Le fruit de la passion originaire de l’Amérique latine porte le nom de "Bai Hsiang Guo" à Taïwan qui veut dire littéralement le fruit aux cent parfums. L’histoire de la culture du fruit de la passion est relativement courte à Taïwan mais elle a connu des hauts et des bas tout à l'image de la saveur de ce fruit, sucré mais acide à la fois. 

La visite à Taïwan de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine début août a aggravé l’exportation des produits agricoles taïwanais vers la Chine. Ce dernier pays a en effet rajouté sur sa liste d’interdiction, un millier de produits agro-alimentaire. Afin d’assister les différents professionnels concernés par cette nouvelle vague d’interdiction, la commission ministérielle de l’agriculture a de nouveau annoncé des subventions, des incitations ou des prêts à faible taux d’intérêts pour que les professionnels puissent traverser cette période difficile. Or pour certains chercheurs, la Chine n’interdit plus un seul produit frais, mais un ensemble de produits comprenant même des produits transformés. Ils estiment ainsi que le temps est déjà venu pour que le gouvernement réforme la structure du secteur agricole et change l’échelle de la production afin de mieux résister aux influences extérieures. 

La semaine dernière, Taïwan a reçu la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi, qui a tenu à visiter Taïwan malgré les menaces chinoises. Plusieurs jours durant, les autorités chinoises avaient annoncé des mesures de représailles, allant des manœuvres militaires, jusqu’aux sanctions politiques en passant par des sanctions commerciales.

Concernant les sanctions commerciales annoncées début août, une bonne partie relève du secteur agroalimentaire. Les produits aquacoles et les agrumes sont les plus touchés par cette série d'interdiction et le travail le plus urgent doit concerner les pomelos avec l'approche de la saison de la récolte. Au total, le gouvernement prévoit d’allouer un budget de 800 millions dollars taïwanais, soit plus de 26 millions d’euros, pour aider le secteur à commercialiser les produits agricoles à Taïwan et aussi à l'étranger et à la transformation des produits. 

La commune de Fuli, dans le sud du comté de Hualien, est une vallée située entre la chaîne de montagne centrale, à l’ouest, et la chaîne de montagne de la côte Est.

Fuli est la 2e grande zone de culture du riz du comté de Hualien. Ici, le riz est cultivé sur environ 2200 hectares et environ 1/5 de de cette surface pratique une culture bio. Les riziculteurs de Fuli sont célèbres pour leur riz, souent primé  à l’échelle nationale et exporté vers le Japon, connu pour être très sélectif sur la qualité du riz. 

Le riz de qualité doit reposer sur la qualité des sources d'eau. C’est dans la zone de Fuli que la rivière de la tortue molle et la rivière Hsiuguluan de la chaîne de montagne centrale convergent et irriguent les rizières de la vallée de Huadong. Or avec le développement de la riziculure ces dernières années à Fuli, la rivière des tortues molles est surexploitée et est confrontée au problème de l'insuffisance en eau.

L'émission de cette semaine s'intéresse à un projet de collecte de dons qui vise à redonner vie et surtout redonner l'eau à la rivière des tortues molles en pratiquant une agriculture plus économe en eau. 

Le genre Lilium comprend environ une centaine d’espèces de l'hémisphère nord sur les continents d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Nord. Taïwan avec un climat insulaire subtropical et tropical est situé à l'extrême sud de l'habitat d'origine du genre des lys. Ici, les espèces de lys avaient évolué en fonction du climat spécifique, y compris une température et une humidité élevées en été et une température hivernale rarement inférieure à 50C. Parmi les cinq espèces de lys originaires de Taïwan, le lys Lilium callosum est considéré comme le plus rare. Or, même si Lilium callosum surnommé le « petit lys sauvage » est originaire de Taïwan, on sait peu de choses à son sujet puisqu'il est considéré comme éteint depuis 1915. Mais, curieusement, ce lys a été retrouvé dans la nature et les chercheurs ont réussi à le reproduire et à rendre cette production commerciale. 

Les oursins bonnet de prêtre portent un nom curieux en mandarin. Les Taïwanais l’appellent plus couramment, les oursins Mafen qui signifie littéralement le fumier du cheval.

Etant donné que les épines de ce type d’oursins ne sont pas acérées, ils sont faciles à attraper. C’étaient les oursins les plus consommés. Dans le passé, ces oursins fumiers du cheval étaient visibles dans l’ensemble des côtes rocheuses de Taïwan, mais en raison de la surpêche, ces oursins ne sont produits uniquement dans les eaux des îles Penghu. La saison de pêche aux oursins Mafen y s’étend de juin à septembre, mais en raison des politiques de préservation des ces oursins, cette pêche n’est ouverte qu’entre juillet et août. Mais cette mesure de contrôle s'avère absolument insuffisante vue la situation actuelle des oursins. 

Les ONG appellent ainsi au gouvernement des îles Penghu à adopter des mesures plus strices et effiace afin de protéger cette espèce. 

Sous l'impact du changement climatique, Taïwan a fait face à une sécheresse sévère l'année dernière avec 65% des réservoirs du pays qui souffraient du problème d'eutrophisation. Cette année, les pluies sont plus abondantes, mais durant le 1er trimestre de l’année, sur les 20 principaux réservoirs du pays, 7 rencontrent ce problème. Les groupes de protection environnementale ont critiqué cette situation en lisant les principales raisons comme la fertilisation agricole ou la surexploitation des terrains qui provoquent et accentuent ce problème.

Tsai Zhi-hong, directeur de l’Union pour la conservation des ressources en eau de Taïwan (TWRCU) est à l'antenne de RTI pour parler de la situation de l'eutrophisation des réservoirs taïwanais. 

Yehliu, sur la côte nord de Taïwan, est une zone paysagère célèbre de Taïwan avec notamment les figures de rocher sculptées par l’érosion. Le rocher le plus célèbre est bien celui de "la tête de la reine". La côte nord et nord-est de Taïwan est également la principale zone de reproduction des calmars récifaux à grandes nageoires.

Le biochar est un charbon d’origine végétale obtenu par pyrolyse de biomasse des matières organiques d’origine diverse. Depuis une dizaine d’années, il suscite de vives discussions dans le milieu agricole. Certains estiment que le biochar permet de réduire les déchets agricoles, d’autres pensent qu'il peut absorber l’air pollué et certains pensent également que le biochar peut améliorer la qualité des sols et augmenter ainsi le rendement agricole. 

Les autorités agricoles taïwanaises qui visent à répondre au grand objectif de "zéro émission nette" fixé par le gouvernement viennent de lancer un plan quadriénal pour une utilisation large du biochar. Or, cette politique suscite déjà des inquiétudes chez les chercheurs.

Le 6 janvier dernier, la Chine avait interdit l’importation des mérous de deux élevages taïwanais au nom de la détection des produits chimiques interdits. Le 10 juin, le bureau de quarantaine animalière et des plantes de la douane chinoise a renvoyé deux navires transportant des mérous vivants et a annoncé l’interdiction totale de l'importation des mérous vivants depuis Taïwan à compter du 13 juin, en raison de la détection répétitive de produits interdits comme le vert malachite ou le violet de gentiane dans les mérous importés depuis Taïwan. L’oxytétracycline (antibiotique) détectée dépasse également le seuil de tolérance.

Après les ananas et les attiers, les mérous deviennent le 3e produit agricole taïwanais entièrement banni par la Chine. A la suite de l’annonce chinoise, le bureau de la pêche de Taïwan a procédé à des contrôles des mérous transportés par les deux navires renvoyés qui provenaient de 11 différents éleveurs. Le résultat sorti le 17 juin a révélé que les prélèvements aléatoires sur les poissons ainsi que la vase au fond des bassins aquacoles et l’eau d’élevage des 11 éleveurs concernés étaient conformes aux normes sanitaires taïwanaises et au normes chinoises, c’est-à-dire sans résidu de vert malachite ni de violet de gentiane.