Le choix de l’éléphante
Bonjour Êtres Sensibles, alors, pour illustrer cet exercice, je vais vous raconter une petite histoire vraie qui se passe en Afrique, qui se passe souvent, très souvent, tous les ans même et que j'intitule le choix de l'éléphant, dans ce cas, c'est le choix de l'éléphante, c'est le choix de la matriarche qui guide son troupeau avec sagesse, justesse et je pourrais dire amour, pour le faire survivre, pour le faire prospérer, pour le protéger, pour le faire grandir en fait. Donc, ils sont dans leur coin de paradis, en train de profiter de l'eau, en train de jouer, en train de se délasser, en train de manger tous les végétaux à leur disposition. Les petits sont nés et les petits jouent dans l'eau, dans la boue sous le regard bienveillant des grandes et des grandes sœurs et frères qui sont aussi là.Tout le monde va bien, tout le monde est content, mais ça fait un moment qu'il ne pleut pas et la matriarche, elle a une grande responsabilité, la responsabilité de protéger son troupeau, sa famille et donc elle sait que s'il ne pleut pas bientôt de façon conséquente, elle va devoir partir vers l'autre point d'eau qui lui, est sûr et qui est à leur disposition mais qui est très loin, elle le sait et donc, comme elle sait qu'il y a des petits qui sont nés là récemment, elle essaie de retarder le plus possible, voir si jamais il ne pleut pas suffisamment, voir si par hasard, il ne pleut pas bientôt, pouvoir éviter de les mettre en danger. Mais il ne pleut pas et donc elle se trouve face à un choix, un choix cornélien, elle doit choisir de sauver tout son troupeau ou de protéger davantage les petits et donc mettre tout son troupeau en danger. Son obligation, sa justesse c'est de faire le mieux pour la plupart, donc elle doit prendre la décision de partir, elle doit faire un choix, elle est consciente des conséquences possibles, elle est aussi capable d'assumer ces conséquences et là, elle fait un choix juste, ils partent. Mais bien sûr, c'est beaucoup, beaucoup de distance parce qu'il faut quand même pas oublier que les éléphants, comme nous, comme tous les êtres sur Terre et dans cet univers, si jamais il y a d'autres êtres, on est tous dépendants des lois naturelles, c'est-à-dire que l'éléphante, si elle pouvait, elle pourrait faire raccourcir la distance entre les deux points d'eau, pour protéger les petits, ou elle pourrait faire pleuvoir, ou elle pourrait faire que le temps passe plus vite, où elle pourrait faire donner plus de lait aux mamans des petits pour qu'ils arrivent jusqu'à l'autre point sans boire, mais elle ne peut pas tout ça et elle le sait. C'est à dire, il y a la réalité et elle est face à la réalité, et elle doit la savoir, la connaître, la réalité. Elle ne peut pas dire, oui, peut-être qu'il va pleuvoir, donc on va attendre un peu, peut-être que si on a de la chance..., elle ne peut pas faire ça puisqu'elle a une responsabilité et donc elle choisit de partir. Et effectivement, un des petits meurt mais la plupart, donc avec beaucoup de tristesse pour la maman, pour la grande sœur et pour toutes les éléphants et éléphantes du troupeau, tous les jeunes et toutes les mères, mais ils continuent leur marche jusqu'au nouveau point d'eau qu'ils rejoignent enfin et sans aucune autre perte. Donc enfin, ils peuvent à nouveau se délasser, boire au besoin, se rafraîchir, se mettre dans la boue, manger voilà. Et l'éléphante sait qu'elle a fait son travail, qu'elle a fait ce qu'elle devait faire, elle assume de porter la responsabilité de cette douleur qu'elle sait, qu'elle ressent, et qu'elle n'a pas pu éviter. ...Suite dans le podcast:)
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"...Pour vivre pleinement sa vie, il est indispensable d’Être." Lao-tseu
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