A l’occasion de la sorte en salles, le 27 octobre dernier, du nouveau film d’Edgar Right (Last Night in Soho), c’est le compositeur Steven Price qui ouvre le bal de ces nouveaux épisodes.
[« SérieFonia : Season IV : Opening Credits » – Jérôme Marie]
[Extrait Sonore « Last Night in Soho »]
[« Last Night in Soho – Help » – Steven Price]
Retour à la formule classique cette semaine pour votre SérieFonia… Et à l’occasion de la sorte en salles, le 27 octobre dernier, du nouveau film d’Edgar Right (Last Night in Soho), c’est le compositeur Steven Price qui ouvre le bal de ces nouveaux épisodes post-100ème. Musicien britannique né à Nottingham en 1977, sa carrière est intéressante à plus d’un titre. Notamment parce qu’il s’avère des plus difficile de lui coller une étiquette quelconque… Tant les projets sur lesquels il travaille se suivent et ne se ressemblent pas. Ensuite, parce qu’il a d’abord longtemps été guitariste, puis arrangeur, mixeur, ingénieur et même monteur son pour les plus grands de l’industrie pop (comme Adèle ou Bono) puis filmique (de Trevor Jones à Hans Zimmer, en passant par Howard Shore, Anne Dudley et James Newton Howard. De fait, il ne signe ses premières compositions officielles qu’à compter de la moitié des années 2000 en travaillant sur des documentaires, et n’œuvre au cinéma en son nom seul qu’à partir de 2013. Et c’était pour ça…
[« The World’s End – I Hate this Town » – Steven Price]
Le dernier pub avant la fin du Monde… Il s’agit du cinquième long-métrage d’Edgar Wright après A Fistful of Fingers et les irrésistibles Shaun of the Dread, Hot Fuzz, puis Scott Pilgrim vs. The World. Combinant comédie, satire sociale ou encore horreur gore et totalement décomplexé : les films du cinéaste sont autant de terrains d’expérimentations visuelles que sonores, au montage et à la chorégraphie millimétrés au poil de… heu… à l’image près, dont l’aboutissement reste sans aucun doute Baby Driver en 2017.
[« Baby Driver – Candy from Baby / What’s in There is Ours » – Steven Price]
Toutefois, Edgar Wright et Steven Price ne se sont rencontrés qu’en 2010, à l’occasion des sessions d’enregistrement de Scot Pilgrim Vs. The World. Price était alors le monteur musical de la partition de Nigel Godrich et, accessoirement, compositeur de quelques morceaux additionnels. Néanmoins, les deux hommes se sont trouvés. Et sur Baby Driver, la musique étant au cœur-même de l’intrigue, leur collaboration fait des étincelles… Au point qu’il était tout simplement inconcevable qu’ils ne se retrouvent pas sur Last Night in Soho…
[« Last Night in Soho – Downton (Downtempo) » – Petula Clark / Anya Taylor-Joy]
Ouais, parce que dans Last Night in Soho, ça chante un peu aussi… Et pas n’importe qui, puisqu’il s’agit de la comédienne Anya Taylor-Joy en personne. Vous savez ? Le jeu de la dame… C’était elle. Pour essayer de vous la faire simple : Last Night in Soho, c’est l’histoire d’une jeune provinciale venue à Londres pour entreprendre de Hautes études dans la toute aussi Haute couture, et qui, chaque nuit, replonge dans les années 60 et poursuit le même rêve que la veille… Tous les soirs, la timide Ellie devient alors l’incendiaire Sandie, apprentie chanteuse et danseuse au sombre destin, jusqu’à ce que leurs vies s’entremêlent puis se rejoignent autour d’un drame que les décennies ne sauraient effacer… Dans une ambiance rétro, toute de néons et de thriller schizophrène, où palettes graphiques et sonores se répondent à la perfection : Last Night in Soho s’impose vite en vrai petit bijou horrifique comme on n’en voit que trop peu. Porté par une impressionnante maîtrise du cadre, du rythme,