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Dans le cadre des recherches pour notre livre à venir, Hubert et moi avons invité Stéphane Galienni pour parler de son nouvel opus\xa0: la vague\xa0Web3. Ce livre est co-écrit avec Stéphane Truphème et publié aux éditions Dunod. Il fait le point sur le phénomène du Web3, dont Stéphane nous confirme l’importance.\xa0
\nLa vague Web3 est un tsunami et non une vaguelette\n
La vague\xa0Web3 est bien un tsunami, les reporters de Visionary Marketing l’ont rencontrée au large du Mont Fuji — image inspirée d’Hokusai réalisée avec Midjourney
\nComment dépasser la technicité du Web3\u2009?\n
Stéphane Galienni La vague\xa0Web3, c’est une troisième vague qui arrive après le Web et le Web\xa02.0. On peut mettre plus de temps à rentrer dans les concepts qui s’en dégagent. C’est pour cela que nous avons ajouté un glossaire dans ce livre.
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Sans les mots, sans le vocabulaire, le jargon de ce Web3, on ne va pas aller très loin
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Les concepts de blockchain, DAO, Métavers, NFT… sont compliqués à comprendre. C’est pour cela aussi qu’il y a des schémas qui permettent de visualiser les choses. Un étudiant, un chef d’entreprise ou simplement un lecteur curieux de comprendre le Web3 pourra ainsi s’approprier les concepts.
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\nVous parlez du lièvre et la tortue, la tortue étant le CAC40, le lièvre étant le Next\xa040 qui vient juste de sortir\n
SG On a vu les start ups débouler et challenger des entreprises plus grosses. C’est pour cela que la métaphore de La Fontaine, le lièvre et la tortue, est intéressante.
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Vous connaissez la fable, à la fin, c’est la tortue qui gagne \u2009!
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Il faut rassurer les grandes entreprises. Les gros paquebots n’ont pas forcément l’agilité des start-ups, mais le Web3 est accessible à tous.
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Avec la vague\xa0Web3, Midjourney s’est lâché. En tout cas, le programme ne s’y est pas trompé. Le plus lent n’est pas celui qu’on croit.
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La capacité de la tortue, ce n’est pas la rapidité comme le lièvre, mais c’est la persévérance et c’est pour ça qu’elle a gagné à la fin. La route est donc plus longue.
\nBien comprendre la vague\xa0Web3\n
Mais si elle reste bien organisée, bien managée, en se donnant comme point de départ la compréhension de cette vague\xa0Web3, puis en mettant les outils en place, la tortue peut y arriver.
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N’oublions pas que si les start-ups sont jeunes et ont énormément d’idées, elles peuvent aussi s’éparpiller en route, faire une petite pause à un moment donné en sachant qu’elles ont de l’avance et finalement perdre la course.
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Les grosses entreprises du CAC 40 sont-elles plutôt sceptiques ou pragmatiques\u2009?\n
SG Tout dépend de la direction de l’entreprise. Il y a plusieurs cas de figure, similaires à ce que j’ai rencontré avec les versions précédentes du Web.
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\n- On a des personnes qui poussent les portes et qui disent «\u2009C’est super ce que tu me racontes, on va y aller à fond\u2009!\u2009», ce sont les avant-gardistes.
\n- On a les pragmatiques qui me disent «\u2009Oulala\u2009! Attention, je veux comprendre quels sont les risques…\u2009», c’est compréhensible. Cela implique une acculturation, qu’on analyse les risques et les opportunités. Et quand ils sont prêts, on déclenche le projet.
\n- Enfin, on a les sceptiques, qui sont déjà en retard sur énormément de chantiers. Certains clients sont encore à la traîne sur l’e-commerce. Cela peut se comprendre. Quand on leur parle de NFT, ils n’y comprennent rien, alors qu’il y a beaucoup de projets à mettre en place.
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Parmi les avant-gardistes, on trouve Artefact (qui fait des sneakers virtuels) ou Nike (qui a vendu un NFT de basket pour 134\u2009000\xa0$). C’est logique puisque leur clientèle s’établit dès le collège. Leur langage est déjà digital, avec le Web3, ils sont encore plus en lien avec ces consommateurs. Le luxe est également de la partie. Ces modèles sont plus simples et naturels pour certaines entreprises.
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Pour les banques, La Poste, etc. c’est plus compliqué et moins naturel
\nHermès n’a-t-il pas raté le coche en faisant un procès à Mason Rothschild\u2009?\n
SG Je pense qu’un artiste n’est pas là pour être racheté par une grande entreprise. Même si cet artiste est un opportuniste. Au départ, c’était mal parti pour Hermès, mais ils ont fini par gagner le procès.
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Hermès a gagné 100\u2009000\xa0$… et l’artiste 1\xa0million —Une du WWD — source\xa0
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Maintenant, l’artiste doit rembourser 100\u202f000\xa0$. Il en a gagné 1\xa0million. Donc finalement, qui est le gagnant dans l’histoire\u2009?
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Moi, je veux bien plagier ou en tout cas faire une contrefaçon virtuelle d’un sac Kelly et toucher 1,1\xa0million de $ et rembourser 100\u2009000\xa0$.
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Pour ce qui concerne leur image de marque, je pense qu’ils ont bien fait de faire ce procès cependant. Parce que les maisons de luxe luttent depuis des années contre la contrefaçon. Et quelque part, c’en est une nouvelle forme.
\nQue penses-tu de l’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft\u2009?\n
SG Un géant de la Tech et du gaming, vient de s’acheter un éditeur de jeux et cela a une signification pour le Metaverse et le Web3.
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Activision Blizzard est l’éditeur, entre autres, du célèbre War of Warcraft et de Call of Duty — Selon le Guardian, cette acquisition redéfinit le futur des jeux vidéo.
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C’est en phase avec la lecture que j’avais du Metaverse. L’usage du Metaverse est porté par le monde du gaming. Donc quelque part, c’est le signe de la croyance que le métavers n’est pas qu’un effet de mode. Quand on voit les sommes investies (69\xa0milliards de $), c’est que l’investisseur va demander un retour sur investissement.
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En même temps Call of Duty ou Candy Crush sont des jeux extrêmement populaires et qui touchent différents niveaux d’utilisateurs. Pas simplement des adolescents.
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La moyenne d’âge des gamers est de 39\xa0ans à peu près. Que ce soit sur mobile ou sur console, il y a à la fois un engouement et un business fou
\nBlockchain DAO, Metaverse, NFT… Lequel de ces vocables représente le mieux le Web3\u2009?\n
SG Ce livre s’adresse évidemment aux marketeurs, aux dirigeants, qui maîtrisent les codes du marketing. Cependant, il faut rentrer aussi dans la technologie sinon on ne peut pas comprendre le Web3. Mais nous avons prévu aussi des encarts plus sociologiques ou des réflexions plus philosophiques sur le comportement du consommateur.
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Si je devais garder un seul mot, c’est la colonne vertébrale du Web3, c’est la blockchain
\nCette vague\xa0Web3\xa0: Tsunami ou vaguelette\u2009?\n
SG En 2021, Beeple vend le premier NFT artistique pour 69\xa0millions de $. Cela a été un élément déclencheur, un séisme, personne ne l’a vu venir.
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L’océan est calme et d’un seul coup, les plaques terrestres du Web3 commencent à bouger. Puis une vague se forme au loin. On la regarde, puis la suivante et ainsi de suite.
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On attend sur la plage on voit cette vague grossir et si l’on n’est pas prêt à courir, ou à trouver un moyen de prendre sa planche pour surfer, ce n’est pas bon signe\u2009!
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C’est cette métaphore que nous voulions mettre en place avec tous les épisodes qui sont derrière. Le Metaverse, les cryptomonnaies, la démocratisation du bitcoin et tous ces phénomènes qui sont derrière cette vague qui est en train de porter.
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La transition digitale vers le Web3 sera un tsunami bien plus important que l’écume des jours et son lot d’anecdotes
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Gérer sa présence locale est incontournable non seulement pour les commerçants, mais toutes les entreprises. Sébastien Briot, directeur marketing et produit pour Digitaleo, société éditrice d’un logiciel qui réunit l’ensemble des modules indispensables à la gestion d’une présence locale, nous explique pourquoi dans cette interview.
\nGérer sa présence locale est incontournable pour les entreprises et les commerçants\n
La présence locale est cruciale, surtout pour les commerçants — image produite avec Midjourney
\nLa présence locale pour tout type d’entreprise\n
SB la présence locale est importante pour tous les types d’entreprises qui veulent développer leur visibilité, leur notoriété locale. Beaucoup de solutions faciles à activer sont à disposition des professionnels. Elles permettent d’être visibles a minima, même si on n’est pas expert du marketing. Il est pour moi indispensable de commencer à travailler son business et être plus visible.
\nPour une grande entreprise également\u2009?\n
SB Sébastien Oui, tout à fait\u2009! Cela ne sert pas seulement à développer le trafic sur son site ou sur son point de vente. Cela va permettre aussi de travailler sa notoriété, ses avis clients… Et cela offre une vitrine accessible\xa07/7 et 24\xa0h/24.
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D’autant plus que Google va favoriser les fiches Google My Business et leur donner beaucoup de visibilité dans le moteur de recherche. C’est donc ce que va voir l’internaute en priorité.
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Visionary Marketing a fait sa part de travail\xa0: la nouvelle page Google My Business de notre studio photo à Paris
\nQue doit faire un petit artisan pour sa présence locale\u2009?\n
SB Quand on crée une activité, comme je l’ai fait moi-même il y a quelque temps, on va chercher à activer des leviers faciles à mettre en place. À mon avis, il en reste deux qui sont indispensables pour tous les créateurs d’entreprise.
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\n- En priorité la fiche Google My Business\u2009;
\n- Et une page sur Facebook, une page locale.
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En Provence ou à New York, Google a une position encore prépondérante sur la présence locale — image produite avec Midjourney
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Google reste incontournable pour la majeure partie des utilisateurs, même si des alternatives existent. En France, Google conserve une part de marché supérieure à 90\xa0%.
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La forte part de marché de Google en France rend Google My Business incontournable — Statista. (2023). Most used search engines by brand in France in 2022\xa0Statista Inc.
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Or il est facile d’animer sa page Google My Business. Il n’est pas besoin d’être un expert en marketing pour le faire.
\nSolocal est-il encore une alternative\u2009?\n
SB On ne dispose pas de beaucoup de chiffres sur Solocal (PagesJaunes)*. Le Google local pack est quant à lui fort bien fait.
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Le «\u2009Google Map Pack\u2009» (ou Google Local Map Pack) est une section importante des résultats de recherche locale de Google qui présente les listes locales les mieux classées pour votre lieu de résidence ou le lieu de recherche
\nSearchEngineJournal.com
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La force de Google, depuis des années, consiste à proposer une expérience personnalisée et fiable. Notre expérience avec les clients qui sont sur Solocal nous apprend que leur annuaire n’est pas toujours mis à jour correctement, qu’il y a des sociétés qui ont évolué, mais que leur fiche n’est pas à jour, etc.
\nSi Google a tout mangé, pourquoi être présent ailleurs\u2009?\n
SB La réponse est simple. C’est une règle classique du marketing digital. S’il faut bien entendu être présent sur la plateforme la plus importante, Google, il faut néanmoins être présent ailleurs.
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C’est toute la difficulté à laquelle font face les équipes marketing et les entrepreneurs. C’est d’arriver à trouver du temps, des ressources, de l’argent pour être présent un maximum sur l’ensemble des leviers.
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Il faut bien entendu éviter d’activer les leviers qui ne sont pas rentables. Il faut tout mesurer.
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Digitaleo accompagne de gros réseaux de vente de 20\xa0points de vente à 5\u2009000 ou plus. Nous constatons qu’il y a un vrai enjeu d’accompagnement pour ces clients, en matière de gestion de la présence locale.
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Or souvent, les équipes marketing, même structurées, sont confrontées à des plateformes différentes, qui réclament des expertises particulières. C’est là que nous entrons en jeu, grâce à une plateforme unique qui permettra de partager cette expertise et permettre au distributeur d’aller au-delà de Google My Business.
\nFaut-il encore maintenir un store locator sur son site web\u2009?\n
SB C’est pour moi un sujet majeur. Si ceci a l’air simple en apparence, ce n’est pas si facile que ça à activer pour différentes raisons.
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\n- La première, c’est la nécessaire et parfaite maîtrise des rouages du store locator. Un store locator ce n’est pas juste avoir une carte avec des points de vente, c’est aussi gérer les attentes de Google du point de vue du SEO.
\n- Deuxièmement, la maîtrise technique. On aura besoin d’un «\u2009dev\u2009» a minima, ou d’installer des plug-ins sur ton sur son CMS et de faire dialoguer les différents outils.
\n- Et troisièmement, un enjeu de web marketing important. Derrière un store locator, il faut capter les contacts entrants. L’utilisateur va cliquer sur un point de vente à proximité. Dans la foulée, le webmarketeur va essayer de récupérer ce contact en lui proposant une landing page ultra personnalisée avec possibilité de prendre un rendez-vous ou de le bloquer directement dans un agenda. D’un point de vue business et marketing, c’est véritablement incontournable.
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La majorité des réseaux activent bien évidemment leur store locator. Parce qu’en termes même d’expérience client, c’est vraiment un outil très puissant.
\nIl faut donc savoir tout faire\u2009?\n
SB Absolument\u2009! Soit vous avez une équipe structurée en interne pour le faire, soit il faut aller chercher de l’accompagnement. Il faut personnaliser ses pages, maîtriser ses coûts.
\nComment faire si on est petit et peu doué en informatique\u2009?\n
SB Évidemment, quand on commence à développer sa visibilité, il faut fournir des informations sur différentes plateformes et cela devient rapidement chronophage.
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Et il n’y a pas que les horaires. Il y a aussi les images, les logos, la charte graphique. Et les points de vente veulent pouvoir maîtriser l’ensemble de ces informations.
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C’est pour cela qu’il existe des outils pour modifier à un endroit ces informations et les répercuter de manière automatique sur l’ensemble des annuaires et de ses points de vente.
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Un de nos clients a 1\u2009500\xa0points de vente. Pendant la crise du Covid, nous avons dû gérer des changements d’horaires toutes les semaines. Avec un outil de gestion de la présence locale, on a pu le faire en cinq minutes. Et cela envoyait automatiquement toutes les modifications au travers de l’API Google.
\nTPE et PME, bons élèves de la présence locale\u2009?\n
SB On ne va pas se mentir. Les TPE et les PME, même si elles ont mis le turbo depuis le Covid, ont beaucoup de retard. Alors pourquoi sont-elles en retard\u2009? D’abord du fait d’un manque d’expertise marketing. C’est un sujet à part entière et on voit bien que ça peut être complexe parfois. Même s’il existe des outils qui permettent de gagner du temps.
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Les choses s’améliorent cependant pour trois raisons\xa0:
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\n- L’État a quand même mis les moyens sur les TPE et PME. Ainsi plusieurs centaines de millions d’euros depuis 2020 ont été consacrés à la transformation numérique des petites entreprises. Dans le domaine de la restauration, il y a eu une grosse demande. Nous avons été contactés par beaucoup de points de vente qui voulaient développer leur site web et commencer à mettre en place des solutions. On n’avait jamais vu cela avant.
\n- Le deuxième point important, c’est que les professionnels comme nous avons mieux cerné les besoins. Nous sommes allés à la rencontre des points de vente, nous les avons interrogés sur leurs problématiques. Et nous avons développé des solutions qui répondent à leur quotidien.
\n- Google l’a compris aussi depuis 2012, qui a commencé aussi à démocratiser le marketing numérique. Ils ont commencé en créant le premier atelier Google avec de la formation gratuite auprès des TPE à Rennes. Ils ont formé quelques centaines de milliers de personnes.
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*NDLR Nous confirmons ne pas avoir trouvé de chiffres précis ni fiables sur ce sujet, nos recherches se poursuivent.\xa0
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