Alors que la tension monte au Moyen-Orient, faisant retentir à nouveau les bruits de bottes et les canons de la guerre, il n’est pas inutile de parler des gens qui vivent dans ces pays-là, des artistes, de BD notamment, qui ont grandi et vécu dans ce chaos, entre guerres et pandémie, entre espoir et désespoir, dans un désir d’avenir. Leur matière première, c’est l’art comme résilience, l’art pour comprendre, l’art de vivre aussi. Charles Berberian est né à Bagdad et a vécu au Liban avant de venir en France ; Michèle Standjofski y vit depuis toujours, elle est née à Beyrouth où elle enseigne la bande dessinée à l’Académie libanaise des Beaux-Arts. L’une et l’autre font l’actualité de la BD en ce moment : avec Mona Corona (Le Bruit du monde) et Escape Goshn (éditions Samir) pour Michèle et Une Éducation orientale (Casterman) pour Charles. Ils nous racontent « leur » Beyrouth…

Une interview de Didier Pasamonik — Une production d'ActuaBD.com - Montage : Marguerite Valière — Photo : Kelian Nguyen - Song : We March Together — Courtesy of Patrick Patrikios — Youtube Audio Library

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Né en 1969, Thierry Van Hasselt a décidé très tôt qu’il ne serait pas un dessinateur de petits mickeys. Ce qui l’intéresse, c’est la « littérature graphique ». Dans la classe de bande dessinée de l’institut Saint-Luc à Bruxelles, il rencontre Olivier Deprez avec qui il fonde le collectif Frigoproduction qui aboutit à la création de la maison d’édition Fréon. Celle-ci fusionne avec le label parisien Amok d’Yvan Alagbé et devient Frémok. Son approche est, comme pour la plupart des productions de Frémok, expérimentale, d’une grande exigence artistique, s’employant à sortir la bande dessinée de ses cases en multipliant les défis techniques dans un souci d’interdisciplinarité.

Une interview de Didier Pasamonik et Romain Garnier — Une production d'ActuaBD.com - Montage : Marguerite Valière — Photo : Didier Pasamonik - Song : We March Together — Courtesy of Patrick Patrikios — Youtube Audio Library

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Après trente années de carrière et autant d'albums, le dessinateur d'I.R.$ change radicalement de genre et de style avec cet imposant one-shot paru chez Daniel Maghen. Près de deux cents pages qui se déroulent globalement à deux époques différentes : dans l'Antiquité et au sein de la Seconde Guerre mondiale. Mais au-delà de l'Histoire, ce sont surtout les sentiments ressentis par les personnages qui dopent le récit.

Une interview de Charles-Louis Detournay — Une production d'ActuaBD.com - Montage : Marguerite Valière — Photo : Galerie Daniel Maghen - Song : We March Together — Courtesy of Patrick Patrikios — Youtube Audio Library

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Savez-vous que dans leurs belles années, Pif Gadget et sa revue cousine Rahan, diffusaient près de 15 000 exemplaires de chaque numéro, en français, dans la Roumanie de Ceaucescu ? Sous le régime communiste, c’était même la seule revue de BD autorisée. Au festival de la BD d’histoire de Braşov en Roumanie, nous avons rencontré Dodo Niţǎ, encyclopédiste et historien de la BD roumaine. Il nous raconte son singulier parcours.

Dans les méandres grouillants de la Japan Expo un stand se = distinguait des autres : celui des éditions Ankama. Outre l’inénarrable "Dofus" ou la dernière grande nouveauté jeu vidéo "Waven", sans oublier la retentissante célébration des dix ans du manfra "Radiant", une nouvelle tête a fait sont apparition dans les ramifications de la maison nordiste : l’application de webtoon Allskreen.

Une interview de Kelian Nguyen — Une production d'ActuaBD.com - Montage : Kelian Nguyen — Photo : Kelian Nguyen

La présence culturelle du Japon en France ne faiblit pas, on a pu le constater une fois encore à Japan Expo cette année. On avait déjà parlé du partenaire coréo-japonais, Piccoma, de l’événement manga de l’annér. Mais il est un autre sponsor qui a rejoint les supports de l’événement et qui a lui aussi son poids Rakuten. Rakuten est principalement connu en France comme une Market Place du type Amazon. Sans doute avez-vous déjà eu l’occasion de faire votre marché sur ce site. Un acteur japonais et fier de l’être qui, pour la deuxième année consécutive marque sa présence à Japan Expo avec cette année le lancement avec Kana et Mangas.io d’un « Challenge Manga » qui a plutôt bien réussi. Nous avons rencontré Yuko Oki, Managing Director, Global Partnerships de Rakuten, qui nous explique les ambitions de Rakuten en France.

Une interview qui permet de découvrir la KA’Generation, un groupe de dessinateurs et scénaristes de mangas qui a pour vocation d’offrir des opportunités aux futurs et jeunes auteurs français dans le manga (mais qui devrait s’élargir à d’autres domaines).

Vous trouverez certainement leur stand à la prochaine édition de la Japan Expo. De beaux volumes avec de belles unités de lecture, consacrés aux grands maîtres mythiques des mangas dont quelques-unes des séries ont marqué l’histoire de la bande dessinée et de l’animation. Un travail de passionnés fait en coulisse du grand événement de Villepinte, puisque son éditeur, Jean-François Dufour, est l’un des trois fondateurs de la manifestation. Focus sur une passion.

Et de vingt ! La première saison du 48/64 touche à sa fin. Et alors que la Japan Expo s’apprête à ouvrir ses portes, l’équipée vous propose de revenir sur la riche programmation qui animera le parc des expositions de Villepinte cette semaine : la venue du père de City Hunter, le prix Asie ACBD ainsi que l’actu des animés.

Bonne écoute à toutes et tous !

TIMECODE :

15’12 - La Météo des bulles : Japan Expo 2023, tarifs, eau potable et mangas français

26’16 – La Chronique de l’épicurieux bédévore : Tsukasa Hōjō et City Hunter (éd. Panini manga)

47’36 – Le Multibulles : l’actu des animés avec Demon Slayer saison 3, Hell’s Paradise, Dead Mount Death Play et Oshi no Ko

1’07’44 – La chronique de l’exploratrice des abysses dessinés : le prix Asie de l’ACBD et Les Enfants du rêve chinois de Luxi (éd. Sarbacane)

Une émission de Thomas Figuères et Manon Dias Santos. Ingénieur du son : Léo Jacquet. Avec la participation de Louis Groult et Sacha Puaux. Le 48/64 est une production La Cab studio. Logo © Corto Malaise (@corto_malaise).

Japan Expo, c’est cette semaine. C’est l’événement culturel japonais le plus important d’Europe : quelque 255 000 visiteurs en quatre jours. C’est bien davantage, de loin, que le Festival d’Angoulême. Mais c’est parce que c’est bien plus qu’un festival de BD, c’est « le festival des cultures japonaises » : mangas, animes, jeux vidéo, musique,… toute la pop culture japonaise mais pas seulement : il y a aussi le Life Style comme la mode, le tourisme, la gastronomie, la culture traditionnelle... Le manga dans le sens large (en tenant compte des produits dérivés) représente 30 à 40% de l’événement, ce qui est déjà énorme. Nous avons rencontré l’un de ses principaux organisateurs, Thomas Sirdey. Il nous en raconte les coulisses et nous dispense quelques conseils.

Une interview de Didier Pasamonik et Kelian Nguyen —  Une production d'ActuaBD.com - Montage : Kelian Nguyen — Photo :  Kelian Nguyen

Song : We March Together — Courtesy of Patrick Patrikios — Youtube Audio Library

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