On explique souvent aux artistes que pour promouvoir leurs activités sur les réseaux sociaux notamment, iels doivent documenter leur pratique. Alors, ok, en théorie, c’est cool, mais ça veut dire quoi en vrai ? C’est ce qu’on va voir explorer ensemble aujourd’hui & je vais tenter de vous donner des fondements clairs et concrets pour que vous puissiez partir (ou repartir) sur de bonnes bases !
L’épisode de podcast est à écouter ci-dessus ou sur ta plateforme d’écoute préférée et la retranscription à lire juste après.
❓Pourquoi documenter sa pratique artistique ?
À mes débuts, je n’avais pas d’objectif marketing, je n’étais ni autrice ni illustratrice, tout ce que je savais, c’est que je voulais potentiellement me reconvertir dans une carrière artistique plus tard, mais je n’avais rien à vendre. J’expérimentais pas mal de choses et j’avais envie d’en garder une trace. Alors j’ai commencé à me filmer pendant que je faisais de la peinture, du plâtre, de l’argile. J’adorais monter des petites vidéos sans forcément raconter une histoire derrière. C’était simple, instinctif, personnel.
Et, sans m’en rendre compte, cette démarche m’a aidée à mieux comprendre ce que j’aimais faire, à affiner un style narratif, et à me sentir légitime dans ma création.
Documenter, ce n’est pas (que) produire du contenu. C’est explorer son processus, garder une trace, cultiver sa singularité.
Voilà les 3 bénéfices concrets que j’en ai personnellement tiré :
* Trouver sa voix (et sa voie)A force de tests, j’ai trouvé mon truc : des plans cozy, un montage “lent” et une voix off descriptive.
* Gagner en légitimitéLe fait de documenter m’a permis d’assumer plus sérieusement ce que je faisais et d’apprivoiser Instagram. Partager son art, comme tout le reste, ça s’apprend.
* Garder une trace (et prendre du recul)Je suis quelqu’un qui teste beaucoup. Et parfois, le soir, je termine la journée avec l’impression de n’avoir rien fait. En me filmant, et en regardant mes rushs, mes notes ou mes photos, je m’aperçois que c’est loin d’être faux, et je constate aussi, au fur et à mesure, mes progrès. C’est aussi pour ça que j’aime autant le format vlog, que j’ai gardé dans Clair Obscur.
🪴 La documentation est un sujet, pas un format
Est-ce que ça va correspondre à l’algo ? Est-ce que je dois avoir une esthétique en particulier ? Et si j’aime pas me montrer ?
Toutes ces questions sont légitimes, mais je vous arrête tout de suite : vous n’êtes pas obligé·e de faire des réels léchés ou des vlogs aesthétiques. Si vous aimez ça, tant mieux, mais ce n’est pas une norme et ça ne déterminera pas votre réussite ou votre échec, juste le kiff que vous aller y prendre et par extension, votre capacité à tenir le rythme sur la durée. Votre manière de documenter doit vous ressembler, et spoiler, vous êtes déjà unique, et ça suffit.
* Vous aimez écrire ? Tenez un journal de bord, même sous forme de bullet points.
* Vous préférez parler ? Testez l’audio ou un mini podcast.
* Vous êtes visuel·le ? Photographiez vos étapes sans filtre ni artifice.
Une phrase. Une photo floue. Un brouillon. Un post sans légende. Peu importe. Ce n’est pas la forme qui compte, c’est l’intention.
🤏 Commencez petit (vraiment petit)
Ok tout ça c’est cool, mais concrètement, on fait quoi ? Il n’y a rien de plus simple : décrivez ce que vous faites, sans chercher à être pédagogue, marketing-friendly, ou expert·e.
« J’ai testé un mélange de couleurs aujourd’hui. Ça n’a pas donné le résultat escompté, mais j’ai bien aimé la texture. »
« J’ai essayé de faire la description de la maison de ma protagoniste parce que dans le roman, elle est super importante, c’est presque un personnage principal. »
J’avais raison, non : c’est super simple, et pourtant terriblement efficace, car vous donnez accès à du réel, du vrai. Et cette approche elle a, en plus, deux énormes bénéfices.
Partager le processus et apprivoiser les échecs
On a tendance à ne vouloir montrer que l’œuvre une fois finie, parce qu’elle est plus belle, plus crédible, que sais-je. Sauf qu’avant ça, il y a des heures de doute, d’essais, de lignes mal tracées, de pages blanches, d’apprentissages. Et c’est là que se trouve la vraie richesse de votre pratique. Essayez d’avoir un regard doux sur votre travail, et de voir les échecs, non pas comme un point final négatif mais comme un cheminement, une étape dans la réussite.
En plus, si on revient un peu au côté marketing, ces moments, ils créent du lien, ils donnent de la valeur à ce que vous faites : ils expliquent pourquoi une œuvre vaut son prix (en temps, en énergie, en expertise) et humanisent votre contenu en permettant aux gens de s’identifier à vos challenges.
🧩 En résumé : documenter, c’est…
🌱 Une pratique artistique à part entière🧭 Un moyen de mieux vous connaître en tant que créateurice🔍 Une opportunité de poser un regard bienveillant sur ce que vous faites🔗 Une passerelle vers votre communauté🎨 Une liberté d’expression qui vous appartient
Et surtout : il y a autant de manières de documenter sa pratique artistique que d’artistes !
* Pour précommander ma fantasy Le Secret du Beltaine chez Conséquences Editions ♥︎
* L'épisode précédent où je vous dit tout sur cette sortie
Hey, je m'appelle Bel Lomi aka Scalenary, je suis autrice et illustratrice et tu peux venir suive mes aventures sur Instagram 🔅
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