Il y a quelques années j’ai vécu un trauma, je vis aujourd’hui en apprenant à rencontrer ma mémoire traumatique et ses répercussions psycho-corporelles.
Depuis cet événement dans ma vie, je suis devenue prisonnière de deux réflexes : l’évitement et l’hypervigilence.
L’amour de mes proches, le soutien de mes amis, bien que vitaux, n’ont jamais eu le pouvoir de débrancher ces patterns.

Ma colère, ma tristesse et mon anxiété avaient atteint des degré d’imprévisibilité et d’intensité incontrôlables.
Un sursaut de vie m’a ouvert la porte à une intuition : je devais faire de « ce trauma », ma signature, non pas qu’il me définisse, il m’avait emmené à un autre endroit de moi.
Le yoga a été mon premier allié, il m’a permis de gérer « court terme » le soulagement de l’hyperanxiete, de réhabiter mon corps physique et de ne plus me sentir dissociée de mes sensations corporelles.
Longtemps j’ai cru qu’avec le temps, ce serait suffisant. Ça n’a pas été le cas.
L’événement qui m’a fait revenir à la vie, et ne plus être dans une quête perpétuelle d’anesthésie, a été d’aller rencontrer ma colère.
C’est ce cheminement qui est à la genèse de cette saison 2 : Colère, mon amour.
L’envie de mettre en lumière cette belle émotion, qui bien que mal perçue, m’a sans doute réappris à vivre.
Alors pour ce premier épisode, j’avais à coeur de podcaster Fred Ka. Pourquoi ?
Car sans en avoir parlé avec lui, je ressentais au fond de moi, qu’il avait en lui, cette rage « tapie », que derrière son apparence « zen », il y avait un feu qu’il avait appris à canaliser. Je n’ai pas été déçue quand il m’a livré son intime quant à son rapport à la colère…
Merci à lui d’avoir répondu présent, et bien sûr merci à Benjamin, qui a aussi à dire sur son rapport à la colère et ses racines et qui continue à prendre sa place dans ce projet qui nous tient tant à coeur.

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