Share S'ouvrir aux différences
Share to email
Share to Facebook
Share to X
By Mai Lam Nguyen Conan
The podcast currently has 12 episodes available.
La pensée Ubuntu émerge en Afrique et prend de l’ampleur en Afrique du Sud pendant l’apartheid. Le terme désigne alors un idéal opposé à la ségrégation, un instrument qui promeut la réconciliation nationale en prenant l’humanité comme point de départ de toute réflexion. Cette pensée est notamment développée et défendue par Desmond Tutu, qui affirme : « Mon humanité est entremêlée inextricablement à l’humanité de l’autre. Lorsque je te déshumanise, je m’inflige le même traitement sans le savoir ». La pensée Ubuntu incarne donc la croyance en un lien humain universel, qui se traduit par la devise : « Je suis parce que tu es ».
Ubuntu est une école d’interdépendance entre le Je et le Tu, et entre donc dans le champ de la philosophie de la relation. L’individu ne peut pas se définir seul, sans appartenir à un groupe ; en d’autres termes, la définition du singulier est toujours attachée au collectif. Je suis parce que tu es.
Si beaucoup soutiennent que cette pensée est applicable à tous et partout, il est légitime de se demander dans quelle mesure elle est applicable au monde du travail. Peut-elle éclairer les pratiques d’un leadership plus inclusif ? Miki Kasongo tente de nous éclairer en développant 5 conseils pratiques issus de la pensée Ubuntu et applicables dans la sphère professionnelle. Selon lui, il est nécessaire (1) de défendre la primauté de l’humanité et le respect de l’Autre ; (2) d’affirmer que la vie est plus importante que la richesse ou l’argent ; (3) de promouvoir l’interdépendance ; (4) de prôner la philosophie du dialogue et de la réconciliation en cas de différends ; (5) de développer une forme de justice réparatrice.
Ainsi, cette approche complexe a de l’avenir, car elle permet de repenser notre perception des relations interpersonnelles, interculturelles et hiérarchiques, et ainsi notre rapport aussi bien à l’Autre, qu’à Soi.
Miki Kasongo est né à Kamina dans la Province du Katanga, en République Démocratique du Congo, est membre de l’Ordre des Frères Mineurs (Franciscains). Il donne cours à l'ISP de Paris, au Congo Kinshasa et en Martinique. Retrouvez ici la bibliographie de Miki Kasongo
Alexandre Pachulski est Docteur en Intelligence Artificielle, et co-fondateur de Talentsoft, le leader européen des applications cloud de gestion du capital humain.
Alexandre est animé par une énergie créatrice, et une conviction que les humains peuvent réaliser collectivement des miracles lorsqu’ils sont alignés sur leur potentiel et leurs singularités.
Auteur de plusieurs ouvrages, dont le dernier a pour titre “Unique(s)” au pluriel, Alexandre propose dans ce podcast une vision inspirante du futur du travail, une autre approche de la gestion des talents, et nous invite à nous reconnecter avec nos envies et nos appétences, seuls moyens selon lui de fédérer des collectifs pour résoudre les enjeux environnementaux, économiques, politiques et sociaux que nous connaissons aujourd’hui.
Dans ce podcast, nous évoquons :
Merci Alexandre de ce moment.
Enfant d’un couple de parents vietnamiens qui se sont rencontrés en Union Soviétique à l’époque de la guerre froide, Ngọc (Bi) Nguyễn est née à Moscou et a grandi à Hanoi. Ses parents, qui ne parlent pour autant pas un mot de français, la scolarise dès ses 3 ans au Lycée Français Alexandre Yersin, qu’elle fréquente jusqu’à l’entrée en seconde. À partir de ses 15 ans, elle a poursuivi ses études aux États-Unis, dans un internat dans le Connecticut, puis à l’Université.
De cette éducation si étrange, si culturellement mixée, empreinte de questions tout autant complexes et de réponses qui ne peuvent s’écrire avec des points ou sur des lignes droites, Ngọc en a fait un livre, un récit personnel et un concept sociologique dans lequel elle englobe des enfants comme elle, et qu’elle a nommés des « weird culture kids ».
Au delà de l’aspect très touchant et très profond des questions identitaires que se pose Ngoc, son concept de « weird culture kids » questionne à mon sens le poids encore massif des systèmes d’education occidentaux dans la fabrique des élites de demain, la concurrence entre modèles anglo-saxons et français, et la dépendance de millions d’élites globales par rapport à ce système. Le Vietnam étant dans une émergence plus récente, les jeunes vietnamiens sont sans doute moins « aguerris » que leurs voisins indiens ou chinois à ce parcours très codé.
Merci Ngoc de ce moment, je te souhaite de pouvoir ouvrir de belles conversations avec ta famille et les Vietnamiens !
Lire le livre de Ngoc et la suivre sur les réseaux sociaux.
Pierre Meisel est Skipper, fondateur de Team Jolokia, un programme mis en place depuis 2012, qui démontre par l'exemple à bord d'un voilier de course au large, les apports bénéfiques de la diversité, orchestrée autour d’un projet collectif.
L'équipage de Jolokia est en effet composé de personnes issues de toutes les diversités, que rien ne semblait pouvoir réunir, et qui, pourtant, ensemble, vont réussir à atteindre des niveaux de performance élevés.
Dans cet entretien, je me suis attachée à recueillir le savoir-faire de Pierre et de ses co-équipiers pour comprendre comment concrètement on orchestre la diversité afin d'en tirer tous les bénéfices ; c’est quoi concrètement un leadership plus inclusif ?
Dans cette conversation, Pierre nous livre ici les leçons du terrain :
Au bord de la team Jolokia, on comprend très bien la grande différence entre diversité et inclusion : l’inclusion est une dynamique qui ne peut se faire seule, c'est un droit à faire converger sa singularité dans un collectif.
Liliya Reshetnyak est co-fondatrice et présidente de Hipip IN, une plateforme RH digitale destinée à faciliter l’intégration dans le monde professionnel de profils atypiques, tels les Hypersensibles, Asperger, Hauts Potentiels Intellectuels… Hipip IN fait le lien entre les entreprises et ces personnes “neuro-atypiques”, en aidant et accompagnant leur recrutement, pour aider l’entreprise à mieux décoder leurs compétences, talents et valeur ajoutée
Liliya m’a permis dans ce podcast de mieux cerner les aprioris que j’avais vis-à-vis de la neuro-atypie et de cette différence invisible. À l’issue de cette conversation, nous nous sommes retrouvées sur un point, qui était que ce qui importait le plus, pour elle comme pour moi, ce n’était pas tant par quelle “case” de la diversité on commençait, tant que c’était pour trouver une démarche et des actions qui contribuent à l’inclusion de toutes les différences.
Merci Liliya de ce moment.
Xavier Rivoire est le Leader de la communication institutionnelle de Decathlon International
Le fil conducteur du parcours de Xavier est le sport. Pratiquant passionné et sportif multirécidiviste (à son actif quelques marathons mondialement réputés)/ Avant d’opérer chez Décathlon, Xavier a mené une carrière de journaliste sportif, pour Europe 1, l’Équipe et France Football. Il a publié une dizaine d'ouvrages dont les biographies de Robert Pires, Arsène Wenger et David Beckham.
La communication comme métier et le sport comme passion, c’est ce que Xavier et ses équipes portent depuis 10 ans chez Décathlon, l’enseigne préférée des Français et qui rappelons-le, conçoit, produit et distribue produits et services sportifs à travers près de 1200 magasins dans 69 pays.
Faire du sport un vecteur de bien-être, un trait d'union avec les autres, un amplificateur de vie et le faire vivre et vibrer au travers de la communication, conçue comme la mise en musique, en avant et en lumière des qualités d'Autrui. : c’est la philosophie qui sous-tend Xavier et son équipe au travers de la création de la plateforme “One Blue Team” : https://www.oneblueteam.com/
C’est d’ailleurs à partir du slogan qui accompagne cette plateforme, “Unis et uniques”, que j’ai souhaité interroger Xavier.
Cette conversation avec m’a permis de lui faire part de certains de mes aprioris sur le monde corporate, monde dans lequel la diversité et l’inclusion ne sont souvent que des programmes aux effets d’annonce qui ne se vérifient pas nécessairement dans le quotidien.
Malgré tout, il y a quelque chose de particulier avec cette entreprise, cette proximité avec les utilisateurs, cette capacité à répondre aux besoins de plus en plus diversifiés du plus grand nombre, quels qu’ils soient dans le monde, cela doit bien venir de quelque part. Cet esprit d’équipe, c’est près de 100 000 cœurs de collaborateurs qui battent autour d’une même passion, ce n’est pas anodin.
Bienvenue dans l’univers de Decathlon, une entreprise dans laquelle les actes comptent plus que les mots, qui promeut la singularité de chacun au travers d’une histoire faite par des êtres humains, pour des êtres humains.
Merci Xavier de ce moment
Rémy Buisine est un journaliste différent.
Dans un contexte de défiance accrue envers les médias, il réussit, à travers le média Brut pour lequel il officie, à se distinguer par la proximité qu’il crée avec les personnes qu’il filme, qu’il interroge, et à qui il donne la parole.
Des premières manifestations de Nuit Debout en 2015, à la précarité estudiantine liée à la pandémie, en passant par les Gilets Jaunes, le Liban ou l’interview avec le Président E. Macron, Rémy Buisine réalise le métier de ses rêves.
Son parcours est, comme on dit aujourd’hui, atypique.
Cette différence est devenue sa très grande force : de par la fidélité à sa vocation d’enfant, sa sensibilité sociale associée à une compréhension aiguisée des nouveaux usages médias, il a redéfini en accéléré les contours d’un journalisme plus humain, plus proche des gens et plus authentique.
Extrait :
"Je me suis construit en adorant le contact avec les gens, c'est-à-dire le fait de parler avec eux, de m'intéresser à leur vie. Je trouve que c'est la base même, le sens du journalisme c'est de s'intéresser à la vie des gens, la vie des autres, de toutes les composantes de notre société, ces sensibilités, et pour ça il faut adorer les gens et moi j'adore les gens et j'adore parler avec eux."
Rémy Buisine avec Mai Lam NGUYEN CONAN
Dans ce nouvel épisode de « S’ouvrir aux différences », j’ai eu l'immense joie de discuter avec Philippe Croizon.
Philippe est un homme de tous les défis, physiques et mentaux, un champion.
Sans bras, sans jambe, Il a quand même traversé la Manche !
Pour moi, c’est un homme extra-ordinaire, hors-norme.
Et pourtant, sa gentillesse et sa générosité ont fait que cette conversation a eu lieu : je l’ai contacté, il m’a rappelée, il a dit oui, on a fixé un rdv, et on s’est parlé. Aussi simple que cela.
Qu’y a-t-il derrière l’extraordinaire de cet homme ?
Une amputation de ses jambes et de ses bras, un chemin de deuil et de transformation qu’il a mis plus de 16 ans à surmonter, un quotidien plus que compliqué, mais je retiens aussi une leçon de simplicité, d’accessibilité, de générosité et une drôlerie, une immense capacité à rire et à rêver incroyablement contagieuses.
Merci Philippe de ce moment.
The podcast currently has 12 episodes available.