Dès les prémisses de sa vie en société, l’homme a cherché à contenir l’eau. Selon ses imaginaires et ses croyances, il a projeté sur elle sa conception singulière du monde, l’a associée à ses propres représentations.
En témoigne par exemple les fontaines et les sculptures qui trônent en leur centre. Elles sont, à leur manière, révélatrices de la domination de la nature par l’homme, de son ambition impérieuse de contrôler l’eau, de la contenir et de la réguler pour répondre à sa demande. Et ces images, ces représentations, influencent encore aujourd’hui nos propres imaginaires.
Mais n’existe-t-il qu’une seule histoire ? En plongeant notre regard vers le passé, ne pourrions-nous pas découvrir d’autres scénarios, révéler des récits oubliés ? Quelles visions du futur ces récits alternatifs pourraient-ils alors permettre d’envisager ? Et surtout, aujourd’hui, quelles histoires pourrions nous, à partir de ces récits nous raconter ?
C’est suivant cette pensée que BLEU, l'œuvre d’Alix Boillot, nous invite à re-penser, ré-imaginer, voir ré-écrire l’histoire de nos origines pour retrouver une forme d’humilité dans notre relation à l’eau.