Pour certains, c’est le 8ème art. Les séries ont fait une entrée fracassante dans nos vies depuis quelques années. À tel point que certains s’y déclarent addicts. Mais peut-on vraiment considérer ça comme une drogue ?
84. C’est le nombre d’épisodes de séries qui sortent par semaines rien qu’aux Etats-Unis. Une offre donc considérable par rapport au temps que l’on peut leurs accorder. Aujourd’hui, les séries télévisées sont devenues l’un des sujets de débats préférés. Autour de la machine à café, à table, ou en soirée. T’as vu la dernière saison de la Casa de Papel? Quoi ? Tu n’as toujours pas vu Breaking Bad ? Difficile d’y passer à côté. Pourtant, quand on voit que certains peuvent s’enfiler un nombre impressionnant d’épisodes à la suite. Ou quand quelqu’un regarde, 5 ou 6 séries en même temps, doit-on vraiment parler d’addiction ?
Surtout, depuis que de nouveaux acteurs sont entrés dans en jeu. Avec Netflix ou encore Amazon Prime, un nouveau facteur rentre en compte. Aujourd’hui, les plateformes sortent tous les épisodes de la saison d’un coup. Maintenant, après un an d’attente, l’ingurgitation de la saison peut se faire en une soirée. C’est ce qu’on appelle le binge-watching. Parfaitement ancrée dans notre société ou la consommation de masse, doit se faire dans l’immédiat, ce nouveau mode de visionnage peut poser question sur cette nouvelle forme d’addiction. L’enchaînement automatique des épisodes, la possibilité de sauter les génériques pour ne pas faire de coupures et rester dans le vif du sujet. Cela ressemble à un début de gavage télévisuels.
Allez encore un petit pour la route
Pourtant, faut-il vraiment s’en alerter ? Car, à part la peur d’être spoilé dans des discussions, le binge watching ne devrait pas entraîner un comportement de violences en cas de manque de série. De plus, la dépendance ne devrait pas non plus provoquer un enfermement de soi, un isolement extrême. Et même si en 2015, une étude réalisée par une université d’Austin au Texas montrait que le binge-watching pouvait amener vers une forme de dépression, cette information est à prendre avec des pincettes.
Je suis à cours de séries netflix svp aidez moi pic.twitter.com/dIQwnNhq55— Louis Bonhomme (@LouisBonhomme6) September 23, 2019
Alors oui, le contenu que l’on nous propose à portée de main est véritablement une chance pour nous. Pouvoir avoir le choix entre une sitcom, une série médiévale ou une série de science-fiction pour un prix dérisoire (voir gratuit pour les plus malhonnêtes d’entre vous). Ce serait franchement bête de s’en priver. Alors l’une des solutions pourrait être de ne pas rester bloqué à Netflix par exemple. Essayer de regarder des séries qui se font ailleurs, sur des chaînes télés. Qui privilégient le format d’un épisode par semaine ? Car le charme d’une série, c’est aussi ça. Le suspens et l’attente de patienter jusqu’à la semaine prochaine. Sinon autant regarder un film en version longue, c’est la même chose.
Le premier épisode de la saison finale de The Good Place, demain !Et on précise que c’est un épisode par semaine, chaque vendredi.— Netflix France (@NetflixFR)