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Or


Plusieurs rapports de commissions d’enquête parlementaire françaises, l’une du Sénat et l’autre de l’Assemblée Nationale, ont formulé de nombreuses préconisations visant à réguler l’utilisation de TikTok et d’autres réseaux sociaux. En particulier pour protéger les mineurs. Ces recommandations s’articulent autour de plusieurs axes majeurs, allant de la sécurité nationale à la santé publique, en passant par la régulation des contenus et la transparence des plateformes.
Concernant se réseau social, c’est une société contrôlée par la Chine. Même si l’entreprise présente un visage international. Au bout du bout c’est un contrôle politique.
Malgré les efforts de l’entreprise ByteDance pour présenter une séparation totale avec la Chine, les enquêtes parlementaires établissent que des liens étroits persistent à plusieurs niveaux.
TikTok appartient à ByteDance Ltd, une société enregistrée aux îles Caïmans pour des raisons d’opacité. Bien que le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, ait affirmé devant le Congrès américain que ByteDance est une entreprise internationale détenue par des investisseurs américains, la commission d’enquête française souligne que son fondateur chinois, Zhang Yiming, détient 20 % du capital et exercerait en réalité le contrôle. Ceci serait possible grâce à une structure de type “variable interest entities” (VIE), courante pour les entreprises chinoises, qui permet à un actionnaire minoritaire de contrôler la société. Zhang Yiming est lui-même soumis à un contrôle renforcé des autorités chinoises.
Les représentants de TikTok nient systématiquement tout lien avec la Chine, en présentant ByteDance comme une entreprise internationale et en affirmant une “séparation totale” entre TikTok et la branche chinoise de ByteDance (nommée Douyin). Cependant, les commissions d’enquête françaises jugent que ces “deux axes de défense ne tiennent pas”.
Compte tenu de la nature du régime chinois, il est évident que ces déclarations sont trompeuses.
Les sources indiquent une forte dépendance de TikTok envers les ressources et les technologies basées en Chine.
Le rapport de la commission d’enquête du Sénat montre que TikTok dépend des technologies, des brevets et des ingénieurs de sa branche à Pékin. Cette branche chinoise est décrite comme le “véritable cœur de la société ByteDance” et est soumise au contrôle direct des autorités chinoises via une “golden share” (une action spécifique qui donne des droits de vote importants à son détenteur, ici l’État chinois).
Lorsque les autorités américaines ont envisagé de forcer ByteDance à vendre TikTok à un concurrent, le gouvernement chinois a vivement réagi, arguant que des “technologies nationales essentielles sont en jeu”.
Les entreprises numériques chinoises, y compris TikTok, sont considérées comme des acteurs clés dans les stratégies d’influence menées par la Chine. C’est le soft power à la chinoise. Plus fin que les USA, il présentent des entreprises internationales comme indépendance du pouvoir dans un pays qui ne fait pas de différence entre le politique et l’économique.
Le PCC exerce un “contrôle étroit” sur ces entreprises via divers moyens, comme la création de cellules du parti au sein des sociétés ou l’acquisition de “golden shares”. Le développement de ces entreprises ne peut se faire sans un “soutien affirmé des autorités chinoises”.
La Chine a développé une stratégie de “guerre cognitive”, et le succès mondial de TikTok (plus d’un milliard d’utilisateurs) la rend particulièrement vulnérable aux pressions de Pékin pour relayer sa propagande ou censurer des contenus. L’algorithme de TikTok pourrait être paramétré pour défendre un agenda politique, en mettant en avant des contenus radicaux ou en censurant des sujets sensibles pour la Chine.
Tiktok fait la promotion de contenus équivoques et polémiques selon les pays. Principalement à destination de la jeunesse.
La gestion des données des utilisateurs européens constitue une préoccupation majeure, notamment en ce qui concerne leur transfert vers la Chine.
Les enquêtes ont mis en évidence des “transferts de données d’utilisateurs de TikTok vers la Chine et vers des ingénieurs basés en Chine”. Ces partages de données avec des entités du groupe situées en Chine sont justifiés de manière opaque pour “assurer certaines fonctions”.
Pour rassurer les utilisateurs européens, TikTok a annoncé le projet “Clover”, visant à stocker leurs données en Europe. Cependant, ce projet est jugé insuffisant car il maintient la possibilité de transférer des données vers la Chine et d’y autoriser des accès à distance pour les ingénieurs et salariés. Attention la législation chinoise est extraterritoriale dans ce domaine.
L’accès des autorités chinoises aux données collectées par TikTok pourrait leur permettre d’initier des actions d’espionnage, de collecter des informations sur des individus en vue d’une cyberattaque, ou de lancer des campagnes de désinformation. Des faits avérés d’espionnage et de géolocalisation de journalistes enquêtant sur TikTok ont déjà été rapportés.
Plusieurs préoccupations majeures émergent concernant les effets psychologiques et la sécurité des mineurs sur TikTok. Ces inquiétudes sont alimentées par la conception même de la plateforme, la nature des contenus qui y sont diffusés et les mécanismes algorithmiques qui les amplifient.
Une préoccupation centrale est la large diffusion de contenus dangereux qui mettent directement en péril la santé physique et mentale des jeunes utilisateurs.
La plateforme regorge de vidéos, musiques et images qui banalisent, voire glorifient le suicide et l’automutilation, les présentant parfois comme une solution ou une libération. Des témoignages poignants rapportent des publications telles que « la nuit porte conseil. Moi, elle m’a conseillé de prendre un tabouret et une corde ». Pire encore, TikTok se transforme en un véritable « manuel d’autodestruction », fournissant des tutoriels détaillés sur les techniques de scarification (par exemple, avec une lame de taille-crayon), les médicaments à utiliser pour mettre fin à ses jours, ou encore des astuces pour dissimuler ses blessures aux parents.
TikTok diffuse massivement des normes physiques inatteignables et maladives, faisant la propagande de la maigreur excessive. Des discours culpabilisants comme « Tu n’es pas moche, tu es juste grosse » ou « Si tu ressens la faim, c’est que tu es sur la bonne voie » y sont courants, normalisant des comportements alimentaires dangereux. Des régimes drastiques et des astuces pour se faire vomir sont également partagés, contribuant directement à l’apparition ou à l’aggravation des TCA. Le hashtag #SkinnyTok a notamment inondé la plateforme de contenus valorisant la maigreur extrême, atteignant 97 millions de vues en un mois avant d’être finalement bloqué sous la pression publique.
L’application est un terreau fertile pour les « charlatans » et la désinformation. Des non-professionnels de santé y prodiguent des conseils douteux, parfois complotistes. La psychologie et la psychiatrie y sont souvent caricaturées, avec des conseils absurdes (« manger une orange sous la douche pour réduire l’anxiété ») ou dangereux, comme l’incitation à l’abstention thérapeutique. Cela mène à de nombreux autodiagnostics douteux basés sur les contenus vus en ligne.
Les mineurs sont exposés à une violence verbale décomplexée (insultes, harcèlement) et à des images de violence physique crue et morbide (torture, accidents mortels, tueries de masse). Des contenus antisémites, racistes, prosélytismes prolifèrent.
Le modèle économique et la conception technique de TikTok sont au cœur des préoccupations, car ils sont pensés pour créer une dépendance et enfermer les utilisateurs, particulièrement les plus vulnérables.
L’algorithme de TikTok est particulièrement efficace pour cerner rapidement les intérêts des utilisateurs et les maintenir sur la plateforme le plus longtemps possible. Le format de vidéos très courtes, le défilement infini et la personnalisation accrue créent un « cocktail détonant ». Certains psychologues parlent d’« addictivité » voire d’« abrutissement ». Ce modèle, basé sur l’économie de l’attention, a pour finalité unique le profit, sans considérations éthiques pour la santé des utilisateurs.
L’algorithme a tendance à enfermer les utilisateurs dans des « bulles de filtre » dangereuses. Une étude a montré que les profils marquant un intérêt pour la santé mentale se voient proposer 12 fois plus de vidéos liées au suicide que des profils standards. Ce phénomène, connu sous le nom d’« effet terrier de lapin » (rabbit hole effect), est particulièrement puissant sur TikTok : un adolescent peut passer d’une vidéo de danse à des contenus anxiogènes sur le suicide et s’y retrouver piégé. Cela donne le sentiment que le monde se construit selon ce standard et que toutes le contenus parlent de ce sujet.
La plateforme exploite les vulnérabilités psychologiques des jeunes pour maximiser leur engagement et ses profits. Elle collecte massivement des données pour deviner leur état émotionnel et leur niveau de bien-être, afin de leur proposer des contenus ultrapersonnalisés. Ainsi, TikTok ne se contente pas d’aggraver des troubles préexistants ; il peut également contribuer à en faire naître chez des mineurs qui allaient bien auparavant.
Malgré un cadre légal et des règles communautaires en apparence protectrices, la sécurité des mineurs est en pratique très mal assurée sur TikTok.
L’interdiction d’accès aux moins de 13 ans repose sur une date de naissance purement déclarative, sans véritable vérification. Les mineurs peuvent donc très facilement mentir sur leur âge pour accéder à la plateforme et à l’ensemble de ses fonctionnalités, s’exposant ainsi à des contenus et des interactions non adaptés. Cette « cécité opportuniste et dangereuse de TikTok sur l’âge réel de ses utilisateurs » rend les mesures de protection largement inopérantes.
Malgré des règles communautaires interdisant les contenus dangereux, la modération est jugée « largement insuffisante, inégale et négligente ». De nombreux témoignages confirment que des signalements de contenus manifestement néfastes (incitation au suicide, automutilation) aboutissent souvent à une réponse indiquant « Aucune infraction trouvée ». Les techniques de contournement de la modération (mots-clés détournés, émoticônes comme le zèbre pour la scarification) sont largement utilisées et la plateforme manque de réactivité pour les contrer.
Des documents internes révélés par la justice américaine montrent que TikTok a connaissance depuis au moins 2019 des effets néfastes de son application sur la santé mentale des jeunes, mais a minimisé ces dangers au profit de stratégies de communication. Les grands nom du tabac ont fait pareil pendant des années au sujet du lien cancer des poumons et tabagisme.
Face aux risques posés par les liens persistants de TikTok avec la Chine, le rapport parlementaire formule plusieurs exigences clés :
Les rapports soulignent les effets dévastateurs de TikTok sur la santé mentale des jeunes et appellent à des mesures fortes pour leur protection.
L’opacité de l’algorithme et l’inefficacité de la modération sont au cœur des critiques.
La sensibilisation et l’éducation sont considérées comme des piliers essentiels pour un usage raisonné des réseaux sociaux.
A la lecture de ces rapport mais aussi de rapports d’autres structures en France et à l’étranger, on constate que Tiktok concentre les critiques. Dans le guerre que ce livrent les bloc Europes, USA et Chine, ce réseau a un role particulier au service de le Chine.
Tiktok formatage la jeunesse par l’addiction, l’exposition à des contenus inadaptés, la diffusion d’idées et d’opinions présentées comme partagées mais amplifiées par l’effet des spirales.
La version chinoise de Tiktok ne pratique pas de la même façon. Pour l’ensemble de ces raison, il faudrait réguler très fortement cet entreprise car c’est un instrument d’influence politique et pas un réseau social innocent.
Rapport commission enquête parlementaire.
 By Régis BAUDOUIN
By Régis BAUDOUINPlusieurs rapports de commissions d’enquête parlementaire françaises, l’une du Sénat et l’autre de l’Assemblée Nationale, ont formulé de nombreuses préconisations visant à réguler l’utilisation de TikTok et d’autres réseaux sociaux. En particulier pour protéger les mineurs. Ces recommandations s’articulent autour de plusieurs axes majeurs, allant de la sécurité nationale à la santé publique, en passant par la régulation des contenus et la transparence des plateformes.
Concernant se réseau social, c’est une société contrôlée par la Chine. Même si l’entreprise présente un visage international. Au bout du bout c’est un contrôle politique.
Malgré les efforts de l’entreprise ByteDance pour présenter une séparation totale avec la Chine, les enquêtes parlementaires établissent que des liens étroits persistent à plusieurs niveaux.
TikTok appartient à ByteDance Ltd, une société enregistrée aux îles Caïmans pour des raisons d’opacité. Bien que le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, ait affirmé devant le Congrès américain que ByteDance est une entreprise internationale détenue par des investisseurs américains, la commission d’enquête française souligne que son fondateur chinois, Zhang Yiming, détient 20 % du capital et exercerait en réalité le contrôle. Ceci serait possible grâce à une structure de type “variable interest entities” (VIE), courante pour les entreprises chinoises, qui permet à un actionnaire minoritaire de contrôler la société. Zhang Yiming est lui-même soumis à un contrôle renforcé des autorités chinoises.
Les représentants de TikTok nient systématiquement tout lien avec la Chine, en présentant ByteDance comme une entreprise internationale et en affirmant une “séparation totale” entre TikTok et la branche chinoise de ByteDance (nommée Douyin). Cependant, les commissions d’enquête françaises jugent que ces “deux axes de défense ne tiennent pas”.
Compte tenu de la nature du régime chinois, il est évident que ces déclarations sont trompeuses.
Les sources indiquent une forte dépendance de TikTok envers les ressources et les technologies basées en Chine.
Le rapport de la commission d’enquête du Sénat montre que TikTok dépend des technologies, des brevets et des ingénieurs de sa branche à Pékin. Cette branche chinoise est décrite comme le “véritable cœur de la société ByteDance” et est soumise au contrôle direct des autorités chinoises via une “golden share” (une action spécifique qui donne des droits de vote importants à son détenteur, ici l’État chinois).
Lorsque les autorités américaines ont envisagé de forcer ByteDance à vendre TikTok à un concurrent, le gouvernement chinois a vivement réagi, arguant que des “technologies nationales essentielles sont en jeu”.
Les entreprises numériques chinoises, y compris TikTok, sont considérées comme des acteurs clés dans les stratégies d’influence menées par la Chine. C’est le soft power à la chinoise. Plus fin que les USA, il présentent des entreprises internationales comme indépendance du pouvoir dans un pays qui ne fait pas de différence entre le politique et l’économique.
Le PCC exerce un “contrôle étroit” sur ces entreprises via divers moyens, comme la création de cellules du parti au sein des sociétés ou l’acquisition de “golden shares”. Le développement de ces entreprises ne peut se faire sans un “soutien affirmé des autorités chinoises”.
La Chine a développé une stratégie de “guerre cognitive”, et le succès mondial de TikTok (plus d’un milliard d’utilisateurs) la rend particulièrement vulnérable aux pressions de Pékin pour relayer sa propagande ou censurer des contenus. L’algorithme de TikTok pourrait être paramétré pour défendre un agenda politique, en mettant en avant des contenus radicaux ou en censurant des sujets sensibles pour la Chine.
Tiktok fait la promotion de contenus équivoques et polémiques selon les pays. Principalement à destination de la jeunesse.
La gestion des données des utilisateurs européens constitue une préoccupation majeure, notamment en ce qui concerne leur transfert vers la Chine.
Les enquêtes ont mis en évidence des “transferts de données d’utilisateurs de TikTok vers la Chine et vers des ingénieurs basés en Chine”. Ces partages de données avec des entités du groupe situées en Chine sont justifiés de manière opaque pour “assurer certaines fonctions”.
Pour rassurer les utilisateurs européens, TikTok a annoncé le projet “Clover”, visant à stocker leurs données en Europe. Cependant, ce projet est jugé insuffisant car il maintient la possibilité de transférer des données vers la Chine et d’y autoriser des accès à distance pour les ingénieurs et salariés. Attention la législation chinoise est extraterritoriale dans ce domaine.
L’accès des autorités chinoises aux données collectées par TikTok pourrait leur permettre d’initier des actions d’espionnage, de collecter des informations sur des individus en vue d’une cyberattaque, ou de lancer des campagnes de désinformation. Des faits avérés d’espionnage et de géolocalisation de journalistes enquêtant sur TikTok ont déjà été rapportés.
Plusieurs préoccupations majeures émergent concernant les effets psychologiques et la sécurité des mineurs sur TikTok. Ces inquiétudes sont alimentées par la conception même de la plateforme, la nature des contenus qui y sont diffusés et les mécanismes algorithmiques qui les amplifient.
Une préoccupation centrale est la large diffusion de contenus dangereux qui mettent directement en péril la santé physique et mentale des jeunes utilisateurs.
La plateforme regorge de vidéos, musiques et images qui banalisent, voire glorifient le suicide et l’automutilation, les présentant parfois comme une solution ou une libération. Des témoignages poignants rapportent des publications telles que « la nuit porte conseil. Moi, elle m’a conseillé de prendre un tabouret et une corde ». Pire encore, TikTok se transforme en un véritable « manuel d’autodestruction », fournissant des tutoriels détaillés sur les techniques de scarification (par exemple, avec une lame de taille-crayon), les médicaments à utiliser pour mettre fin à ses jours, ou encore des astuces pour dissimuler ses blessures aux parents.
TikTok diffuse massivement des normes physiques inatteignables et maladives, faisant la propagande de la maigreur excessive. Des discours culpabilisants comme « Tu n’es pas moche, tu es juste grosse » ou « Si tu ressens la faim, c’est que tu es sur la bonne voie » y sont courants, normalisant des comportements alimentaires dangereux. Des régimes drastiques et des astuces pour se faire vomir sont également partagés, contribuant directement à l’apparition ou à l’aggravation des TCA. Le hashtag #SkinnyTok a notamment inondé la plateforme de contenus valorisant la maigreur extrême, atteignant 97 millions de vues en un mois avant d’être finalement bloqué sous la pression publique.
L’application est un terreau fertile pour les « charlatans » et la désinformation. Des non-professionnels de santé y prodiguent des conseils douteux, parfois complotistes. La psychologie et la psychiatrie y sont souvent caricaturées, avec des conseils absurdes (« manger une orange sous la douche pour réduire l’anxiété ») ou dangereux, comme l’incitation à l’abstention thérapeutique. Cela mène à de nombreux autodiagnostics douteux basés sur les contenus vus en ligne.
Les mineurs sont exposés à une violence verbale décomplexée (insultes, harcèlement) et à des images de violence physique crue et morbide (torture, accidents mortels, tueries de masse). Des contenus antisémites, racistes, prosélytismes prolifèrent.
Le modèle économique et la conception technique de TikTok sont au cœur des préoccupations, car ils sont pensés pour créer une dépendance et enfermer les utilisateurs, particulièrement les plus vulnérables.
L’algorithme de TikTok est particulièrement efficace pour cerner rapidement les intérêts des utilisateurs et les maintenir sur la plateforme le plus longtemps possible. Le format de vidéos très courtes, le défilement infini et la personnalisation accrue créent un « cocktail détonant ». Certains psychologues parlent d’« addictivité » voire d’« abrutissement ». Ce modèle, basé sur l’économie de l’attention, a pour finalité unique le profit, sans considérations éthiques pour la santé des utilisateurs.
L’algorithme a tendance à enfermer les utilisateurs dans des « bulles de filtre » dangereuses. Une étude a montré que les profils marquant un intérêt pour la santé mentale se voient proposer 12 fois plus de vidéos liées au suicide que des profils standards. Ce phénomène, connu sous le nom d’« effet terrier de lapin » (rabbit hole effect), est particulièrement puissant sur TikTok : un adolescent peut passer d’une vidéo de danse à des contenus anxiogènes sur le suicide et s’y retrouver piégé. Cela donne le sentiment que le monde se construit selon ce standard et que toutes le contenus parlent de ce sujet.
La plateforme exploite les vulnérabilités psychologiques des jeunes pour maximiser leur engagement et ses profits. Elle collecte massivement des données pour deviner leur état émotionnel et leur niveau de bien-être, afin de leur proposer des contenus ultrapersonnalisés. Ainsi, TikTok ne se contente pas d’aggraver des troubles préexistants ; il peut également contribuer à en faire naître chez des mineurs qui allaient bien auparavant.
Malgré un cadre légal et des règles communautaires en apparence protectrices, la sécurité des mineurs est en pratique très mal assurée sur TikTok.
L’interdiction d’accès aux moins de 13 ans repose sur une date de naissance purement déclarative, sans véritable vérification. Les mineurs peuvent donc très facilement mentir sur leur âge pour accéder à la plateforme et à l’ensemble de ses fonctionnalités, s’exposant ainsi à des contenus et des interactions non adaptés. Cette « cécité opportuniste et dangereuse de TikTok sur l’âge réel de ses utilisateurs » rend les mesures de protection largement inopérantes.
Malgré des règles communautaires interdisant les contenus dangereux, la modération est jugée « largement insuffisante, inégale et négligente ». De nombreux témoignages confirment que des signalements de contenus manifestement néfastes (incitation au suicide, automutilation) aboutissent souvent à une réponse indiquant « Aucune infraction trouvée ». Les techniques de contournement de la modération (mots-clés détournés, émoticônes comme le zèbre pour la scarification) sont largement utilisées et la plateforme manque de réactivité pour les contrer.
Des documents internes révélés par la justice américaine montrent que TikTok a connaissance depuis au moins 2019 des effets néfastes de son application sur la santé mentale des jeunes, mais a minimisé ces dangers au profit de stratégies de communication. Les grands nom du tabac ont fait pareil pendant des années au sujet du lien cancer des poumons et tabagisme.
Face aux risques posés par les liens persistants de TikTok avec la Chine, le rapport parlementaire formule plusieurs exigences clés :
Les rapports soulignent les effets dévastateurs de TikTok sur la santé mentale des jeunes et appellent à des mesures fortes pour leur protection.
L’opacité de l’algorithme et l’inefficacité de la modération sont au cœur des critiques.
La sensibilisation et l’éducation sont considérées comme des piliers essentiels pour un usage raisonné des réseaux sociaux.
A la lecture de ces rapport mais aussi de rapports d’autres structures en France et à l’étranger, on constate que Tiktok concentre les critiques. Dans le guerre que ce livrent les bloc Europes, USA et Chine, ce réseau a un role particulier au service de le Chine.
Tiktok formatage la jeunesse par l’addiction, l’exposition à des contenus inadaptés, la diffusion d’idées et d’opinions présentées comme partagées mais amplifiées par l’effet des spirales.
La version chinoise de Tiktok ne pratique pas de la même façon. Pour l’ensemble de ces raison, il faudrait réguler très fortement cet entreprise car c’est un instrument d’influence politique et pas un réseau social innocent.
Rapport commission enquête parlementaire.