miroir, elle s’est trouvée désirable soudainement.
de fouiner dans l’armoire et de porter la robe de ses vingt ans, prisonnière de
sa housse depuis tant d’années.
de la naphtaline lui soulève le cœur mais elle se déshabille et enfile
délicatement la robe qui est toujours faite pour elle.
déambule dans sa chambre. Elle pense à sa mère qui n’est plus là pour lui dire
« rentre ton ventre, surtout » ou « elle te va bien mais les
plis te grossissent un peu » ou encore « je ne sais pas si j’aurais
choisi cette couleur… ». Elle pense à son mari qui n’est plus là non plus
pour lui murmurer à l’oreille « tu es la Marylin d’Argelès-sur- mer. Je
suis verni ! » ou encore « ta sœur va en crever de jalousie
quand elle te verra là-dedans ». Elle pense aussi à son père qui, lui, ne
fille lui a expliqué comment se prendre en photo avec son téléphone. Alors,
elle essaie. Une petite victoire chaque jour. Demain, elle lui demandera
comment faire pour l’envoyer à ses amis, à son ancien amant qui l’attend
tant d’envies, tant de désirs inassouvis. Et tant pis pour l’odeur de