Rémi, tu es un fils parmi des enfants, parmi sept pour être précis. D’un père extrêmement cultivé, d'une famille qui a la bougeotte, et tu as grandi entouré des premiers meubles IKEA que tu connaissais.

À l'origine, tu étais destiné à enseigner, après des études d'histoire et même une agrégation en poche ! Tu avais même commencé une thèse !

Enseignant, c'était ta voie, jusqu'à ce que, début trentaine en 1995, un hasard te mène au cabinet de François Bayrou, alors ministre de l'éducation nationale. À la sortie, quelle décision prendre : retour à l'enseignement ou un virage vers la fonction publique, la haute administration ou l'entreprise ? Finalement, l'industrie t'appelle, Arcelor naît et un bienfaiteur pousse ton nom jusqu'au PDG pour te positionner secrétaire du COMEX.

Tu étais à deux doigts d'ouvrir un bureau à Shanghai ou un service à Reims, mais sans le mandarin et avec peu de goût pour la vente, tu optes pour les RH, un peu par hasard.

Tu aurais pu rester à la Fosse-sur-Mer à travailler l'acier, mais te voilà aujourd'hui PDG de Clariane Allemagne. Rien ne te prédestinait à ce groupe, encore moins à ton rôle actuel.

Quand on dirige une entreprise du soin, la matière première, c’est l’humain. Comment on protège, on engage, on transforme… sans se trahir ni trahir ceux qui donnent tout ? C’est cette tension-là qu’on explore avec Rémi Boyer.

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