Naya* est née à Damas, dans les années 80, à une époque où la Syrie offrait encore l’image d’un pays relativement prospère, où les différentes communautés vivaient côte à côte. Mais derrière cette apparente stabilité, l’emprise du régime d’Hafez el-Assad pesait sur chaque vie.
Très investie dans les études depuis le plus jeune âge, poussée par un père exigeant qui croit beaucoup en elle, elle suivra un parcours classique jusqu’à l’âge adulte.
Mais en 2011, tout bascule : la guerre éclate, les repères s’effondrent. Pour survivre, puis pour fuir, Naya doit tout quitter. Son histoire est celle d’une femme qui a dû reconstruire sa vie en France, tout en portant le deuil d’un pays et de proches perdus à jamais.
2. Seule dans Damas, Naya tente tant bien que mal de préserver ce qui lui reste malgré les bombardements et les menaces qui pèsent sur elle. Jusqu’au jour où fuir devient la seule issue.
En France, elle retrouve enfin sa famille et commence une nouvelle vie. Mais ce répit s’accompagne d’une douleur sourde : le deuil d’un pays qui continue de s’effondrer sous la guerre et la destruction.
*Pour des raisons d’anonymat, Naya est un prénom d’emprunt.
Merci au centre social Maryse Bastié de Tours pour leur soutien et pour m’avoir permis d’enregistrer mes interviews dans leurs locaux, et surtout un grand merci à Naya.
Interviews, montage et mixage : Wally Dieye