À Neuchâtel, Yan Greppin, professeur de lettres et musicien, a fondé en 2008 un chœur dédié au chant sacré orthodoxe, qui porte le nom dʹune cité millénaire des bords de la Volga: Yaroslavl.

À Neuchâtel, Yan Greppin, professeur de lettres et musicien, a fondé en 2008 un chœur dédié au chant sacré orthodoxe, qui porte le nom dʹune cité millénaire des bords de la Volga: Yaroslavl.

Jeune violoncelliste, Estelle Revaz a tout de même passé lʹâge de fuguer. Quoique…

"100 ans de musique classique iranienne" est un projet discographique initié en 2017 par la pianiste Layla Ramezan. A la croisée du folklore et des codes de lʹécriture contemporaine, Layla Ramezan interprète un répertoire traversant un siècle musical, mêlant les générations et les styles. Dans le deuxième album de cette collection, Layla Ramezan invite Djamchid Chemirani et Keyvan Chemirani qui lʹaccompagnent dans Sheherazade dʹAlireza Mashayekhi, compositeur né à Téhéran en 1940.

…la musique est-elle différente? Lʹinvention de la syllabe si, bien tardive par rapport aux "ut re mi fa sol la" de Guido dʹArezzo (992-v. 1050), a-t-elle influencé le langage musical? La prononciation des notes est-elle essentielle à la musique? Quels sont les enjeux dʹune gamme à sept notes? Autant de questions posées au musicologue Grégory Rauber, qui travaille à une thèse sur lʹapparition de la dernière note en France au XVIIe siècle. Si si!

Dans la ville de Kangaba, au bord du fleuve Niger, se dresse une case sacrée appelée Kamablon. Inscrite depuis 2009 sur la Liste du patrimoine immatériel de lʹhumanité de lʹUNESCO, elle abrite tous les sept ans et depuis la nuit des temps, à lʹoccasion de la réfection rituelle de son toit de chaume, une importante cérémonie menée par les griots Diabaté du village voisin de Kéla. Considéré comme sacré, le récit de lʹépopée mandingue qui y est alors récité ne peut en aucun cas être enregistré, mais les musiques et les éléments de parole qui le tissent font lʹobjet dʹune transmission orale toujours renouvelée.

Depuis les années 1970 et les travaux de Dom Cardine, la sémiologie grégorienne a ouvert un nouvel âge dans la compréhension du plain-chant. Mais deux générations auparavant, au milieu des années 1920, l'écrivain et musicien suisse Charles-Albert Cingria avait saisi l'art des neumes du plain-chant, comme en témoigne des écrits qui n'ont été publié qu'en 2018, grâce au Centre de recherches sur les lettres romandes de l'Université de Lausanne (CRLR) et les éditions L'Âge d'Homme. Au-delà de son intérêt pour Saint-Gall, Cingria fait preuve d'une connaissance musicologique à la fois très précise et visionnaire sur l'art du plain-chant. C'est Olivier Cullin qui a coordonné la publication de ces écrits musicologiques et qui sera l'invité de David Christoffel pour expliquer l'importance des visions de Cingria.

En 1967, Ernest Ansermet se sentant malade, trouve en Paul Klecki son successeur idéal et lui confie la direction de lʹOSR. Cette nomination nʹest pas une surprise, puisque Paul Klecki a déjà souvent eu lʹoccasion, en tant que chef invité, de diriger cet orchestre dont il apprécie la qualité. Mais la tâche qui lʹattend nʹest pas facile. Aussi ne reste-t-il en fonction que trois saisons, durant lesquelles il accomplit de grandes choses.

Le 17 septembre 1939, lorsque la Pologne est écrasée par les hordes nazies. Dans lʹémotion, Paul Klecki, qui depuis 1938 a trouvé refuge à Clarens, se rend aussitôt à Morges chez Ignacy Jan Paderewski, chef du gouvernement polonais en exil, afin de se mettre au service de son pays en guerre contre lʹAllemagne. Paderewski lui répond alors: "Restez en Suisse, jʹai plus besoin dʹun Klecki vivant que mort!"… Paul Klecki y posera ses valises pendant près dʹun quart de siècle.

Installez-vous, et laissez-vous surprendre!