Du 22 mai au 6 juillet se tiendra à Saint-Etienne, la 13ème Biennale internationale Design sur le thème : "Ressource(s), présager demain".
Comment préserver nos ressources, en créer d'autres peut-être à partir de l'existant, un défi qui a été posé aux étudiants de l'ESADSE, l'Ecole Supérieure d'Art et Design, juste avant Noël dernier.
15 jours où, répartis dans 16 workshops, tous les élèves de l'Ecole, à part ceux de première année, ont planché sur cet enjeu vital pour leur génération.
Nous sopmmes allés les retrouver un jour de la restitution des travaux,
et nous avons rencontré deux groupes : l'un piloté par leur enseignante référente : Cécile VAN DER HAEGEN et la designeuse Flora KOEL . Elles ont travaillé avec l'entreprise locale basée à Saint Chamond : LOUISON INDUSTRIES. Le groupe de 9 étudiantes a ainsi créé un salon totalement fonctionnel. Le titre de la création : Design de saison.
Flora KOEL a étudié aux Beaux-Arts de Lyon et à l'Esadse. Sa démarche de designeuse se situe dans la revalorisation des objets auxquels elle donne une nouvelle vie.
C'est ainsi, par exemple, qu'elle a créé du mobilier communal avec des bulletins de vote désormais inutilisables.
Avec LOUISON INDUSTRIES ce sont 50 kms de ruban mis au rebut qui ont servi à creer table basse avec pieds géants en scoubidous, ou étagère tissée sur armure métallique.
Le second groupe a travaillé sur "La Fabrique de l'ennui". Ou, comment prendre conscience de cette ressource que l'on brade si souvent dans nos vies surbookées : la ressource du TEMS qui passe ?
L'intervenant était Julien CARRETERO, designer dont le périple professionnel l'a conduit des Pays-Bas à Bruxelles puis à Saint-Étienne. Il questionne les systèmes de production contemporains à l'intersection de l'artisanat et de l'industrie. Il a travaillé avec l'enseignant référent : Grégory GRANADOS en art et en design
Objectif de cette "Fabrique de l'ennui" ? Imaginer un atelier considéré comme un laboratoire pour créer des objets qui redonneraient toute sa place au temps. Par exemple des couverts au manche de 80 cm ou des carafes au bec verseur démesurément allongé, ou encore un monolithe prévu pour y déposer un téléphone portable que l'on ne pourrait plus retirer... Autant d'objets qui étirent le temps si l'on veut les utiliser.
Et un bel exercice pour donner toutes ses dimensions à la thématique de la prochaine Biennale.
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