Подписывайтесь на мой инстаграм @ActualFrench, где я рассказываю ещё больше интересного и актуального.Текст подкастаLa start-up clermontoise Carbios a développé une enzyme révolutionnaire permettant de recycler, encore et encore, l’un des plastiques les plus utilisés dans le monde.Des milliards de tonnes de plastiques polluent et continuent de polluer la planète. L’un des plastiques les plus utilisés au monde est le PET. Une matière notamment retrouvée dans les bouteilles d’eau, de shampoings ou de produits d’entretien, entre autres. De manière plus générale, le PET représente aujourd’hui plus de la moitié du total des déchets plastiques produits en France.Pour de nombreux militants, la réduction de l’utilisation de ces matières, qui représentent un véritable risque pour la faune (marine et terrestre), est essentielle. Mais la question du recyclage doit se poser également.En effet, les technologies de recyclage existantes ne permettent aujourd’hui de récupérer qu’une partie de la matière. En conséquence, le plastique recyclé n’a plus le même niveau de pureté que le PET originel. C’est pourquoi, par exemple, il ne peut donc plus être mis au contact d’aliments. En outre, ces procédés ne peuvent être reproduits qu’un nombre limité de fois (pas plus de six fois en général). Les déchets sont ensuite incinérés.Pour beaucoup, ces limites expliquent en partie pourquoi si peu de déchets plastiques sont aujourd’hui recyclés. Seul 10% du PET mis en circulation sur le marché est effectivement concerné par le recyclage. Mais la situation pourrait bientôt évoluer. Une start-up française, Carbios, vient en effet de trouver un moyen de recycler le PET “à l’infini”.Cette innovation est basée sur une enzyme découverte à l’origine en 2012 dans un tas de feuilles de compost. Cette enzyme, grossièrement, les scientifiques l’ont ensuite modifiée en laboratoire avec l’aide de l’Insa Toulouse, l’Inrae et le CNRS, dans le but d’améliorer sa capacité à décomposer le plastique.Grâce à ces manipulations, la nouvelle molécule peut aujourd’hui résoudre l’un des principaux problèmes rencontrés dans le processus de recyclage du PET, à savoir séparer les deux résines qui le composent.« Il faut s’imaginer le PET comme un collier de perles, une perle étant d’une résine, la suivante de l’autre, Une perle rouge, une perle bleue, une perle rouge, une perle bleue, et ainsi de suite », explique Sophie Duquesne, chercheuse INRAE au Toulouse Biotechnology Institute. « Ici, la nouvelle enzyme vient couper le lien entre chacune, afin que l’on puisse purifier chaque perle, et ensuite les réassocier ».À la fin du processus, on récupère alors un produit « qui a très exactement les mêmes propriétés que le PET produit par l’industrie pétrochimique », ajoute Alain Marty, le directeur scientifique de Carbios. Une matière finale qui, de ce fait, peut de nouveau être utilisée pour l’emballage alimentaire.Dans une étude publiée dans la revue Nature, les chercheurs expliquent avoir utilisé l’enzyme optimisée pour décomposer une tonne de déchets de bouteilles en plastique en 10 heures seulement. Matière qu’ils ont ensuite utilisé pour fabriquer de nouvelles bouteilles en plastique.Source: https://sciencepost.fr/