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Race est un mot qui fait débat, il est pourtant nécessaire. Parler de race, c’est qualifier la façon dont des hiérarchies continuent “d’être socialement produites et préciser qu’elles se font également sur un mode racial”. Ces hiérarchies sont héritées des idéologies racialistes qui considéraient la race comme biologique. Les traces de ce mot sont encore palpables aujourd'hui. Un livre à lire de toute urgence.

Dans ce plaidoyer pour transformer les mères, et les parents des quartiers plus généralement, en sujet politique, Fatima Ouassak fait valoir son expérience de terrain et de mère pour proposer des solutions concrètes et des axes de réflexion sur les discriminations systémiques que subissent les enfants. Elle délivre un puissant discours pour la politisation des mères de quartiers populaires, la reconnaissance des français issus de l’immigration post-coloniale comme des citoyens à part entière, et l’auto-organisation dans ces quartiers, notamment du tissu associatif.

Femmes, race et classe est une collection de 13 essais de l’écrivaine, activiste et chercheuse américaine Angela Davis, sorti en 1981. Considéré comme une œuvre pionnière des théories intersectionnelles, ce livre retrace l’histoire entrecroisée de la place de la femme noire dans le système esclavagiste américain, de son exclusion exclusion des mouvements de libération pour les femmes et pour le suffrage, ou encore de son combat contre la stérilisation forcée.

Ce livre sous la direction de Nikesh Shukla, auteur et scénariste britannique, donne la parole à de nombreuses personnalités “de couleur”, “BAME”, bi nationales, pour parler de leur expérience raciale, culturelle et sociale en Grande-Bretagne. À lire absolument.

Peau noire, masques blancs, du psychiatre et essayiste Frantz Fanon, est sorti en 1952, dans un contexte impérialiste très vif, il raconte l’aliénation coloniale des noirs Antillais ou encore les conséquences psychologiques de la colonisation sur la représentation de leur identité. C’est un livre qui fait par moment référence aux Arabes - Frantz Fanon a d’ailleurs été acteur de la libération algérienne - puisque les mécanismes de la domination coloniale sont similaires : ériger un standard eurocentré, dénigrer la culture d’autrui, hiérarchiser les races, et tant d’autres techniques de colonisation de l’esprit.

Cet ouvrage est né de la volonté d’élargir les débats sur le racisme au monde culturel et artistique. À travers 18 essais, 18 auteurs, qui travaillent aussi bien dans le monde du spectacle, que du cinéma, de la peinture, de la musique, etc, questionnent la place des personnes racisées dans le monde de l’art, les rapports de domination, le tokenism, la hiérarchisation des oeuvres à partir de standards universels eurocentrés, et bien d’autres problématiques raciales.

Dans ce recueil d’essais, Ngugi wa Thiong’o parle de la littérature africaine et sa langue natale, le kikuyu, tout en passant par le théâtre et le roman. C’est un livre qui met en avant les langues africaines à l’aune de la colonisation, de la période post-coloniale et du néocolonialisme. Il explique également comment l’arrivée de l’Empire britannique au Kenya et l’obligation de parler l'anglais à l’école a façonné l’esprit des Kenyans.

Reni Eddo-Lodge est une journaliste et écrivaine britannique. “Why I’m no longer talking to white people about race” est né d’un post de blog écrit en 2014, dans lequel elle explique à quel point il est difficile pour elle de parler à des personnes blanches de racisme car sa parole est constamment remise en question. La charge devenait trop difficile. Ce livre, sorti en 2017, se pose comme sa dernière prise de parole sur la question.

Robin DiAngelo est une chercheuse en analyse du discours et whitness studies (études de la blanchité), mais aussi “éducatrice” anti-raciste. Elle organise régulièrement des ateliers sur le racisme au travail.

Cet ouvrage se veut être un état des lieux de la suprématie blanche au XXIe siècle aux Etats-Unis, et un guide pour aider les personnes blanches à prendre conscience du racisme et des privilèges qui en découlent pour elles.