Une interview préparée et présentée par Perrine Simon-Nahum le mercredi de 12h30 à 13h00.
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By RCJ
Une interview préparée et présentée par Perrine Simon-Nahum le mercredi de 12h30 à 13h00.
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Invité de la rédaction : Perrine Simon-Nahum interviewe Alya Aglan historienne française spécialiste du XXe siècle pour son livre « La France à l’Envers – La Guerre de Vichy (1940-1945) » paru chez Folio.
La France qui entre en guerre en 1939 a pour devise Liberté, Égalité, Fraternité. En juillet 1940, un nouveau régime, l'État français, impose à sa place le triptyque Travail, Famille, Patrie.
L'ordre des valeurs républicaines s'en trouve inversé et la défaite, déguisée en armistice, entraîne l'effacement de la République au profit d'une "Révolution nationale" qui entend en finir avec l'héritage de 1789.
L'occupation allemande et italienne, en redessinant les frontières externes et internes, bouleverse l'ensemble des solidarités nationales et favorise la dissolution des liens politiques et sociaux. Réflexe vital, à la fois individuel et collectif, la Résistance est ainsi prise entre deux feux : la répression exercée par l'envahisseur et la répudiation pratiquée par l'État collaborationniste qui l'accuse d'attiser la guerre civile.
En inversant à son tour les normes d'un ordre établi avec le soutien de l'occupant, l'insurrection clandestine assume la nécessité d'affronter, outre l'adversaire étranger, l'ennemi intime, le collaborateur qui fut un voisin, un ami, voire un parent. Ce n'est qu'à la lumière de ce déchirement tragique qu'on peut espérer rendre compte des conflits opposant entre eux des Français pris dans la tourmente d'une guerre planétaire.
Alya Aglan, née en 1963 au Caire, est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, titulaire de la chaire "Guerre, Politique, Société, XIXe-XXe siècle".
Spécialiste de l'histoire de la Résistance, abordée sous l'angle de la perception du temps aussi bien par les organisations que par les acteurs individuels, elle a été chargée par la Caisse des dépôts et consignations, dans le contexte de la Mission Matteoli, d'étudier le mécanisme administratif des spoliations antisémites sous Vichy.
Invité de la rédaction : Perrine Simon-Nahum interviewe Adèle Van Reeth philosophe, productrice de radio et chroniqueuse, pour son livre « La Vie ordinaire » paru chez Gallimard
"La vie ordinaire est une vie d'hypocrite. On fait comme si c'était "déjà ça" de vivre "tranquillement", comme si on ne voulait pas d'aventure. Comme s'il suffisait de se la couler douce dans les plis du laisser-être pour atteindre la tranquillité tant recherchée. Sauf que la plupart du temps, on n'y arrive pas.
Puisque l'existence humaine est à la fois provisoire et continue, puisque rien ne dure et que le temps ne se retient pas, la tranquillité n'est pas de ce monde. Et c'est tant mieux. Que le dard de l'intranquillité vous pique encore et encore !
Demandez-vous, au moins une fois, si le nombre d'années parcourues, les épreuves et les angoisses endurées, si vous avez vécu tout ça pour vous réfugier dans la mauvaise foi de l'émerveillement ordinaire, sans jamais vouloir fouiller en dessous, remuer la vase qui étouffe vos désirs et vous fait croire qu'être quelqu'un, c'est peser lourd, et s'accrocher aux horaires comme si la vie en dépendait".
Adèle Van Reeth est une philosophe, productrice de radio et chroniqueuse française.
Elle intègre une classe préparatoire littéraire où elle prépare le concours d'entrée à l'École normale supérieure. Une fois admise, elle part en deuxième année étudier à l'Université de Chicago.
Spécialiste en philosophie du cinéma, ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (promotion 2005), elle travaille et intervient sur la question de l'ordinaire à partir notamment des travaux du philosophe Stanley Cavell.
Depuis septembre 2011, elle produit et anime l'émission quotidienne de philosophie Les Nouveaux Chemins de la connaissance. En décembre 2012, cette émission devient la plus téléchargée du groupe Radio France, et maintient ponctuellement cette position.
Après avoir participé à l'émission "Ça balance à Paris" en 2011 et collaboré à "Philosophie magazine" (2010-2012), elle est chroniqueuse régulière pour l'émission Le Cercle, présentée par Frédéric Beigbeder sur Canal+ Cinéma.
En mars 2014, elle lance une collection intitulée "Questions de caractère" (co-édition Plon / France Culture) : elle dialogue avec des philosophes contemporains en gardant l'esprit et la démarche de son émission. Le premier volume, coécrit avec Jean-Luc Nancy, porte sur la jouissance, thème sur lequel elle est déjà intervenue à plusieurs reprises.
Le 19 décembre 2017, il est annoncé qu'Adèle Van Reeth prend la suite de Jean-Pierre Elkabbach et animera à la rentrée 2018 la nouvelle émission littéraire de Public Sénat, toujours enregistrée dans la Bibliothèque du Sénat.
Twitter : https://twitter.com/adelevanreeth?lang=fr
Invité de la rédaction : Perrine Simon Nahum reçoit Dominique Kalifa, historien français, Spécialiste de l’histoire du crime et de ses représentations au XIXᵉ siècle et premier XXᵉ siècle, il est professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il dirige le Centre d’histoire du XIXᵉ siècle, pour nous parler de son dernier livre : Les noms d'époque: De «Restauration» à «années de plomb» paru chez Gallimard
Le temps est la matière vive de l'Histoire, que l'on s'attache de longue date à découper et à périodiser. Ainsi sont nés les époques, les périodes ou les âges de notre histoire.
À ces «divisions imaginaires du temps», selon l'expression de Charles Seignobos, les historiens ont consacré de nombreux et importants travaux. Un aspect est demeuré cependant en retrait : celui qui a trait aux noms et dénominations de ces époques. On ne s'est en effet jamais contenté de «découper l'Histoire en tranches», on l'a dotée d'une kyrielle de noms propres - de «Moyen Âge» à «Belle Époque», de «Renaissance» à «Ancien Régime» -, qui pèsent sur la compréhension du passé. Car nommer n'est jamais neutre.
La désignation d'une période charrie avec elle tout un imaginaire, une théâtralité, voire une dramaturgie qui viennent en gauchir l'historicité, et donc la signification.
Élucider les noms d'époque - les linguistes disent «chrononymes» - constitue donc une opération essentielle pour qui souhaite envisager le passé sans anachronisme ni faux-semblants. C'est à cette entreprise que ce livre est consacré. Les quatorze essais qui le composent s'attachent à quatorze «noms d'époque» du contemporain, choisis parmi les plus usuels, en France comme à l'étranger.
L'enquête débute au lendemain de la Révolution française, qui a échoué à réordonner le temps, mais réussi à le bouleverser. Elle s'achève dans les dernières années du XXE siècle. Entre-temps se dévoilera une large partie de l'histoire contemporaine, du «Risorgimento» à la «Fin de siècle», du «Gilded Age» aux «Trente Glorieuses», des «Années folles» aux «années noires».
Dominique Kalifa est professeur à l'Université Panthéon-Sorbonne et membre de l'Institut universitaire de France.
Invité : Perrine Simon Nahum reçoit Nicolas Baverez pour son livre « L'alerte démocratique » paru aux éditions de l’Observatoire
Et si la démocratie disparaissait sous nos yeux. Impensable ?
Pourtant, elle se trouve aujourd'hui en état d'urgence, menacée par ses propres citoyens tentés par la démagogie et l'autoritarisme. Loin de prendre la mesure du danger, nous détournons le regard sur la corruption insidieuse de nos institutions et de notre vie publique.
Nous nous rassurons à bon compte en moquant les dirigeants populistes ou en les réduisant à une simple parenthèse qui se refermera vite.
L' histoire du xxe siècle nous rappelle que la démocratie est fragile ; qu'à tout moment, l'État de droit et l'esprit de modération sur lesquels elle repose peuvent s'effondrer ; que les régimes liberticides s'installent pour durer.
Il est donc grand temps de nous attaquer aux maux qui rongent nos sociétés : la montée des inégalités, le désarroi identitaire, la contagion de la violence. Les nations libres doivent reprendre en mains leur destin.Non par l'emballement des passions protectionnistes ou nationalistes mais par un travail patient pour réengager les citoyens dans la vie publique, conforter les classes moyennes, transformer le capitalisme, répondre aux défis de la révolution numérique et du changement climatique, reconstruire un ordre international. Le seul antidote efficace à la crise de la démocratie, c'est la liberté politique !
Historien et économiste, Nicolas Baverez est éditorialiste au Point et au Figaro. Il est l'auteur de plusieurs essais de référence, dont Les Trente Piteuses (Flammarion, 1995) ou La France qui tombe (Perrin, 2003). Dans la ligne de Violence et Passions (L'Observatoire, 2018), il appelle les citoyens à devenir des pédagogues et des combattants de la liberté.
Invité de la rédaction : Perrine Simon Nahum reçoit Marc Abélès pour son livre « Carnets d’un anthropologue » paru aux éditions Odile Jacob
« Je suis en train d’écrire un texte qui intègre des aspects de mon expérience d’anthropologue politique ― et qui trouve son origine dans un autre grand mouvement social, celui de Mai 68, auquel j’ai activement participé ― quand les Gilets jaunes font irruption dans la vie politique.
Au cœur de cette réflexion a surgi ― incontournable ― le fait que les humains, qu’on a dits si souvent enclins à obéir, à se soumettre, à plébisciter l’autorité et l’homme providentiel, manifestent une inclination puissante à s’assembler, non seulement pour débattre, mais aussi pour agir.
L’anthropologie du temps présent offre de précieux instruments pour appréhender les tensions et les soubresauts qui se font jour un peu partout aujourd’hui.
Je relate dans ce livre la manière dont s’est imposée l’urgence de porter un regard différent sur le pouvoir et les lieux d’où s’énonce une parole citoyenne. »
Une anthropologie de la politique pour comprendre ce qu’est la prise de parole publique, émergence d’une expression démocratique.
Marc Abélès est anthropologue, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Il est l’auteur de Jours tranquilles en 89, Les Nouveaux Riches. Un ethnologue dans la Silicon Valley, et Un ethnologue à l’Assemblée qui a été un grand succès.
Invité : Perrine Simon Nahum reçoit Corine Pelluchon, philosophe, professeure de philosophie à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée pour « Pour comprendre Levinas - Un philosophe pour notre temps » paru aux éditions du Seuil
Emmanuel Levinas a renouvelé en profondeur la philosophie, qu'il s'agisse de la définition de la subjectivité par la responsabilité, des implications politiques de cette conception du sujet ou de son insistance sur la corporéité, pensée comme vulnérabilité ou associée à une phénoménologie du " vivre de " et des nourritures.
Dans un séminaire qui s'adressait à des étudiants en philosophie et à des soignants, Corine Pelluchon donne les clefs pour comprendre cette œuvre exigeante et communique une expérience de pensée liée à la manière dont la réflexion et le style de Levinas l'ont bouleversée.
Elle montre en quel sens il a inspiré ses propres travaux, qui prolongent et parfois discutent ses thèses, soulignant aussi l'actualité de Levinas, y compris lorsqu'on s'intéresse à des sujets sur lesquels il ne s'est pas exprimé, comme la médecine, l'écologie et le rapport aux animaux.
Corine Pelluchon est philosophe et professeur à l'université Gustave-Eiffel.
Elle a publié une dizaine d'ouvrages, parmi lesquels Les Nourritures. Philosophie du corps politique (Seuil, 2015, Points, 2020) et Éthique de la considération (Seuil, 2018). Son œuvre a été récompensé en 2020 par le prix de la pensée critique Günther Anders.
Invité de la rédaction : Perrine Simon Nahum reçoit Vincent Duclert, pour le livre « Camus, des pays de liberté » paru aux éditions Stock
« Êtes-vous un intellectuel de gauche ?
– Je ne suis pas sûr d’être un intellectuel… Quant au reste, je suis pour la gauche, malgré moi et malgré elle. »
(Entretien du 14 décembre 1959, Albert Camus avec François Meyer, université d’Aix en Provence.)
Albert Camus est mort dans un accident de voiture le 4 janvier 1960.
Il y a tout juste 60 ans.
Il a été de son vivant méprisé, haï même, pour avoir combattu tous les totalitarismes, pour avoir défendu une position réconciliatrice face à la guerre d’Algérie, pour avoir écrit L’Homme révolté.
Il s’est tenu dans une position morale face à l’histoire tout en demeurant un homme de théâtre et un romancier exigeant.
Aujourd’hui il est reconnu, célébré souvent, toujours discuté pour sa solidarité en faveur de ses sœurs et frères algériens et sa critique permanente d’une gauche complaisante avec la violence d’État.
Personnalité complexe et entière, Camus n’a pas transigé sur l’essentiel, le choix de la liberté et le devoir de vérité, lui imposant alors l'épreuve de la solitude et l’incompréhension de ses contemporains, ne comptant plus que sur le soutien de ses amis et celui des femmes qu’il aimait.
Pour mieux comprendre Camus, Vincent Duclert ouvre des archives familiales, notamment le récit de la toute dernière intervention publique de Camus (citée ici) qu’a menée son propre grand-oncle, François Meyer.
Vincent Duclert revisite enfin les pays dont Camus a su donner une âme autant qu’un destin, celui de la liberté, de la vérité et du courage.
Fondé sur la relecture de ses écrits notamment politiques, ce livre se veut hommage réfléchi à une pensée française autant qu’internationale, qui demeure de notre temps.
Historien de renom, directeur de recherches à l’EHESS, professeur à Sciences-Po, inspecteur général de l’Éducation nationale, Vincent Duclert est spécialiste de l’affaire Dreyfus, auteur d’une biographie de Jean Jaurès, d’un Dictionnaire critique de la République, qui est une référence.
Il a été nommé en 2019 par Emmanuel Macron à la tête de la Commission de recherches sur le rôle de la France dans le Rwanda.
Il dirige aux éditions Stock la collection « La Pensée héroïque »
Invité de la rédaction : Perrine Simon Nahum reçoit Pierre Charbonnier pour son livre « Abondance et liberté – Une histoire environnementale des idées politiques » paru aux éditions La Découverte
Sous la forme d'une magistrale enquête philosophique et historique, ce livre propose une histoire inédite : une histoire environnementale des idées politiques modernes.
Il n'ambitionne donc pas de chercher dans ces dernières les germes de la pensée écologique (comme d'autres l'ont fait), mais bien de montrer comment toutes, qu'elles se revendiquent ou non de l'idéal écologiste, sont informées par une certaine conception du rapport à la terre et à l'environnement.
Il se trouve que les principales catégories politiques de la modernité se sont fondées sur l'idée d'une amélioration de la nature, d'une victoire décisive sur ses avarices et d'une illimitation de l'accès aux ressources terrestres. Ainsi la société politique d'individus libres, égaux et prospères voulue par les Modernes s'est-elle pensée, notamment avec l'essor de l'industrie assimilé au progrès, comme affranchie vis-à-vis des pesanteurs du monde.
Or ce pacte entre démocratie et croissance est aujourd'hui remis en question par le changement climatique et le bouleversement des équilibres écologiques.
Il nous revient donc de donner un nouvel horizon à l'idéal d'émancipation politique, étant entendu que celui-ci ne peut plus reposer sur les promesses d'extension infinie du capitalisme industriel.
Pour y parvenir, l'écologie doit hériter du socialisme du XIXe siècle la capacité qu'il a eue de réagir au grand choc géo-écologique de l'industrialisation.
Mais elle doit redéployer l'impératif de protection de la société dans une nouvelle direction, qui prenne acte de la solidarité des groupes sociaux avec leurs milieux dans un monde transformé par le changement climatique.
Pierre Charbonnier, philosophe, ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé et docteur en philosophie, est actuellement chargé de recherches au CNRS.
Il est l'auteur de La Fin d'un grand partage (CNRS, 2015), d'un livre d'entretiens avec Philippe Descola, La Composition des mondes (Flammarion, 2014) et d' Abondance et liberté (La Découverte, 2019).
Invité de la rédaction : Perrine Simon Nahum reçoit François Dosse, pour le livre « Pierre Vidal-Naquet, une vie » paru aux éditions La Découverte
Pierre Vidal-Naquet aura été l'un des plus grands historiens français contemporains. Entré en histoire avec la guerre d'Algérie, il n'aura cessé ensuite d'être vigilant, aux antipodes des gesticulations médiatiques auxquelles est aujourd'hui trop souvent identifiée la figure de l'intellectuel.
Pierre Vidal-Naquet a été cet enfant qui en mai 1944, à l'âge de quatorze ans, a vu disparaître à jamais ses parents, déportés par la Gestapo vers Auschwitz. Il lui a fallu une force vitale exceptionnelle pour transformer cette rupture existentielle en pulsion d'engagement, ancrée chez lui jusqu'à sa disparition en 2006. Animé d'un souci constant de défense de la justice et de la vérité contre les mensonges d'État, il aura été le dernier grand intellectuel dreyfusard du XXe siècle. Incarnant un certain mode d'intervention dans la Cité, il a d'abord cherché à faire la lumière sur la disparition de Maurice Audin en 1957, s'insurgeant avec rigueur contre l'usage de la torture en Algérie – prélude à tant d'engagements ultérieurs. Mais il fut tout autant un grand savant, s'affirmant comme l'un des éminents représentants de l'école d'anthropologie historique qui, avec Jean-Pierre Vernant et Marcel Detienne notamment, a renouvelé le regard sur la Grèce antique.
C'est ce parcours hors norme que restitue ici au plus près François Dosse, en mobilisant une documentation considérable et des dizaines de témoignages originaux, souvent émouvants, toujours instructifs. Au fil de cette traversée du second XXe siècle, on découvrira les multiples facettes d'un intellectuel attachant, parfois lunatique, toujours passionné. Il s'est notamment engagé contre l'émergence du négationnisme, pourfendant les arguments de ceux qu'il appelait les " assassins de la mémoire ". Taraudé par son identité d'intellectuel français et juif, soucieux à la fois de l'existence d'Israël et condamnant sa politique au nom d'une conscience diasporique, il a vécu sa judéité comme un conflit intérieur.
Sa vigilance nous manque. Revivre son parcours dans cette biographie est une leçon de vie pour le présent.
François Dosse, historien, professeur des universités, a notamment publié à La Découverte, L'Histoire en miettes : des Annales à la " nouvelle histoire " (1987, réédition 2010), Histoire du structuralisme, (1991-1992), Paul Ricœur, les sens d'une vie (1997-2001), Michel de Certeau. Le marcheur blessé (2002-2007), Gilles Deleuze et Félix Guattari. Biographie croisée (2007 ; 2009) ou encore Pierre Vidal-Naquet. Une vie (2020).
Invité de la rédaction : Perrine Simon Nahum reçoit Pascal Perrineau, spécialiste de la sociologie électorale a été pendant plus de vingt ans le directeur du Centre de recherches politiques (Cevipof) de Sciences po, dont il est l’un des piliers. Pascal Perrineau publie « Le grand écart » paru aux éditions Plon
La France vit-elle un changement profond de son paradigme démocratique ?
Au cours des trois dernières années, les vieux partis politiques ont presque disparu, le clivage entre la gauche et la droite s'est étiolé, de nouvelles forces et organisations ont émergé.
L'année 2019 a vu trois registres de la démocratie opérer et tenter de dialoguer : la démocratie directe des Gilets jaunes, la démocratie participative du grand débat national et la démocratie représentative issue des urnes lors des élections européennes.
Or tout laisse penser que leur complémentarité se fait de façon plus conflictuelle et fragmentée qu'auparavant.
Fort de son expérience de garant du grand débat national – qui lui a permis d'entendre directement la parole de nombreux Français, leurs préoccupations comme leurs
revendications, mais aussi d'être au coeur de l'expérience du pouvoir politique et d'en approcher les intentions et les doutes –,
Pascal Perrineau prend ici la mesure de l'état de santé démocratique du pays.
Et c'est le portrait d'une France politique changée, troublée, en certains points fracturée, dans un contexte de défiance politique majeure entre gouvernants et gouvernés, qui s'impose.
Pascal Perrineau est un politologue français et un spécialiste de sociologie électorale. Il est directeur du CEVIPOF, le Centre de recherches politiques de Sciences Po Paris, (Sciences Po, CNRS) depuis 1994 et professeur des Universités à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po Paris).
Source : Wikipedia
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