Avant de lancer le duel entre Kong et Godzilla au cinéma, on vous emmène durant 2 rounds à la découverte de ces créatures mythiques.
[Extrait Sonore « King Kong,
1933 »]
[« SérieFonia : Season III :
Opening Credits » – Jerôme Marie]
[« King Kong, 1933 – Aboriginal Sacrifice Dance » – Max Steiner]
Cette semaine, votre
SérieFonia s’intéresse à la huitième merveille du Monde… Pourquoi ? Tout
simplement parce qu’en découvrant la première bande annonce de Godzilla
vs. Kong – annoncé pour le 26 mars – j’étais carrément surexcité. De
un, parce que King Kong a toujours été un de mes héros préférés. Même si
beaucoup préfèrent le qualifier de monstre… Et de deux, parce que l’idée de le
voir écrabouiller à nouveau ce deux-de-neurones de Godzilla et bah… c’est plus
que jouissif, point. Oui, j’ai bien dit « de nouveau »… Car en 1962,
la Toho avait déjà racheté les droits du roi des singes à la RKO afin
d’orchestrer son premier affrontement avec le lézard cracheur de lumière sur le
mont Fuji. En ce début des années 60, King Kong contre Godzilla
était réalisé par Ishiro Honda et mis en musique par Akira Ifukube, dont on
reparlera ; pas plus tard que la semaine prochaine.
[« King Kong vs. Godzilla, 1962 – Main Title » – Akira
Ifukube]
A l’époque, King Kong avait
gagné. Ce qui me fait plutôt peur pour le pronostic de cette revanche annoncée…
Enfin bref, peu importe. Arrêtons d’anticiper et repenchons-nous plutôt sur les
origines du gorille géant le plus célèbre de la planète. Tout d’abord, Kong est
né directement au cinéma ! Il ne vient pas d’un roman ou de toute autre
légende mais directement de l’imagination du réalisateur Merian C. Cooper.
Passionné par les primates dès son plus jeune âge, il rêve une nuit que New
York est ravagé par un singe gigantesque… Une idée qu’il aurait pu exploiter
plus tôt… Mais ce n’est qu’en 1931, quand il pense que les effets spéciaux
peuvent enfin être à la hauteur de ses attentes, qu’il commence à rassembler
son équipe. A commencer par Ernest B. Schoedsack, son co-producteur et
co-réalisateur… l’animateur de miniatures image par image Willis O’Brien… Et le
compositeur Max Steiner.
[« King Kong, 1933 – Kong! / The Cave » – Max Steiner]
Considérée comme la mère de
toutes les musiques de films type Hollywoodienne… Par son approche thématique
et opératique inédite en son temps… King Kong selon Max Steiner a
cependant bien failli ne jamais voir le jour. En effet, pour économiser sur le
budget, les producteurs lui demandent plutôt de piocher directement dans le
répertoire classique ou dans ses propres archives ! Ce qui n’est pas pour
plaire à Merian Cooper… qui décide de payer lui-même Steiner pour six semaines
de travail avec pour objectif de produire une partition orchestrale ne
nécessitant pas plus de 46 musiciens ! Le compositeur autrichien relève le
défi au-delà de toutes les espérances… Et, à sa sortie le 2 mars 1933, King
Kong devient – littéralement – le Roi du cinéma. A tel point qu’une suite est
immédiatement mise en chantier… et sort en décembre de la même année !
[« Son of Kong, 1933 – Little Kong » – Max Steiner]
Ça s’appelait Son of
Kong. Le fils de Kong. Steiner resignait à la musique. De même que
Schoedsack à la réalisation. Malgré tout, et essentiellement à cause de son
aspect un peu trop comique, presque plus personne ne s’en souvient aujourd’hui.
Pourtant,