Une jeune fille, accompagnée de sa mère âgée, passait quelques semaines de vacances en Autriche. Pour payer les frais de l’hôtel, elle devait donner des leçons de piano. Hélas, le petit nombre de ses élèves ne lui permettait plus de trouver les sommes nécessaires. Pour avoir plus de leçons, elle avait pensé donner un récital de piano. Un salon de l’hôtel étant mis à disposition, elle prépara une affiche sur laquelle elle inscrivit les morceaux qu’elle se proposait de jouer. Craignant que peu de personnes ne fussent attirées par le nom d’une modeste inconnue, elle le fit suivre de cette mention : « Elève de Liszt ». En fait ce n’était pas vrai. Elle avait écrit ces mots en espérant ainsi attirer plus de monde.
Or, le grand compositeur, à cette époque au sommet de sa renommée, descendit à l’hôtel le jour même où devait avoir lieu le récital. Il lut l’affiche.
Bouleversée à la pensée que son mensonge allait être découvert, la jeune fille, confuse et en larmes, avoua sa faute à l’artiste. Celui-ci sans s’émouvoir, répondit avec une grande bonté :
— J’aimerai beaucoup, mademoiselle, vous entendre jouer un des morceaux de votre programme.
Émue et tremblante, mais encouragée par le ton bienveillant du grand compositeur, la jeune fille se mit au piano. De temps en temps, Liszt lui donnait un conseil, corrigeait la position de ses mains, lui disait comment faire pour donner plus d’émotion à son morceau. Lorsqu’elle eut terminé :
— Eh bien, mademoiselle, vous pouvez, sans aucune hésitation, écrire que vous êtes élève de Liszt. Et vous pourrez ajouter sur votre affiche que le dernier morceau sera joué par Liszt lui-même.
Quelle leçon de délicatesse et d’humilité nous donne ce grand musicien ! La supériorité des maîtres écrase souvent ceux qui demandent, ils ne savent ni rassurer, ni consoler, ni encourager.
Mais un vrai maître est celui qui sait se mettre au niveau de son élève. C’est un acte d’amour que de se mettre au niveau des petits, de pardonner leurs erreurs. Ici le grand musicien nous a donné une vraie leçon.
Il a manifesté envers cette petite un vrai cœur de père, qui ne condamne pas, qui, non seulement, pardonne mais qui aide le plus faible à rester sur le chemin. Il a su s’humilier pour se mettre au niveau de cette petite jeune fille.
Dieu agit ainsi avec nous. Il se met à notre niveau, Il nous pardonne nos bêtises, et Il nous apprend à marcher droitement et l’erreur ou le péché devient un tremplin pour la victoire. Liszt a non seulement corrigé la petite jeune fille, mais l’a aussi aidée en jouant le dernier morceau.
Dieu, non seulement corrige nos bêtises, mais Il prend le relai et joue le dernier morceau ; celui de la victoire que nous chanterons avec lui pour l’éternité dans son ciel de gloire !
Et j’entendis la voix d’anges nombreux autour du trône, des animaux et des anciens. Leur nombre était myriades de myriades et milliers de milliers. Ils proclamaient d’une voix forte : Il est digne, l’agneau immolé, de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange. Et toute créature au ciel, sur terre, sous terre et sur mer, tous les êtres qui s’y trouvent, je les entendis proclamer : A celui qui siège sur le trône et à l’agneau, louange, honneur, gloire et pouvoir pour les siècles des siècles, Apocalypse 5 : 11-13.
Le pardon se trouve auprès de Toi, afin qu’on te craigne, Psaumes 130.
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