Éloignée de ses parents biologiques depuis l’âge de 6 ans, Aude Rouairia mène une quête de son identité si singulière… Elle publie aux éditions Michalon, Larmes de sang, qui retrace avec sincérité son parcours de vie. Témoignage. L’enfance d’Aude Rouairia aura été marquée par ses périodes où elle fut placée en famille d’accueil. Née dans un contexte familial très compliqué, Aude Rouairia connaîtra très tôt la douloureuse épreuve de la séparation avec ses parents. Âgée de seulement 6 ans, elle partira chez les Rouairia une famille inconnue jusqu’alors… Aujourd’hui Aude a conservé de cette famille le patronyme et surtout des souvenirs très amers. Un couple malfaisant Une fois placée dans cette famille d’accueil, Aude, alors enfant, fera les frais d’un couple malveillant. Avec notamment un homme violent, qui n’hésitait pas à donner des coups, et une absence totale de liens affectifs. Aude ne conserva pas de bons souvenirs de son passage chez les Rouairia : « je n’ai reçu aucun amour là bas » nous avoue notre invitée sur le plateau de Vivre FM. Un silence de plomb De ces premières années, Aude Rouairia retient toujours des bons souvenirs… Elle décrit même ses parents « d’aimants », malheureusement elle n’a pas souvenir de leur patronyme. Lorsqu’elle se rend à l’hôpital réclamer son registre de naissance pour trouver trace de ses géniteurs, l’inlassable réponse négative revient. Le dossier d’Aude Rouairia a été falsifié de sa naissance jusqu’à ce placement chez la famille Rouairia. Sa véritable identité « n'existe pas » administrativement. Aucune des démarches menées, notamment sur le plan judiciaire, n’a pour le moment abouti. Dans son ouvrage Lames de sang, publié aux éditions Michalon, Aude Rouairia retrace son parcours du combattant et sa quête d’identité. Une recherche sans fin pour notre invitée qui reconnaît avoir nourri des sentiments de colère face à une situation qui, semble t-il, est unique.

Matthieu Firmin, rédacteur en chef de Spicee, réalisateur du film documentaire Lève-toi et marche nous raconte son histoire d'exception. Réveillé un matin en étant paraplégique, Matthieu Firmin entamera un long parcours du combattant pour se remettre à marcher. Récit. Vais-je continuer à travailler, mon amoureuse va t-elle rester avec moi ? Autant d'interrogations qui étaient restées sans réponse pour Matthieu Firmin lorsqu'il a eu son accident vasculaire en 2014 qu'il l'a complètement paralysé... Malgré ce handicap qui a bouleversé sa vie, notre invité n'a jamais perdu sa volonté de fer et c'est ce message d'espoir qu'il tient à relayer et à faire entendre à travers ses films et ses vidéos. Rendre compte de son quotidien C'est alors qu'il se décide de filmer son quotidien, du premier jour où il se retrouve en fauteuil jusqu'aux améliorations constatées au cours de sa longue rééducation qui durera près d'un an et demi. Un véritable carnet de bord vidéo dans lequel Matthieu Firmin se livre, sans concession et sans faux semblant. « C'était un réflexe pavlovien de journaliste » nous avoue Matthieu Firmin en parlant des nombreuses vidéos qu'il a réalisé pendant sa longue convalescence. Matthieu Firmin voulait également laisser une trace à ses amis, à sa famille... Lorsqu'on son fils le découvre pour la première fois en fauteuil, Matthieu Firmin n'a pas hésité une seule seconde pour s'emparer de sa caméra et filmer ce moment unique. En outre, il a également réalisé deux films qui traitent de son expérience personnelle, Lève-toi et marche 1 et 2. Ils retracent toutes les épreuves qu'il a affrontées tout au long de sa rémission. Le premier film est disponible gratuitement sur la plateforme Spicee, dont Matthieu Firmin est le rédacteur en chef. Accepter le diagnostic, refuser le pronostic : tel était le credo de Matthieu Firmin qui n'a pas mis beaucoup de jours avant de constater des premiers signes d'amélioration qui lui ont permis de remarcher assez rapidement après ce traumatisme. Des sentiments ambivalents Matthieu Firmin a développé des relations d'amitié fortes au centre dans lequel il était. Face à ses amis, qui eux n'ont pas eu la chance de connaître un rétablissement aussi efficace, notre invité reconnaissait ressentir un certain sentiment de culpabilité... « J'ai eu beaucoup de chance ! » reconnaît t-il aujourd'hui. Cette chance il la raconte sur la plateau de Vivre FM dans l'émission Bien dans sa tête - Le Grand Témoin. Sur le même thème "Lève toi et marche", le message d'espoir de Matthieu Firmin Quand un road movie sur le handicap au quotidien finance une association

Eric Dubois, écrivain, poète, schizophrène, responsable de la revue on line et association "Le Capital des Mots" En 1996, la vie de notre grand témoin est bouleversée. C'est cette année là qu'Eric Dubois entend des voix pour la première fois. Il est hospitalisé et sa schizophrénie est diagnostiquée. Il ne peut plus travailler et se lance dans l'écriture, devient écrivain et poète. Ses poèmes ont été traduits en anglais, italien, russe, roumain, espagnol, turc. Il est l'auteur du récit "L'homme qui entendait des voix" aux éditions Unicité dans lequel il raconte son histoire, comme il le fait aujourd'hui sur Vivre FM. L'association d'Eric, Le Capital des Mots, se produit le 28 mai à 19h15 à l'Agora Paris dans un spectacle de poésie/chanson.

Se sentir fille dans un corps de garçon, c’est ce sentiment qui a habité Céline Audebeau pendant de très longues années. Auteure de l'ouvrage, Du masculin au féminin, aux éditions Kawa, elle est aujourd'hui bien dans sa tête. Récit. Derrière un corps de petit garçon peut parfois se cacher une âme de petite fille. Si Céline avait tout d’un garçon dans sa tendre enfance, son corps et son prénom, Christophe, elle ne s’en sentait pas moins fille. Ce sentiment ne l’a jamais quitté et l’a suivi toute sa vie durant. Enserrée par le poids des stéréotypes et des apparences, Céline n’a fait part de ce sentiment qui l’animait que lors de sa début de vie adulte. Si aux yeux des autres, elle jouait à plein le rôle du petit garçon, à l’abri des regards elle prenait plaisir à s’habiller en fille puis en femme, dans un corps où elle se sentait en parfaite harmonie. Si aujourd’hui Christophe est devenu Céline, c’est grâce à un changement de sexe intervenu après ses 50 ans. Céline c’est le prénom qu’elle s’était donnée à 12 ans, en référence à la chanson d’Hugo Aufray, Céline. Un prénom qu’elle se donne de manière totalement fantaisiste sans avoir encore l’espoir de devenir complètement femme aux yeux d’autrui et d’être appelée par ce prénom “Je ne pensais même pas pouvoir devenir Céline” rappelle t-elle. Avant cette opération, Céline Audebeau, alors dans son corps d’homme, connaît une vie amoureuse et sexuelle normale, se marie peu après ses 30 ans avec une femme et donne naissance à une petite fille, Anaïs. Une opération qui change tout Le sentiment de Céline de vouloir être femme n’ayant jamais diminué, elle prendra la décision, il y a deux ans seulement, de réaliser une opération pour changer de sexe. Une transition qui bouleverse sa vie sexuelle, amoureuse et professionnelle. Céline Audebeau a toujours été imprégné d’une féminité qu’elle a toujours recherché dans sa vie aussi bien personnelle que professionnelle. Aujourd’hui elle est à la tête d’une usine au Vietnam qui emploie plus de 400 personnes. Dans son corps de femme, elle prend aussi plaisir à mener une vie sexuelle différente de tout ce qu’elle a connu par le passé. Découvrez d'autres émissions Stéphane Cognon : "Depuis mon cancer du sein, je me sens plus proche des femmes" Patricia : « J’ai grandi en croyant que ma mère était ma sœur ! » Louise Adelson auteure de La Mal-blanchie : “Je n’ai jamais souhaité être plus noire ni plus blanche”

Stéphane Cognon, atteint de schizophrénie, a subi récemment un cancer du sein. Il raconte son histoire dans deux ouvrages : "Je reviens d'un long voyage" puis "Je reviens d'un cancer du sein" aux éditions Frison Roche. Notre témoin est un auteur, il écrit des livres sur ses troubles. Je reviens d'un long voyage aux éditions Frison Roche décrit la schizophrénie qui le touche à partir de ses 20 ans, une maladie dont on ne guérit pas mais avec laquelle on apprend à vivre avec. Puis récemment, il publie Je reviens d’un cancer du sein avec pour sous-titre "Et comment je me suis rapproché des femmes" chez le même éditeur où il évoque son expérience du cancer dont il est aujourd’hui en rémission. Face à ces deux épreuves, Stéphane Cognon nous raconte comment il a appris à vivre avec. Il est notre grand témoin bien dans sa tête.

Amandine, Julien, Véronique, Wilfried, Christopher, les 5 derniers stagiaires du Medialab, le centre de remobilisation professionnelle de Vivre FM accompagnés de l'un de leurs formateurs, Rezki Mammar Aujourd'hui dans le Grand Témoin Bien Dans Sa Tête, nous n'avons pas 1 témoin mais 6 grands témoins, c'est une émission spéciale Medialab. Amandine, Julien, Véronique, Wilfried, Christopher terminent leur stage au Medialab, le Centre de remobilisation professionnelle de Vivre FM. Ce dispositif est dédié aux personnes ayant ou ayant eu des troubles psychiques, sorties du marché de l'emploi et désirant y retourner rapidement. Cette émission marque l'aboutissement des 7 semaines de cette expérience unique que viennent de vivre nos invités. Ils nous racontent leur expérience et leur parcours sur Vivre FM. Medialab

Les secrets de famille sont parfois lourds à porter. Patricia, fruit d’une relation incestueuse, ne le sait que trop bien. Entre son enfance en Bolivie où elle a été bercée par les mensonges familiaux, son départ en Europe ainsi que son handicap visuel qu’elle découvrira sur le tard, la vie de Patricia s’avère être un long périple jonchée d’obstacles. C’est dans le Grand Témoin - Bien dans sa Tête, qu’elle revient sur son parcours. Sa mère n’avait que 15 ans lorsqu’elle était enceinte d’elle, son père dont elle n’a eu que peu de nouvelles tout au long de sa vie, 17. Particularité de cette union, ils sont demi-frères. Une histoire d’amour taboue qui deviendra un véritable secret de famille. Pour Patricia ça n’en reste pas moins «une histoire innocente et très jolie» dont elle est le fruit. Un temps éloignée du giron familial, la mère de Patricia retrouve ses proches quelques années après sa naissance et toutes deux vivent entourées par leur famille au quotidien. Des retrouvailles qui permettront à la jeune fille qu’était Patricia d’être aimée. Mais à un détail près : elle grandira avec la conviction que les grands-parents avec qui elle vivait était ses parents et que sa mère était sa soeur. Avec le temps, certains détails ne trompent toutefois pas sa vigilance de jeune fille. Lorsqu’elle découvrira la vérité à 13 ans, elle avoue ne pas avoir été sous le choc : «je l’ai toujours su au fond de moi...» nous confie t-elle. Malgré l’absence de son père, Patricia vécut une enfance heureuse et a été la préférée de sa famille. L’adolescence s’avérera plus compliquée et ses relations familiales évolueront grandement. Lorsque sa mère est partie s’installer en Italie, elle exprime le souhait de la rejoindre. Le lien qui les unit s’en trouve renforcée. Une relation de proximité qui ne durera malheureusement pas, car sa mère atteinte d'un cancer décèdera deux mois plus tard. Sa nouvelle vie en France et la découverte de sa maladie La mort de sa mère marquera un départ forcé de l’Italie et c’est en France que la jeune adolescente âgée de 16 ans décide de refaire sa vie. Pour Patricia qui découvrira Paris, c’est une véritable bouffée d’oxygène où elle est enfin libérée des carcans familiaux «je me suis sentie comme un poisson dans l’eau à Paris !» raconte t-elle. Une intégration qui s’est idéalement déroulée si bien que Patricia rencontrera même l’homme de sa vie, originaire de Bolivie. Rentrée un temps au pays natal pour finir ses études, c’est sans hésiter qu’elle rejoindra Hugo, son amoureux, pour s’installer avec lui à Paris. C’est une fois mariée à Hugo, qu’elle découvrira qu’elle est atteinte de rétinite pigmentaire qui se transformera au fur et à mesure, en cécité. Une évolution inéluctable qui ne l’a pas effrayé «avant de devenir aveugle, je ne pensais pas ça !» nous confie t-elle. Devant les difficultés qui se faisaient sentir notamment dans sa vie professionnelle, Patricia a appris à composer avec ce handicap «la cécité elle est là, elle va rester, je l’accompagne et elle m’accompagne» déclare t-elle. Elle s'investit aujourd'hui dans diverses associations et consacre une partie de son temps pour les autres. Écoutez les autres Grand Témoin - Bien dans sa Tête Louise Adelson auteure de La Mal-blanchie : « Je n’ai jamais souhaité être plus noire ni plus blanche » Isabelle Kaisergruber : « la curiosité, l’essai, c’est ce qui m’a sauvée » Nordine, tétraplégique : « Je garde l'espoir »

Très tôt confrontée à la différence, Louise Adelson a construit son identité à la frontière entre deux cultures. Descendante d’esclaves martiniquais par son père et de paysans vendéens par sa mère, ce n’est qu’au contact d’autrui qu’elle a pris conscience de ce qu’elle représentait aux yeux des autres. Elle se confie dans l’émission Le Grand Témoin - Bien dans sa tête présentée par Carole Clemence et revient sur son ouvrage "La Mal-Blanchie" aux éditions L'Harmattan Très tôt confrontée à la différence, Louise Adelson a construit son identité à la frontière entre deux cultures. Descendante d’esclaves martiniquais par son père et de paysans vendéens par sa mère, ce n’est qu’au contact d’autrui qu’elle a pris conscience de ce qu’elle représentait aux yeux des autres. “Je n’ai jamais souhaité être plus noire ni plus blanche” affirme d’emblée Louise Adelson qui n’a pas été confrontée, lors des premières années de sa vie, aux problèmes que pouvaient poser la double culture. Ayant grandi dans un cocon, ce n’est qu’à l’école que les choses se gâtent et que les insultes fusent. "Mal-blanchie, bamboula, négresse, singe" : la petite Louise est victime d’insultes, de discriminations qui perdurent quelques années. Ayant souvent été la seule “personne colorée” de sa classe, selon ses mots, et venant à fortiori d’un milieu social défavorisé, discriminations et mises à l’écart étaient le quotidien de notre invitée. Une autarcie que vivaient également ses parents qui ne “fréquentaient personne”. Celle qui a mené une carrière en communication, s’est également intéressée à la question de l’esclavagisme qui suscite un grand intérêt chez elle. En se replongeant dans cette histoire douloureuse, qui était aussi celle de son père, elle nous avoue s’être sentie davantage noire que blanche. Pour autant, lorsqu’elle se rend en Martinique, elle prend conscience du fait que pour les populations locales, elle est considérée comme "venant de métropole". De plus, le fait que son père eût épousé une blanche était à l'époque perçu comme une trahison. De toute cette expérience, Louise tire une morale : la différence n’est pas une malédiction et permet de développer sa résilience. Il y a mille façons de s’épanouir et de se faire une place. C'est ce beau message d'espoir que Louise Adelson veut faire passer dans son ouvrage, La Mal-blanchie.

Aurélien, atteint de bipolarité, témoigne Souffrir de bipolarité, qu'est-ce que cela signifie ? Quelles sont les manifestations de cette maladie dans ses différentes phases ? Comment peut-on vivre avec ? Comment faire ? Aurélien nous donne l'exemple de ce qui n'a pas fonctionné avec lui et de ce qui fonctionne actuellement. Il s'est récemment complètement remis en question après une phase maniaque puis dépressive très dure. Il nous raconte, il est notre grand témoin bien dans sa tête sur Vivre FM.

Le quotidien des sourds est parfois bien méconnu de la part des entendants. Si la langue des signes permet aux personnes atteintes de surdité de communiquer, une femme se réclame des deux mondes. Il s'agit d'Isabelle Kaisergruber, devenue sourde à l'âge d'un an. Ce handicap n'a pas empêché son inclusion dans la société ni de l'empêcher de passer pour une parfaite entendante. Cette ingénieure, passionnée de danse revient sur son parcours de vie dans son livre Récit d'une femme sourde, et elle est aujourd'hui l'invitée de l'émission Le Grand Témoin - Bien dans sa tête, accompagnée de son interprète Marine. Comment parvient-on à devenir ingénieure, enseigner des danses de salon, apprendre le saxo et passer pour une parfaite petite entendante lorsqu’on est sourde profonde et qu’on n’entend plus un son depuis ses un an ? C’est l'histoire que raconte Isabelle Kaisergruber, celle d’une petite fille qui lutte pour apprendre à parler uniquement en lisant sur les lèvres de ses interlocuteurs. La jeune femme parvient à intégrer le monde des entendants à tous les niveaux : professionnel, social, familial. Refusant catégoriquement d'être considérée comme sourde, Isabelle use de stratagèmes pour intégrer parfaitement le monde des entendants. Craignant d'être rejetée si jamais elle révèle son handicap, elle travaillera d'arrache-pied notamment avec un orthophoniste qui l'aidera énormément à vivre avec cette surdité et à faire avec. La découverte tardive de la langue des signes Contrairement aux autres élèves de sa classe, Isabelle ne s'octroyait que peu de loisirs, elle a passé l'essentiel de son temps à travailler. Aujourd'hui cette femme affirme que c'est "la curiosité, l'essai qui l'a sauvé". Son ouverture d'esprit c'est ce qui fait selon elle le sel de la vie. Elle repense avec beaucoup d’émotion au jour où adulte, elle découvre pour la première fois, par hasard, la langue des signes françaises. Un bouleversement d'autant plus grand que le handicap auditif n'est pas assez reconnu dans la société car les entendants "ne peuvent pas comprendre ce que c'est de ne pas entendre". Isabelle Kaisergruber est aujourd’hui bilingue et a sa place dans le monde des entendants et celui des signeurs. Sur le même thème Isabelle, interprète en langue des signes : "Il y a une mauvaise connaissance du monde des sourds" Je suis prof et sourd