Paysans en grève de la faim depuis plus de huit jours. Motif : la défense des paysans en charge d’une ferme à taille humaine. Des accords vont être conclus. Ils concerneront les modalités de répartition des subventions de la PAC. Il semble que ces aides concerneront les entreprises agricoles plus que le monde paysan qui souffre lui, de plus en plus, de se voir exclu au motif qu’ils ne représenterait pas la profession dans sa dimension industrielle.
C’est pourtant dans les rangs de ces paysans en installation progressive ou en activité familiale ou coopérative qu’on trouve quantité d’innovations respectueuses des équilibres de la bio-diversité. C’est ce monde paysan qui gère nos merveilleux paysages. Ces femmes et ces hommes font que la France est un des pays les plus visités, les plus appréciés par des touristes et des visiteurs du monde entier.
Souvent peu rémunérés mais passionnés par leur vie au contact de la vie animale et végétale, ils sont les meilleurs garants de la sauvegarde et de l’embellissement de nos campagnes. Très au fait des réalités de la bio-diversité, ils savent enrichir les sols sans en détruire la qualité. Ils produisent des fruits, des légumes, des viandes qui ne portent pas atteinte à notre santé. Bien au contraire, ils la respectent.
Voici qu’aujourd’hui certains d’entre eux, en grève de la faim, s’abstiennent de cette nourriture qu’ils produisent pour nous avec talent, pour interpeller les pouvoirs publiques, politiques, économiques et médiatiques. A nous d’entendre que c’est bien de notre santé qu’ils parlent.
Ces quelques mots pour dire qu’ils méritent d’être entendus, écoutés, aidés. Notre avenir commun dépend en grande partie de leur présence active, de leurs compétences et de leur passion. A nous d’être attentif à leurs messages.
Jean Louis pour Fréquence Terre