J’aurais tant voulu vivre un amour de lumièreEt combler une femme à la fois mon amanteEt ma mère, avec qui, le jour, la nuit, liésTout n’eût été qu’espoir, partage et démesure.Cette femme, un matin, est entrée dans ma vie.Elle a souri, m’a pris la main, m’a entraînéSur ses pas, dans un lit, vers son âme avec grâce.Par son corps et son rire, elle était l’avenir.Naturelle, attentive, ingénieuse et secrète,Elle se livrait nue comme on roule dans l’herbe ;Elle ouvrait le mystère, agrandissait le temps.Pourquoi tout a croulé ? Pourquoi a-t-il falluQue le bonheur explose, et revienne l’absence ?Qui gouverne la vie sinon, partout la mort ?