Je Joli mois de Mouais #58

TOUT CRAMER ?

Trève générale, sauf avec le pouvoir. Parti initialement de réseaux initialement à droite, l'appel à un mouvement de protestation massif le 10 septembre a pris en ampleur et à gauche qui a su s'emparer du ballon et foncer vers le but, faisant partir tous les droitos du RN et d'ailleurs.

Avant même d'avoir commencé, cette mobilisation populaire a obtenu une première victoire : la tête du gouvernement Bayrou. Chau barraca comme on dit chez nous. Toutes les unions syndicales devront désormais changer de méthode, exit le dogme de la journée isolée. Il faut donc enfin, et sans hésiter, sortir l'arme du hlocage et de la grève générale !

Le 31 mai 2025 nous célébrons les 30 ans de la maison d'édition L'Amourier

Ce samedi, Bernadette Griot et Jean Princivalle nous accueillent chez eux pour nous confier leurs souvenirs et retracer le chemin qui mène à cette belle réussite, les Éditions L'Amourier. Je suis assis face à nos hôtes, Thierry enregistre. On vous raconte.

Éh oui ! Contre toute logique, Coaraze, village de 800 habitant·e·s, abrite depuis 30 ans une maison d'édition comme dans le 6e. Une vraie de vraie qui édite des livres avec plein de mots dedans, organisés plus ou moins logiquement - ça dépend de l'auteur·e - et qui à la fin font des phrases, des paragraphes, des chapitres et que même des gens les lisent.

Donc, comme les gens de L'Amourier sont eux très logiques, ils nous convient à une grande fête avec plein de choses qui ont peu à voir avec l'édition mais qui n'en demeurent pas moins réjouissantes : apéro dînatoire, dîner soupatoire, visite de la lune, expo d'œuvres et aussi quand même quelques lectures du nouveau livre conçu et édité spécialement pour l'occasion : "Demander la lune". Et Tout ça bien sûr dans un cadre magnifique, j'ai nommé le château de la Gardiola.

Parmi toutes les fêtes coaraziennes à ne pas manquer, et elles sont très nombreuses, celle-ci se positionne dans le très prisé top 3 des incontournables, même que, pour les absent·e·s, la Mairie a déjà annoncé ne délivrer aucun mot d'excuse et menace les citoyen·ne·s nonchalant·e·s de déchéance de nationalité coarazienne. C'est vous dire à quel point c'est The Fiesta à ne pas rater.

Pour les encore sceptiques, constatez par vous-mêmes en consultant le très beau programme sur amourier.fr.

Dans le cadre du printemps des migrations, Youtubercule est venu sur l'esplanade de la gare du Sud à Nice pour écouter la conférence-débat de Nejma Brahim, journaliste à Médiapart et autrice du livre paru chez Seuil "2€ de l'heure, la face cachée de l'intégration à la française", conférence animée par notre journaliste préféré Edwin Malboeuf, membre actif du mensuel dubitatif anarchiste niçois le plus lu puisque le seul, j'ai nommé "Mouais"

Nejma Brahim est journaliste. En 2020, elle a rejoint le pôle International de Mediapart où elle se consacre aux migrations. 

L’échange portera sur son livre paru en 2024 « 2 euros de l’heure, La face cachée de l’ « intégration » à la française ».

À propos du livre : Sabine est aide à domicile auprès de personnes âgées, Yao manutentionnaire pour une grande enseigne dans un supermarché du Sud de la France, Hajer médecin à l’hôpital public… Tous trois, comme les autres témoins dont les récits structurent 2 € de l’heure, sont en situation irrégulière et se battent, affrontant la violence administrative, pour obtenir des papiers.

Nejma Brahim a rencontré des centaines de travailleurs de l’ombre, partout en France. Elle dévoile un système d’exploitation étendu et installé, et dresse un tableau à rebours de tous les fantasmes, sur ces étrangers qui bénéficieraient des « aides sociales » sans rien faire. Au contraire, ils et elles travaillent, souvent beaucoup et la plupart sans contrat, pour, parfois, pas plus de 2 euros de l’heure.

Ce document donne à voir ce qu’est véritablement « l’intégration à la française » : une main-d’oeuvre qui n’est pas concernée par le droit du travail et qui soutient pourtant de nombreux pans de notre économie. Comment les employeurs, parfois les plus gros, profitent-ils de cette situation ? Pourquoi et combien l’État accepte-t-il de perdre ? En bref, à qui profitent les sans-papiers ?

CHAQUE GÉNÉRATION EST UN NOUVEAU PEUPLE

C'est fou de se dire que ceux que l'on caractérise aujourd'hui de jeunes et de vieux ne le resteront pas et ne l'ont pas toujours été.

Il y a vingt ans, les Millenials devaient penser que le monde leur appartenait. Aujourd'hui, les engrenages continuent de tourner et le cercle se referme peu à peu. Chaque génération attend son moment, celui où profiter de la vie est écrit en majuscules.

Et puis on s'efface peu à peu, on se construit une vie pour combler le silence, ce bruit blanc qui arrivera un jour et que toute génération redoute. cAvant d'être un enfant, un quadragénaire ou un retraité, nous sommes des humains dans un monde où tout va trop vite et trouver un eplace est de plus en plus éprouvant.

Alors mieux vaut s'arrêter pour réfléchir. Aux conséquences de nos actes, mais aussi à ce qui nous rassemble. Les différences, les fossés, nous avons les moyens de bâtir les ponts pour les franchir. Nous seuls avons le pouvoir de fermer les yeux pour nous retrouver face à nous-même, et de réfléchir à cette peur que nous avons du bruit blanc.

LE JOLI MOIS DE MOUAIS #47

NOS VICTOIRES

On sait, parler de "nos victoires", alors que Macron est toujours président ? Que le nombre de victimes civiles vient de dépasser les 30000 en Palestine ? Que Amélie Oudéa-Castéra n'est plus là pour nous faire rire à l'Éducation Nationale ? Que Jean Messiha ? Que Gabriel Attal, l'aristo millionaire à 25 ans sans en avoir jamais branlé une, a osé annoncer la généralisation du travail forcé pour les plus pauvres avec le conditionnement du RSA à 15 heures d'activité, la suppression de l'allocation de solidarité spécifique perçues par les chômeurs en fin de droits, la remise en cause de la loi fixant un seuil minimum de 25% de logements sociaux par commune, et enfin la généralisation du fascisant Service National Universel pour les jeunes de seconde ?

Une chose doit nous réjouir : des victoires, nous en avons eues, nous en avons, nous en aurons encore. Tout ce qui nous permet de vivre, de manger, de prendre le temps d'autre chose que du travail-famille-patrie, c'est nous qui l'avons arraché des mains du Kapital. Les personnes racisées, les femmes, les minorités de genre, après d'innombrables combats, après Black Lives Matter, après Me Too, commencent enfinà trouver une place dans nos séries, nos films, dans l'espace d'expression collective. Aujourd'hui, une enfant noire pourra se découvrir lesbienne et se reconnaître dans les figures non hétéronormées sur les écrans. Elle pourra en garndissant, intégrer des collectifs où se sentir elle, être entourée de façon bienveillante.

L'existence de milliers de ces petites filles, on trouve que c'est une belle victoire, et c'est ce sentiment que nous voulions partager avec vous ce Mouais-ci, car de toute évidence, nous en avons toustes bien besoin.

Je ne suis pas dans les codes ? Je les casserai.

Pendant cinq ans, Leïla Chaibi, élue députée européenne pour la première fois en 2019, a vécu une aventure hors normes au coeur des institutions européennes. C’est une aventure politique, une aventure de vie, qu’elle dévoile dans son livre. Entretien.

LE JOLI MOIS DE MOUAIS #46

L'INSURRECTION SERA FESTIVE OU NE SERA PAS

Faire la fête. Que fabriquons-nous quand nous faisons la fête? La société capitaliste réprouve la fête, car celle-ci, si elle n'est pas synonyme de consumérisme, par son caractère improductif, se voit affiliée à une simple pause dans le temps de travail. Il faut respecter le sommeil du voisinage, car il y a bien plus important que la fête, c'est le sommeil des esclaves du capital. Le marteau-piqueur de 8 heures du matin ou les klaxons ne sont pas du bruit dérangeant. Mais pour un surplus de joie festive, vous pouvez prendre une amende.

La fête est la lutte. Le Pantaï niçois est l'essence festive de l'action politique. L'empuissantement des corps, dans un tourbillon collectif, la camaraderie d'une farandole, la réappropriation d'un espace public, d'un champ et l'usage d'un temps, où effectivement nous ne travaillons pas pour le capital, rien de plus subversif. La fête comme objet politique à part entière, une manière de lutter, pour renverser le monde, contre la vacuité de l'existence, pour la joie d'être ensemble, contre la morosité qui toujours nous guette.

Pour autant, la fête est toujours considérée comme un loisir réservé à la jeunesse. Comme une forme d'insouciance qu'il faut un jour remiser pour devenir sérieux, adulte. Car faire la fête, ce n'est pas sérieux. Pourtant la fête c'est la vie libre, tout simplement. Et il n'y a rien de plus révolutionnaire que de vouloir vivre libre, envers et contre tout.

La première fête de l’arbre a eu lieu il y a un an pour inaugurer la plantation de la forêt nourricière au Tiers-Lieu les Grandes Roches. Une forêt-jardin de 1000 m² devant les bâtiments du Tiers-Lieu avec 20 arbres fruitiers dont 12 essences méditerranéennes différentes. Au début de l’été une deuxième fête de l’arbre avait célébré la croissance et l’évolution des arbres.

Aujourd’hui, un an après la première édition, venez découvrir et participer à l’expansion de la forêt-jardin à travers une journée festive ! De nouveaux arbres seront plantés le jour de la fête.

Le Tiers-Lieu les Grandes Roches est géré par la Coopérative (SCIC) T.E.T.R.I.S. Les activités du lieu sont axées autour de l’éco-construction (formation et démonstrateur) et de l’agriculture. Le lieu s’ouvre aussi désormais au tourisme d’hospitalité. La fête de l’arbre sera un bon moyen de découvrir ce lieu d’innovation au cœur des Préalpes d’Azur.

LAS MANOS DE FILIPPI

Europa 2023 / Subsisten Tour

Nous rentrons à peine de la fête de l'Huma et Miguel, mon Beauf, appelle et nous invite à venir à Marseille pour rencontrer le groupe argentin Las Manos de Filippi à l'occasion d'une soirée concert qu'il a organisée. Ni une ni deux sans hésiter, on embarque notre matos, la bouteille de pastis et les rillettes, on fait le plein de la peugeot en or à Mamie Raymonde et on trace à Marseille !

Las Manos de Filippi, ou L.M.F., est un groupe de rock fusion et alternatifargentin, originaire de Buenos Aires. Le groupe mêle des rythmes caribéens comme la cumbia au ska, hip-hop, reggae, punk rock, et rock. Leurs chansons contiennent des messages contre le capitalisme, le Fonds monétaire international et le pouvoir politique en place à l'époque, ainsi qu'un regard critique sur la société, basé sur la dénonciation, la dérision et l'humour.

NOS EXPLOITÉ.ES ONT DU TALENT !

En 2023 Youtubercule squatte le stand Fakir / Picardie Debout pendant la fête de l'Huma et anime en public et en direct les débats-tables-rondes.

Avec : Galien - dessinateur à Fakir / Romain, Flavie et Océane - Picardie Debout jeunes / Rems et Alice - La Maison du Peuple, Nantes / Fabien Plastre - LÂge de Faire, Syndicat de la Presse pas Pareille / Lynette Horner - Trash core punk musette bordelous band / Fabien Voulminot, Gurkan - Fakir / Flo, Djibril - Picardie Debout / Antonin - Un passant / Stéphane Vonthron - Union départementale de la CGT Nord / Ritchy Thibault - Étudiant, Gilet Jaune.