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🍬 Un bon bond ou un sort


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Cette semaine, la croissance de l'Union européenne résiste aux tensions commerciales, tandis que Donald Trump tente de renouer des liens avec les pays asiatiques.

 

 🇺🇸 États-Unis   

 

Côté USA, tous les yeux étaient rivés sur la FED et sa baisse de taux déjà actée. Pour la deuxième fois ce trimestre, l’institution a assoupli sa politique monétaire de 25 points de base et continue ainsi, le cycle d’une politique plus accommodante. 

Cette décision vise à soutenir l’emploi et la croissance, mais risque d’être un facteur inflationniste de plus. Le contexte reste complexe, le shutdown paralyse toujours une partie des institutions fédérales, empêchant la publication de nombreuses données économiques. Jerome Powell a reconnu naviguer dans un environnement incertain, soulignant que l’absence de visibilité sur le marché du travail rend la conduite de la politique monétaire particulièrement délicate.

 

Concernant le secteur de la dette privée, les faillites de Tricolor Holdings et First Brands rappellent les risques liés aux subprimes. Ces entreprises spécialisées dans l’automobile d’occasion,sont impliquées dans des pratiques de prêts à haut risque, parfois assorties de garanties opaques ou multiples, qui ont touché plusieurs grandes banques dont JP Morgan, UBS et Barclays. Si ces cas restent pour l’instant isolés, ils mettent en lumière la fragilité croissante du secteur de la dette privée et maintiennent le FMI et les régulateurs internationaux en alerte. 

 

 🇪🇺 Europe 

Côté français, Moody’s a décidé de conserver la note de la France à Aa3, tout en abaissant la perspective de “stable” à “négative”. Ce signal s’ajoute aux révisions déjà opérées par Fitch et S&P, confirmant la dégradation progressive de la confiance autour de la situation budgétaire du pays. La dette dépasse désormais 113% du PIB, et le déficit reste loin des critères européens, attendu autour des 6% du PIB en 2025.

L’agence Moody’s pointe également le ralentissement de la croissance, ainsi que la hausse continue du coût de la dette, qui pourrait franchir les 70 milliards d’euros dès l’an prochain. La suspension de la réforme des retraites accentue ces tensions, même si elle contribue temporairement à calmer le climat politique.

Malgré tout, un signal encourageant émerge, le PIB a progressé de 0,50% au troisième trimestre, au-dessus des attentes. L’économie française montre encore des signes de résistance, mais la tension reste palpable sur les marchés obligataires, où les taux à dix ans français s’alignent désormais sur ceux de l’Italie à 3,41%, pourtant notée Baa3.

 

L’économie allemande montre peu de signes de reprise au troisième trimestre, avec un PIB stable, après le recul du précédent trimestre. Le pays peine encore à sortir de deux années de croissance négative.

Le chancelier allemand compte sur un effort budgétaire conséquent pour relancer l'économie, avec un fonds de plusieurs centaines de milliards d'euros destiné à moderniser la défense et les infrastructures, mais dont les effets ne devraient pas se faire sentir sur la croissance en 2026.

Le marché du travail reste lui aussi à l’arrêt, avec un taux de chômage inchangé à 6,30% en octobre, un niveau stable depuis mars, reflétant un manque de dynamisme dans la demande d’emploi.

 

 🇨🇳🇯🇵 Asie 

Côté asiatique, les tensions commerciales restent au centre des préoccupations. Donald Trump s’est dit confiant quant à la possibilité de conclure un accord avec Xi Jinping, à l’approche de leur rencontre prévue en fin de semaine.
Le président américain revendique déjà plusieurs mesures dans la région, que ce soit l’instauration de droits de douane moyens de 19% sur les exportations, des promesses d’achat de produits américains, ainsi qu’un engagement préliminaire à ne pas restreindre l’accès des États-Unis aux terres rares. Un enjeu crucial, tant pour les secteurs technologiques que pour la défense.

 

Du côté du pays du soleil levant, la Banque centrale du Japon a décidé de maintenir ses taux d'intérêt à 0,50%, comme prévu. Cette décision intervient alors que le Japon fait face à une croissance faible, une inflation persistante et des incertitudes sur les effets des tarifs douaniers.

 

 🛢️ Matières premières 

 

Côté matières premières, l’essor de l'intelligence artificielle fait exploser la demande énergétique. Les data centers représentent déjà 1,50% de la consommation mondiale et pourraient atteindre 3% d’ici 2030, soit l’équivalent de la consommation d’un pays comme le Japon. Ces infrastructures nécessitent une énergie stable et disponible à tout moment, excluant les énergies renouvelables. Dans ce contexte, le nucléaire s’impose comme la seule source capable de soutenir durablement la croissance de l’IA.

 

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Un podcast Widoowin Cross Asset Solutions - rédigé par Eloi Buffeteau et Quentin Di Dia 

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