Dès l'âge de 12 ans, Caty qui en a 19 aujourd'hui, s'est intéressée aux questions LGBT. Elle a fait circuler de l'info au collège et partagé tout ce qu'elle découvrait sur le sujet avec l'idée de faire savoir que « ça existe ».

Elle a donc milité et informé dans son cadre proche, ami.e.s, famille. Et tout cet entourage a plutôt bien réagi. Par contre, elle évite encore pour l'instant d'aborder le sujet dans ses entretiens d'embauche. C'est pas cool de mentir, mais c'est provisoire.

Caty se définit comme aromantique ce qui n'est pas sans la rendre un peu jalouse de celles et ceux qui vivent des attachements amoureux et sans étiquette de genre. Elle nous explique ce que ça veut dire pour elle.

Bonne écoute !

Coming in, coming out – histoires de femme est un podcast d'Alice Le Guiffant que vous pouvez retrouver sur rmon site : aliceleguiffant.com/coming-in-coming-out/. Comme le podcast est tout neuf, n'hésitez pas à lui faire de la pub, lui attribuer des étoiles et tout ce qu'on fait pour faire connaître les choses qu'on aime !

« Je ne me suis pas dit un jour : je suis lesbienne. Ça s'est fait petit à petit ».

Françoise a presque 66 ans. Dans sa jeunesse, non seulement on ne parlait pas d'homosexualité mais c'était encore un délit. L'homosexualité n'a été dépénalisée qu'en 1982, sous l’impulsion du ministre de la Justice Robert Badinter. (Et pendant que j'y suis dans les dates, il a fallu attendre 1990 pour que l'organisation mondiale de la santé retire l’homosexualité de la liste des maladies mentales ! On revient de loin, quand même. )

Forcément, ça colore un peu les débuts dans la vie... On a donc parlé de son enfance, de la difficulté de devoir se comporter comme une fille à partir de la puberté, de l'absence totale de représentation ou de modèle de sexualités différentes pendant son enfance et du coup, de tous ces moments où, avec ses amies proches, elles regrettaient que l'une d'entre elles ne soit pas un garçon. 

On a abordé les questions d'homophobie et aussi d'homophobie intériorisée.

On a beaucoup parlé de militantisme, car Françoise est une militante. Et de la beauté du mot lesbienne évoquant la joie, la puissance du pouvoir d'agir... Etre lesbienne c'est une vision du monde, une approche de l'autre, ce n'est pas qu'une question sexuelle !

Nous avons parlé de la nécessité et de l'intérêt des espaces non-mixtes...

Et puis de tas d'autres choses que vous entendrez par vous-mêmes !

Bonne écoute.

Coming in, coming out – histoires de femme est un podcast d'Alice Le Guiffant que vous pouvez retrouver sur mon site : aliceleguiffant.com/coming-in-coming-out/. Comme le podcast est tout neuf, n'hésitez pas à lui faire de la pub, lui attribuer des étoiles et tout ce qu'on fait pour faire connaître les choses qu'on aime !

Anaïs a 19 ans, elle est en école d'art.

Il n'y a pas vraiment de début à son histoire...  au lycée, elle savait déjà qu'elle était attirée tout aussi bien par les hommes que par les femmes. Elle n'a pas non plus fait vraiment de coming out sur son orientation sexuelle, n'a pas éprouvé le besoin de le dire puisqu'elle le vivait au grand jour. Son père a quand même mis un peu de temps à bien vouloir le voir... et il a fallu lui donner un petit coup de pouce. 

A priori, ça semble ok pour son entourage, malgré l'homophobie évidente de son grand-père et ses fréquentes petites remarques.

Donc pour Anaïs, le coming out n'est pas vraiment une question. Ce qui ne veut pas dire qu'elle ne s'en pose pas, des questions. Et parmi celles que nous avons abordées :

"Coming in, coming out – histoires de femmes" est un podcast d'Alice Le Guiffant que vous pouvez retrouver sur mon site : aliceleguiffant.com/coming-in-coming-out/

Sonia aime les hommes, mais  regarde les femmes. Et elle les aime aussi. Enfin, c'est compliqué.

Et d'appartenir à une communauté ou une autre, c'est pas simple non plus. On peut se faire rejeter par l'autre communauté et ça pose un peu question. Comment faire partie ? Et que se passe-t-il alors ?

Et puis aimer les unes ou les autres, dans tous les cas, c'est un peu compliqué aussi ! Les enjeux du couple sont les mêmes pour les hétéros et les autres, il semblerait... pourtant, ça pourrait être plus simple avec une femme. Ou non ?

Coming in, coming out – histoires de femme est un podcast d'Alice Le Guiffant que vous pouvez retrouver sur mon site : aliceleguiffant.com/coming-in-coming-out/

Un petit épisode (presque) tout doux...

Myriam est maman d'une jeune fille lesbienne qui a fait son coming out à 12 ans. Elle nous raconte donc la façon dont sa fille lui a annoncé la nouvelle et les inquiétudes qu'elle a pu ressentir, suite à cette annonce. De l'amour inconditionnel aux peurs, aux questions, à l'amour encore, les choses ne sont pas linéaires ni toujours si simples dans les familles. Mais dans le cas de Myriam et de sa fille, l'accueil et l'amour n'ont jamais été remis en question.

Je suis vraiment très émue en entendant cette interview de mesurer le fait qu'un coming out impacte, au moins un peu et qu'on le veuille ou non, toutes les personnes de l'entourage qui sont mises au courant.

Myriam aborde quelques unes de ces problématiques et notamment la question cruciale que se pose tout parent qui veut prendre soin de son enfant : comment soutenir ? Comment être présent.e sans être envahissant.e ? Ne pas faire, dire à la place mais assurer de son soutien ?

Bref, un épisode très émouvant.

"Coming in, coming out - histoires de femmes" est un podcast d'Alice Le Guiffant, à retrouver sur mon site : aliceleguiffant.com

Je connais Corine depuis longtemps, de loin. Elle était dans mon cours de Taï Chi mais on n'échangeait pas vraiment. C'est des années plus tard que j'ai découvert qu'elle était lesbienne.

Très tôt, dès l'âge de 7 ans, elle remarque deux choses : qu'elle est plus attirée par les filles et qu'elle aime aussi beaucoup jouer avec les garçons. Elle ne comprend  pas les différences de traitement entre les unes et les autres et notamment tous les implicites (jeux réservés, habillement) dans lesquels elle a du mal à rentrer.

Au collège, elle peine encore à rentrer dans cette norme qui incite à montrer qu'on séduit les garçons... et pas les filles. Son entrée aux beaux arts à 16 ans et sa rencontre avec une personne trans  lui ouvriront l'esprit et un nouveau champ des possibles. Ce qui ne l'empêchera pas de passer cinq ans avec un homme, dans une relation pas très facile (et notamment sexuellement).

Enfin, un jour, elle tombe amoureuse folle d'une femme et l'amour balayant un bon nombre de barrière, elle s'autorise enfin à vivre cette histoire. Mais la relation se défait au bout de 3-4 ans dans l’impossibilité de se dire vraiment et à soi-même et aux autres.

Quand elle finit par l'annoncer à son entourage, elle découvre à sa grande surprise que ce n'est pas si insurmontable ! Depuis, elle encourage chacun.e à en parler le plus tôt possible. 

Nous avons aussi abordé la relecture de son histoire à l'aune de son acceptation, de la littérature et des films qui viennent mettre des mots et de la difficulté de se sentir en sécurité partout.

On a parlé des agressions sexuelles, aussi. Et je rigole jaune en réécoutant l'interview, parce que j'ai minimisé les chiffres qu'elle me donnait (parce qu'ils sont un peu au dessus de la réalité) mais ceux que je lui ai donnés sont très loin en dessous... (depuis, j'ai fait des recherches). Et puis elle nomme 4 agressions et je fais « whaou » mais j'en compte au moins autant, si je veux bien me donner la peine de les additionner ! Bref... Cette interview date de 2 ans exactement et à l'époque, je commençais tout juste à m'interroger sur les rapports de domination.

Vous pourrez trouver l'article que je cite ici : " 86% des femmes ont été victimes « d'au moins une forme d'atteinte ou d’agression sexuelle dans la rue".

https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/86-des-francaises-victimes-d-au-moins-une-forme-d-atteinte-ou-dagression-sexuelle-dans-la-rue-un-chiffre-absolument-terrifiant_3042091.html

Et puis nous avons parlé du livre de Françoise Leclère :  « Le miso mis à nu » que vous pouvez trouver sur son site (il n'est plus distribué) : https://www.framboise.fifalia.org/cv ou ici : https://fr.shopping.rakuten.com/boutique/Arbre-lune. Depuis, je l'ai lu et franchement, ça vaut le détour ! 

Coming in, coming out – histoires de femme est un podcast d'Alice Le Guiffant que vous pouvez retrouver sur rmon site : https://aliceleguiffant.com/coming-in-coming-out/

Pour Mathilde, petite fille, la seule façon d'aimer une fille, c'était d'être un garçon... Les choses semblaient mal parties : jusqu'à ce qu'elle découvre qu'elle n'était pas la seule, que ça existait, que c'était possible d'aimer une fille même si on en était une soi-même !

Parmi les choses qui l'ont aidées plus tard, à l'adolescence : le clip de t.A.T.u. qui a été comme un électrochoc pour elle. Jusque là, l'homosexualité, il ne fallait « surtout pas ».

https://www.youtube.com/watch?v=8mGBaXPlri8

On a échangé aussi sur la façon dont elle se positionne dans la vie et au travail (elle est prof des écoles), de ses annones ou non annonces à son entourage familial et de ce qu'elle s'autorisera à dire quand elle sera installée dans une école. Et puis des injures et de l'importance d'être visibles pour que cela devienne clair pour tout le monde que nous existons et que c'est normal !

Cette interview a été enregistrée en juillet 2020, peu après le premier confinement.

Bonne écoute.

Coming in, coming out, histoire de femmes, à retrouver sur mon site :  aliceleguiffant.com

Si Isabelle s'est toujours intéressée à la sexualité, elle ne s'est par contre jamais interrogée sur son orientation sexuelle. Elle a toujours été attirée par des hommes. Jusqu'au jour où elle a été attirée par une femme...

Isabelle ne fait pas de coming out, parce qu'il n'y a pas de raison. Les hétéros n'en font pas, pourquoi devrait-elle donc être différente ?  Elle parle de sa compagne, comme iels parlent de leur compagne ou compagnon et tout passe comme une lettre à la poste. Elle n'a fait qu'une exception avec son petit garçon.

« Coming in, coming out » est un pddcast d'Alice Le Guiffant que vous pouvez retrouver sur mon site : https://aliceleguiffant.com/coming-in-coming-out/.

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Si vous avez des questions, écrivez-moi.

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Bonne écoute !

Musique du générique :  Vlad Gluschenko : Time

On a parlé de ses 20 ans et des ses premières rencontres avec l'homosexualité. C'est au sein d'une association qu'elle a rencontré des lesbiennes « en vrai »  et c'était plutôt chouette. Mais, par ailleurs, le seul endroit où iels  étaient visibles médiatiquement était dans l'émission de Mireille Dumas avec des images hyper négatives qui ne donnaient pas du tout envie de se reconnaître.

On a parlé aussi de sa rencontre avec sa première amoureuse. Ce qui était censé n'être qu'une « expérience » deviendra une relation de 10 ans !

Nous avons fait un point culture : il a été question du Club des cinq, de Lady Oscar et Zora la Rousse, cheffe de bande ! Et de là, nous avons dévié sur l’intérêt d'être une fille ou un garçon...

De son coming out, elle raconte la tristesse de ses parents : sa mère parce qu'elle ne lui en a pas parlé plus tôt, son père parce qu'elle ne lui a pas dit de vive-voix. Son frère par contre, a pris la chose très tranquillement !

Quant à sa grand mère... je vous laisse écouter, il y a des rebondissements !

Nous avons abordé à deux reprises la question des enfants. En avoir ou pas  ? Si elle était enthousiaste à l'idée d'élever un enfant elle n'avait aucune envie de le porter ! Elle n'avais pas envie d'être enceinte, pas envie d'une relation fusionnelle avec un être.

Et puis deux ou trois autres bricoles...

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Musique du générique :  Vlad Gluschenko : Time

Marie a commencé sa vie amoureuse et sexuelle avec une autre Marie... une femme douce et maternante qui l'a enveloppée d'amour. Dans la fusion, elle a milité et découvert le milieu lesbien, joyeusement.

A l'époque, elle a fait son coming out à sa mère, déjà au courant mais pas officiellement au reste du monde parce que ça n'avait pas lieu d'être.

Elle a eu plusieurs autres histoires avec des femmes et même si cela fait dix ans qu'elle est avec des hommes, elle est toujours cette femme qui aime les femmes et qui connaît la jubilation que ça offre. Et elle ne manque pas de faire maintenant des coming out « de rappel » dans les espaces trop hétéro-centrés où elle se sent assimilée à la normativité de l'hétérosexualité.

On a parlé aussi un peu d'intersexualité et de transidentité, questions qui touchent particulièrement Marie et dans la foulée, des codes qui sont censés définir notre genre et du fait de ne pas s'y reconnaître. Des violences qu'on peut s'infliger pour y correspondre.

Elle rêve que la définition de chacun.e cesse enfin d'être un sujet pour qu'on puisse être vraiment libre d'être qui on est  !

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