À l’abordage

En juin 2022, je suis partie passer une dizaine de jours à Arles pour suivre une formation artistique et technique sur le langage du son dans le documentaire Radio et Web.

Grace à la merveilleuse Chloé Sanchez et à l'équipe de Phonurgia Nova nous avons eu accès à un matériel pro, une vraie caverne d'Alibaba.

Il nous fallut apprivoiser ces nombreux micros. Avec quel micro partir expérimenter? Stéréo ou mono, zoom ou sound Devices?

Et puis le sujet... L'enjeu était minime, mais est-ce qu'il y a des enjeux minimes finalement.

J'ai rencontré Gérard le premier jour, sa musique envahissait la rue principale d'Arles, celle qui amène à la place de la Mairie. J'adore ce son un peu suranné, qui fait voyager dans un temps qui nous échappera toujours mais qu'on aime imaginer.

Il ne voulait pas parler et en quelques minutes il s'est fait volubile.

Il ne voulait pas que je vois dans quel espace il vivait et j'ai terminé ma journée sur un terrain de tennis l'attendant avec une bière fraîche pendant qu'il prenait sa douche à l'oeil dans les vestiaires.

Je vous présente cet exercice, j'ai eu beaucoup de mal à maitriser ces nouveaux outils mais j'ai passé un merveilleux moment à essayer et à rater.

Bonne écoute.

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Franck Cazenave est un artiste pluridisciplinaire d’une quarantaine d’années, béret vissé sur la tête et espadrilles usées et peinturlurées aux pieds ce biarrot tisse avec son pays un rapport fort de filiation, de construction et interroge la place de l’art dans la Cité. Son médium d’expression est un miroir permettant de révéler notre place dans la société. Sans art direct pas de place à l’expérience pensée comme point d’entrée à l’altérité, au rassemblement.

Franck est un artiste volubile. Il parle, vite, bien et loin. 

Il est déjà ailleurs quand vous n’êtes pas encore parti. Il projette ses rêves et ses idéaux dans des toiles éclaboussées de pastel comme les couleurs du ciel et de l’océan qui lui tiennent lieu de terrain vague.

Pour reprendre ses mots, l’artiste avance dans ses recherches comme le marin traverse les océans malgré les tempêtes, avec les tempêtes. Il n’a pas peur des doutes, ils lui sont fertiles et nécessaires comme moteurs de sa réflexion, comme souffle de sa création. 

Nous lui avons proposé une balade dans sa ville, Biarritz, une marche vers les lieux qui le ressourcent.

Nous allons évoquer avec lui l’Océan bien sur, la nostalgie inversée, des arbustes centenaires, le territoire et l’enfance et l’importance de l’atelier comme berceau de la création.

Des enfants se sont invités, un hélicoptère est venu chatouiller nos oreilles. Il y a eu des rires, des larmes et beaucoup de sincérité.

Installez vous confortablement, nous embarquons sur le navire de Franck Cazenave, bienvenu à bord, le voyage commence.

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La plasticienne Louisa Raddatz et la médiatrice Claire Lambert ont développé pendant deux mois en septembre et octobre 2021, une œuvre collective qui s’intéresse à l’invisible, à ce qui se passe sous terre.

C’est avec le projet «sous» qu’elles ont postulé à la résidence de médiation/cocréation qui s’est déployé sur deux mois à Nekatoenea au sein du site naturel protégé - le domaine d’Abbadia à Hendaye. La thématique de cette résidence était axée sur la biodiversité du verger conservatoire. L’intégration d’un public scolaire et de parents/enfants de l’association Caminante (le Trait d’Union, Hendaye) ainsi que la participation du grand public était au cœur du projet. 

"Sous" est un projet qui s’intéresse à la notion de point de vue et propose de questionner et révéler l'invisible. Les deux artistes en résidence ont amené les participants à prendre conscience et à imaginer ce qui se trame sous terre, des réseaux de connexion, aux graines qui germent, en passant par les insectes et autres mammifères qui se cachent. De là, sont nées des formes plastiques mais aussi des récits. L’œuvre a prit la forme d'une installation plastique et sonore mêlant différentes techniques dont la sculpture et des enregistrements sonores.

Bon voyage dans le mon souterrain de Louisa et Claire.

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Et si l’architecture était une utopie en action ?

Un mouvement vers le réel qui n’est pas encore et qui attend une société en devenir ?

Et si l’architecture était un outil fondamental de transformation social ?

Et si l’architecture était le berceau des imaginaires à réaliser ? 

Bienvenue sur le navire arc en rêve!

Cet épisode part à la rencontre de Fabrizio Gallanti, récemment nommé directeur d'arc en rêve centre d’architecture de Bordeaux. 

Nous lui avons proposé de nous retrouver dans une des salles de la Galerie blanche dans laquelle est installée l’exposition Arboretum, première exposition sous sa direction.

Avec lui nous avons parlé des missions d’arc en rêve, des défis à relever, dans le milieu de l’architecture, mais aussi politiquement et socialement, pour avancer vers une société plus juste et plus heureuse.

Pour Fabrizio Gallanti, l’architecture est un outil des transformations sociales, toujours en avance sur son temps, comme un rêve prémonitoire.

Le voyage commence!

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Nous embarquons dans cet épisode sur le navire de la Compagnie Jour de Fête.

Fondée en 2014 au Pays basque, cette troupe de théâtre réunit des équipes autour de projets artistiques créés dans et pour l’espace public. Ces artistes cherchent à approfondir leurs rapports avec les territoires et les paysages qu’ils traversent. Jouer avec mais jamais contre. Jour de fête, c’est une ode à la vie.

Ça danse, ça chante, ça crie même parfois, la joie d’être là.

C’est avec le metteur en scène et comédien Ludovic Estebeteguy et la comédienne et chargée de production Alaia Berhonde que nous avons évoqué leurs prochaines créations mais également leur travail de formation et d’accompagnement artistique.

Ce podcast a été enregistré au mois de mai 2021, à la fin du dernier confinement. Depuis, la Compagnie Jour de fête à beaucoup tourné, elle a rencontré son public, sillonné les routes de France, avancé sur son travail d’écriture, recommencé ses ateliers.

Bienvenu à bord, le voyage commence.

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Depuis une vingtaine d’années, la Klaus Compagnie propose des chorégraphies intégrant des personnes non valides. 

Crée en 1991 par le chorégraphe et directeur artistique Pascal Croce, cette compagnie bordelaise de danse contemporaine compte à son répertoire une quinzaine de spectacles.

Parallèlement à son travail de création, la Klaus Compagnie propose également des ateliers de danse accessible aux personnes handicapées moteurs, psychiques, mentales et valides. 

Nous avons rencontré la compagnie alors qu’elle répètait sa nouvelle création « Romuald » au Pin Galant à Merignac. 

Ils étaient en filage avant de présenter le spectacle devant des professionnels. 

Cette sortie de résidence nous a permis de faire un point avec le chorégraphe Pascal Croce sur la place du handicap dans notre société.

Comment devient-on une compagnie de danse inclusive?

Comment travaille-t-on une création de danse avec des personnes valides et non valides?

Comment des créations inclusives changent-elles le regard des spectateur.ice.s sur le handicap?

Quel est le niveau d’engagement des pouvoirs culturels sur la question du handicap et de l’inclusion?

Comment appartenir à un monde dans lequel on ne sent pas représenté?

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