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Or


J’te donne rendez-vous à la gare de Lyon, sous la grande horloge…
Lorsque je passe par là, j’y pense toujours. A ce rendez-vous avec Barbara que je n’ai jamais eu. J’aurais bien voulu.
Les rendez-vous manqués sont les plus beaux, parait-il. Il ne saura jamais ce que tu portais, ni la couleur de ta robe ni celui de ton sac à main. Il ne saura jamais si tu avais changé de coiffure pour l’occasion, si tu étais devenue brune ou rousse. Il ne connaitra jamais le son de ta voix, le goût de tes lèvres ni la douceur de ta peau. Pour lui, toute sa vie, tu seras, Sylvie. Certains jours, tu regretteras d’être arrivée trop tard. D’autres non, au contraire. Mais, pendant des années, quand tu passeras dans le coin, tu y penseras. Bien sûr, tu n’en parleras jamais à la personne qui t’accompagne.
Et un jour, tu n’y penseras plus. Tu traineras des valises légères pour des escapades de deux jours avec Edouard ou Hélène ou Maxence. Tu riras fort, tu ne feras plus attention à rien. Ni aux gens, ni aux lieux.
Lorsque je passe dans le coin, j’ai toujours cette chanson qui me trotte dans la tête.
J’te donne rendez-vous à la gare de Lyon, sous la grande horloge, près du portillon. Nous prendrons le train pour Capri la belle pour Capri la belle avant la saison.
Barbara, 1964
.
By French Breeze
J’te donne rendez-vous à la gare de Lyon, sous la grande horloge…
Lorsque je passe par là, j’y pense toujours. A ce rendez-vous avec Barbara que je n’ai jamais eu. J’aurais bien voulu.
Les rendez-vous manqués sont les plus beaux, parait-il. Il ne saura jamais ce que tu portais, ni la couleur de ta robe ni celui de ton sac à main. Il ne saura jamais si tu avais changé de coiffure pour l’occasion, si tu étais devenue brune ou rousse. Il ne connaitra jamais le son de ta voix, le goût de tes lèvres ni la douceur de ta peau. Pour lui, toute sa vie, tu seras, Sylvie. Certains jours, tu regretteras d’être arrivée trop tard. D’autres non, au contraire. Mais, pendant des années, quand tu passeras dans le coin, tu y penseras. Bien sûr, tu n’en parleras jamais à la personne qui t’accompagne.
Et un jour, tu n’y penseras plus. Tu traineras des valises légères pour des escapades de deux jours avec Edouard ou Hélène ou Maxence. Tu riras fort, tu ne feras plus attention à rien. Ni aux gens, ni aux lieux.
Lorsque je passe dans le coin, j’ai toujours cette chanson qui me trotte dans la tête.
J’te donne rendez-vous à la gare de Lyon, sous la grande horloge, près du portillon. Nous prendrons le train pour Capri la belle pour Capri la belle avant la saison.
Barbara, 1964
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