Pendant sa carrière de 25 ans dans une grande banque, Sandrine Fabre-Rubinstein pilote au cours des dernières années des projets de transformation avec de gros impacts sur les métiers de certaines personnes et perçoit la montée des risques psycho-sociaux.

Pendant sa carrière de 25 ans dans une grande banque, Sandrine Fabre-Rubinstein pilote au cours des dernières années des projets de transformation avec de gros impacts sur les métiers de certaines personnes et perçoit la montée des risques psycho-sociaux.

Blandine Chemin est psychologue à Versailles depuis 2006 et s’est spécialisée dans l’accompagnement des personnes vivant un deuil difficile telle la perte d’un être cher. Elle intervient aussi dans les établissements de santé auprès des équipes soignantes sur des thématiques diverses telles que l’annonce de la maladie grave, l’optimisation des soins et la souffrance des soignants face à la mort.

Après avoir occupé des fonctions dans les sphères ministérielles et institutionnelles, Patricia Acensi apprend juste après la naissance de sa fille qu’elle a un cancer du sein. Cet événement lui donne la conviction que la rupture et la crise peuvent agir comme déclencheur pour libérer l’innovation individuelle.

Entré à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1994, le colonel Bizien a passé la majeure partie de sa carrière au sein de la Légion étrangère avant de commander le 19° régiment du génie de Besançon de 2016 à 2018. Après ce temps de commandement, il est affecté à l’Etat-major des armées au sein du Centre de planification et de conduite des opérations.

La fin de l’année 2019 ne s’est pas déroulée tout à fait comme prévu pour Laura Voyer. Un burn-out est venu lui barrer la route. Pendant plusieurs mois, elle ignore les signaux que son corps lui envoie jusqu’à se retrouver au bord du précipice en décembre 2019 après des mois d’absence de sommeil.

Aujourd’hui, Laura fait de la prévention sur le burn-out, via des articles écrits, sur le podcast Un cadeau mal emballé et également lors de conférences et d'ateliers en entreprise.  Le burn-out s’est révélé être un cadeau mal emballé de la vie, qui lui a permis de réaliser qu’il lui fallait vivre sa vie maintenant.

« Ce qui est important ce n’est pas combien de temps je vais vivre, c’est la qualité des moments que je vais passer. »

Atteint d’une maladie génétique rare depuis l’âge de cinq ans, Christophe Bichet a combattu plusieurs cancers et subit une chirurgie alors que les docteurs prédisaient dès son enfance qu’il ne passerait pas l’adolescence. Grâce à ses activités d’escalade en montagne, il a commencé à voir la vie sous un autre angle.

Christophe nous présente sa vision de la résilience à travers la notion de dépassement qui lui a permis de surmonter toutes ces épreuves.

Le plus important ce n’est pas ce qui nous arrive, c’est ce qu’on en fait.

Manuela Braud a étudié le processus de résilience qui fait écho à son propre parcours. Elle nous présente une alternative à la version de Boris Cyrulnik, avec des sujets d’étude qui n’ont pas pu bénéficier d’une sécurité affective dans l’enfance.

Pour illustrer ses propos, Manuela nous parle de personnes victimes de violences conjugales et de burn-out, phénomènes qui se sont accentués avec les confinements. Elle évoque l'énergie nécessaire pour se mettre en mouvement et amorcer le changement en travaillant conjointement avec le corps et l’esprit.

Apprendre à respirer à l’endroit, méditer, marcher en pleine conscience pour revenir dans « l'ici et le maintenant »... Manuela nous donne plusieurs exercices très faciles à mettre en œuvre pour lutter contre les pensées négatives.

Après une enfance difficile marquée par la présence d’un père dysfonctionnel, Jacques Lecomte rejoint par hasard une communauté dans le Sud de la France qui lui permet de bénéficier de la bienveillance et de l’empathie des deux couples investis dans l’accompagnement de toxicomanes.

Après des années de journalisme dans des revues de psychologie, Jacques rencontre Boris Cyrulnik qui l’incite à rédiger une thèse sur la résilience des enfants maltraités.

Jacques nous présente sa définition de la résilience avec les trois éléments : le sens, le lien et la loi.

On parle aussi du télétravail massif, de ce que l’on a appris sur la relation au travail, et des sources de motivation dans le service public.

En mars 2020, la pandémie du Covid-19 a bouleversé notre quotidien. Ce bouleversement ne devait durer que quelques semaines. Quelques semaines d’adaptation et nous pourrions retrouver notre vie et nos habitudes d’avant.

Nous avons tous retenu notre souffle en rêvant à cette vie passée que nous allions bientôt retrouver. Mais cette crise a duré. L’adaptation a été plus profonde.

Nous avons tous vécu la situation de manière très différente, nous avons tous fait de notre mieux, face à l’incertitude, aux difficultés, aux contraintes.

Certains ont attendu que cela se termine enfin et que leur vie reprenne comme avant. Beaucoup ont exprimé une souffrance, développé des vulnérabilités, des sentiments d’isolement, voire des pathologies psychologiques.

D’autres ont regardé cette crise différemment. Ils y ont vu un accélérateur de transformation. Ils ont intégré que nos manières de faire, de communiquer, de consommer, de travailler, d’interagir seraient changées durablement.

La résilience, c’est cette capacité à surmonter les épreuves, à rebondir malgré les difficultés. La résilience, c’est ce qui nous pousse au plus profond de nous-mêmes à chercher des solutions pour mieux vivre les périodes d’incertitudes.

Pour le psychiatre Boris Cyrulnik, la résilience c’est « la capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit de l’adversité ».

Mettre des mots, partager, écouter, sont des actions qui favorisent la résilience. Aussi, j’ai souhaité mettre à votre disposition ce podcast, pour vous permettre d’explorer le processus de résilience. Explorer différents points de vue, avec le témoignage de huit invités qui ont accepté de partager avec nous leur vécu, leur parcours, leur point de vue.

Notre objectif est qu’après avoir écouté les huit épisodes, vous trouviez de bonnes raisons de choisir de danser sous la pluie. En riant, en admirant la force de la nature, en vous réjouissant que votre jardin soit arrosé.

Bonne écoute.

Myriam Lepetit-Brière, directrice des RH et de la communication employeur du Département des Yvelines