Le regard de l’homme naturel sur la foule qu’il attire vers lui est un regard de satisfaction face au succès qu’elle représente à ses yeux. Pour l’homme, la foule évoque sa réussite et rend témoignage au plus grand nombre du pouvoir qu’il a sur elle.
La foule est l’opium des grands de ce monde qui, à travers elle, se gavent de l’image majestueuse qu’ils projettent d’eux-mêmes pour se faire croire qu’ils réussissent même si cette réussite est éphémère. Cet égarement les entraine à croire que la gloire des hommes est le remède à leur insignifiance.
Mais Jésus ne se laisse pas tromper par la taille de la foule qui vient à lui en Jean 6 et Marc 6. Jésus est le Dieu sauveur qui sait ce qui est dans le cœur de l’homme. Son regard n’est ni complaisant ni méprisant, ce qu’il voit est une foule sans berger.