Ce mois-ci, je donne la parole à une jeune femme maghrébine, peintre en bâtiment, qui nous livre une autobiographie de sa vie sexuelle sous le patriarcat. À ses côtés, je m'interroge : Comment affirmer nos désirs ? Nos envies de peau et de jouissance ? Comment réussir à se trouver soi, dans une société qui nous demande de nous oublier, de penser à l'autre, aux hommes, avant de penser à soi, et aux femmes ? Comment, donc, cheminer dans les méandres de nos fantasmes. Nous débarrasser de tout ce dans quoi nous avons été baignées, depuis toutes petites. Faut-il lâcher les mécanismes, les injonctions, ou nous les réapproprier ? Comment jouir si on ne connaît pas notre corps, et qu'on ne nous parle jamais de rien ?