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Or
Les chefs sont-ils les nouvelles rock stars? C’est une vraie question Olivier? Alors oui, pour l’usage de la cocaïne et les tatouages de Guillaume Sanchez. Mais à part ça, franchement je ne vois pas. On est quand même dans deux univers différents. Quand je vois Cyril Lignac, je ne pense pas à Van Halen. Mais attends, si si, il y a bien un point commun en fait, ça me revient.
La place des femmes. Il n'y en a pas plus dans la cuisine que dans la musique rock. Quand je dis cuisine, c’est dans les grands restaurants, parce que dans la cuisine de la maison, là elles y ont toujours été. C’est quand même la pire discipline pour ça. Pendant des siècles, c’était une affaire de femmes, et dès qu'il y a eu de l’argent et de la notoriété, là bim, ce ne sont que des mecs. Dingue non? En France, en 100 ans de guide Michelin, quatre femmes triplement étoilées. Bon, il faut il y aller tranquille. Cette année, même pas 10% de femmes dans les chefs étoilés. Oublie la parité à ce compte-là.
J’ai fait mes petites recherches et je l’ai trouvée ma rock star des fourneaux. Elle s’appelle Julia Sedefdjian. Elle a 28 ans et c’est la plus jeune cheffe étoilée depuis ses 21 ans. Deux ans plus tard, elle ouvre son propre restaurant, Baieta, et là bim, elle chope une étoile direct. Julia, elle dégomme, elle fonce, elle n'a pas le temps. Elle casse les codes, elle propose de la cuisine végane et sans gluten, notamment dans son deuxième restaurant Cicéron. Et elle a un look. Side cut des deux côtés, piercing sous la lèvre, casquette LA Dodgers, survêt Adidas. En plus d’être une femme cheffe, Julia est queer. Jeune, femme, lesbienne et étoilée, alors là on est sur de la niche de qualité.
En fait quand on cherche, des femmes qui dégomment en cuisine, il y en a. Claire Vallée, première étoilée végane, Nadia Sammut, première étoilée sans gluten, Dominique Crenn, première femme triplement étoilée aux États-Unis, Alexia Duchêne, plus jeune femme sur le podium de Top Chef. Que des premières fois. Les femmes prendraient-elles plus de risques? En tout cas, à part celles qui passent en prime time sur M6, elles sont moins visibles. Peut-être parce qu’elles passent plus de temps à travailler leur métier que leur image, parce qu’elles ont plus besoin de faire leurs preuves que leurs homologues masculins.
Qu’est-ce que ça change d’être une femme en cuisine? En réalité, ça ne devrait pas changer grand-chose. Mais il se trouve qu’elles questionnent un peu le game quand même. Plus proches de leurs employés, moins d’insultes et de crises de colère, plus proches des questions environnementales, avec une cuisine plus végétale, moins impactante en carbone et en déchets. Une cuisine plus abordable aussi. Quand elle devient cheffe des Fables de la Fontaine, Julia Sedefdjian change toute la carte et divise les prix par deux. Résultat, le resto repart comme sur des roulettes.
Les femmes en cuisine, c’est des rock stars par définition. Gravir les échelons dans un système militaire, se faire une place dans un milieu masculin, voire machiste, ça c'est ambitieux et il faut les reins, comme une tournée d'adieux de Johnny. Et même reconnaissance pour celles qui cuisinent à la maison: faire des coquillettes au jambon tout en faisant les devoirs, en payant les factures, en lavant le linge, sans faire cramer la baraque et en restant zen, ça, c'est rock'n'roll.
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Les chefs sont-ils les nouvelles rock stars? C’est une vraie question Olivier? Alors oui, pour l’usage de la cocaïne et les tatouages de Guillaume Sanchez. Mais à part ça, franchement je ne vois pas. On est quand même dans deux univers différents. Quand je vois Cyril Lignac, je ne pense pas à Van Halen. Mais attends, si si, il y a bien un point commun en fait, ça me revient.
La place des femmes. Il n'y en a pas plus dans la cuisine que dans la musique rock. Quand je dis cuisine, c’est dans les grands restaurants, parce que dans la cuisine de la maison, là elles y ont toujours été. C’est quand même la pire discipline pour ça. Pendant des siècles, c’était une affaire de femmes, et dès qu'il y a eu de l’argent et de la notoriété, là bim, ce ne sont que des mecs. Dingue non? En France, en 100 ans de guide Michelin, quatre femmes triplement étoilées. Bon, il faut il y aller tranquille. Cette année, même pas 10% de femmes dans les chefs étoilés. Oublie la parité à ce compte-là.
J’ai fait mes petites recherches et je l’ai trouvée ma rock star des fourneaux. Elle s’appelle Julia Sedefdjian. Elle a 28 ans et c’est la plus jeune cheffe étoilée depuis ses 21 ans. Deux ans plus tard, elle ouvre son propre restaurant, Baieta, et là bim, elle chope une étoile direct. Julia, elle dégomme, elle fonce, elle n'a pas le temps. Elle casse les codes, elle propose de la cuisine végane et sans gluten, notamment dans son deuxième restaurant Cicéron. Et elle a un look. Side cut des deux côtés, piercing sous la lèvre, casquette LA Dodgers, survêt Adidas. En plus d’être une femme cheffe, Julia est queer. Jeune, femme, lesbienne et étoilée, alors là on est sur de la niche de qualité.
En fait quand on cherche, des femmes qui dégomment en cuisine, il y en a. Claire Vallée, première étoilée végane, Nadia Sammut, première étoilée sans gluten, Dominique Crenn, première femme triplement étoilée aux États-Unis, Alexia Duchêne, plus jeune femme sur le podium de Top Chef. Que des premières fois. Les femmes prendraient-elles plus de risques? En tout cas, à part celles qui passent en prime time sur M6, elles sont moins visibles. Peut-être parce qu’elles passent plus de temps à travailler leur métier que leur image, parce qu’elles ont plus besoin de faire leurs preuves que leurs homologues masculins.
Qu’est-ce que ça change d’être une femme en cuisine? En réalité, ça ne devrait pas changer grand-chose. Mais il se trouve qu’elles questionnent un peu le game quand même. Plus proches de leurs employés, moins d’insultes et de crises de colère, plus proches des questions environnementales, avec une cuisine plus végétale, moins impactante en carbone et en déchets. Une cuisine plus abordable aussi. Quand elle devient cheffe des Fables de la Fontaine, Julia Sedefdjian change toute la carte et divise les prix par deux. Résultat, le resto repart comme sur des roulettes.
Les femmes en cuisine, c’est des rock stars par définition. Gravir les échelons dans un système militaire, se faire une place dans un milieu masculin, voire machiste, ça c'est ambitieux et il faut les reins, comme une tournée d'adieux de Johnny. Et même reconnaissance pour celles qui cuisinent à la maison: faire des coquillettes au jambon tout en faisant les devoirs, en payant les factures, en lavant le linge, sans faire cramer la baraque et en restant zen, ça, c'est rock'n'roll.
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