bien choisis !A vrai dire, il ne s'agit que du soulagement temporaire d'une tension, la disparition d'une dissonnance. Comme une migraine qui s'arrêterait pour 5 min. Oui mais voilà, je sais que je ne suis plus seul.e. Et avec le matériel d'un autre, je vais pouvoir mieux "penser" ce que je vis.hashtag#Internet a facilité cela, me semble-t-il.Pourquoi elle/il n'a pas peur de parler ?Quelques pistes.... Elle/il est souvent dans une période avancée de sa vie, le couple, les enfants, l'intégration à la société en général ne sont plus vraiment des enjeux.. Elle/il a parfois la fameuse "fuck you money", plus besoin de travailler.. Elle/il a quitté ses groupes, son territoire, vit déjà de manière assez marginale.Je vois déjà les commentaires "moi je dis toujours la vérité". Déjà, j'en doute. Et puis pour ce qui est dit, peut-être, reste tout ce qui n'est pas dit.Quoi qu'il en soit, j'adresse un immense #MERCI ! à tous ceux qui disent ce que les autres doivent taire, car, oui, dire la #vérité est souvent un véritable #luxe !Et c'est l'une des raisons, je pense, pour laquelle tant de gens brassent tant de banalités jour après jour.Nathalie
Pouvoir dire la vérité, en tout cas dire ce qu'on pense vraiment, est un luxe. Ceux qui peuvent se le permettre exercent une véritable fascination.A moins d'avoir des avis toujours très conformes, de base, vivre en société exige, qu'on le veuille ou non, un degré de mensonge élevé.Surtout si les avis et modes de fonctionnement s'éloignent de la norme.Le risque devient alors trop grave pour que Mme et M Toutlemonde puisse se permettre de le prendre : perdre son travail, sa famille, ses amis... l'écart à la norme est souvent durement sanctionné !Se retrouver isolé et vulnérable, subir l'opprobe des groupes. Le rejet, la moquerie.Car ce qui est bon pour le groupe, notamment la cohésion, ne l'est pas forcément pour l'individu. S'il se singularise trop, il finira bouc-émissaire ou rejeté.La vérité sacrifiée.Or il est très difficile de vivre seul. Impossible, souvent.Alors on cache, on tait, on refoule, soumis à l'impératif d'adaptation. Hop sous le tapis ! Cachons vite cette vérité qu'on ne saurait dire ! Parfois même elle est oubliée, invisibilisée ; pour resurgir un jour sans crier gare.Et refouler ce qu'on pense et ce qu'on veut, sans cesse, créé une frustration et une tension en soi. Une souffrance aussi, un sentiment de solitude ; peuplée ou pas. Surtout quand le sujet compte, pour soi.Sous le tapis la souffrance, avec le reste !Même dans la confidentialité feutrée d'un cabinet, la peur reste présente, elle garde l'essentiel des bouches closes.Et un jour, au détour d'un YouTube, d'un podcast, que sais-je, on entend quelqu'un qui la dit, avec justesse et transparence (j'ai quelques noms qui disent la vérité de mon vécu, je ne vous les donnerai pas).Quel soulagement alors ! Enfin quelqu'un qui connecte avec "ma vérité" quelle proximité se créé en quelques mots bien choisis !A vrai dire, il ne s'agit que du soulagement temporaire d'une tension, la disparition d'une dissonnance. Comme une migraine qui s'arrêterait pour 5 min. Oui mais voilà, je sais que je ne suis plus seul.e. Et avec le matériel d'un autre, je vais pouvoir mieux "penser" ce que je vis.hashtag#Internet a facilité cela, me semble-t-il.Pourquoi elle/il n'a pas peur de parler ?Quelques pistes.... Elle/il est souvent dans une période avancée de sa vie, le couple, les enfants, l'intégration à la société en général ne sont plus vraiment des enjeux.. Elle/il a parfois la fameuse "fuck you money", plus besoin de travailler.. Elle/il a quitté ses groupes, son territoire, vit déjà de manière assez marginale.Je vois déjà les commentaires "moi je dis toujours la vérité". Déjà, j'en doute. Et puis pour ce qui est dit, peut-être, reste tout ce qui n'est pas dit.Quoi qu'il en soit, j'adresse un immense #MERCI ! à tous ceux qui disent ce que les autres doivent taire, car, oui, dire la #vérité est souvent un véritable #luxe !Et c'est l'une des raisons, je pense, pour laquelle tant de gens brassent tant de banalités jour après jour.Nathalie