Mon invitée a écrit un essai qui propose une réflexion sur plusieurs avenues qui auraient dû être explorées, car, d’un point de vue sociétal, elles sont incontournables. L’impulsion à l’origine de la culture hip-hop ayant été donnée, entre autres, par Cindy Campbell, alias Pep 174, à New York, le fait que l’un des premiers rappeurs québécois ait été une rappeuse, que l’un des premiers disques de rap français soit l’œuvre d’une femme, que, à la fin des années 80 et au début des années 90, le rap américain, tout juste à ses débuts, ait été porté par des figures comme Yo-Yo, MC Lyte, Monie Love ou encore Queen Latifah, et que ces dernières années, aux États-Unis, les femmes aient souvent fait plus de bruit que les hommes, rendent la légitimité de cet essai évidente dans le débat actuel.

Combien d’hommes le liront ? Trouvera-t-il sa place auprès des médias et des différents podcasts sur la culture hip-hop ? Ou sera-t-il balayé d’un revers de main ? Mon invitée est entrée dans mon radar, je ne sais plus exactement comment, mais il y a quelque temps, j’ai découvert qu’elle avait écrit un livre traitant du rap, issu d’un mémoire de maîtrise publié en décembre 2021.

Le livre, quant à lui, est paru en 2024 aux éditions Somme Toute. Comme toute bonne recherche universitaire, ce travail était forcément ciblé, avec une problématique claire. Mais cela a probablement poussé notre autrice à se dire : « Ben là, je ne peux pas m’en tenir juste à ce mémoire de maîtrise. Il faut que j’élargisse mon spectre, sinon je garderai toujours ce questionnement dans ma tête, sans jamais y répondre. Et ce n’est pas vrai que je vais passer les cinq prochaines années à encore me poser cette question : Comment peut-on être féministe et amatrice de rap ? » Après tout, depuis le milieu des années 1980, le rap traîne une mauvaise réputation.

Depuis le premier album du groupe 2 Live Crew, le ton est donné. Les reines de la ville : Essai sur le féminisme et l’amour du rap, de Zénaïde Berg, explore le paradoxe entre féminisme et passion pour le rap. À travers une enquête sociologique auprès d'amatrices de rap, l'autrice retrace brièvement l’histoire des femmes dans le rap québécois avant de montrer comment ce genre musical devient pour elles un outil d’empowerment, d'expression émotionnelle, de socialisation et de critique des rapports de pouvoir liés au genre, à la race et à la classe.

C’est avec un immense plaisir que nous accueillons aujourd’hui une formation, un groupe de fortes personnalités, mais surtout de musiciens qui, jour après jour, travaillent d’arrache-pied sur leur musique et sur le maintien à flot de leur groupe. Justement, on va parler de l’importance d’un groupe en 2025, surtout à une époque hyper-individualiste où l’industrie, au Québec, semble miser davantage sur les artistes solos que sur les collectifs.

LaF sort Soin Entreprise 2 et ce que je dois dire, c’est que le travail de composition est déjà affiné — il est définitivement soin. Pour un EP de six titres, pas moins d’une quinzaine de personnes ont travaillé dessus. Je dois d’ailleurs shout out le travail de Bnjmn.lloyd à la composition, l’enregistrement et la réalisation, ainsi que celui d’Étienne L. Lavigueur et du groupe LaF. J’ai été ravi à l’écoute.

La pièce que j’ai écoutée en boucle : W. Tout au long de cette chanson, je retombais dans l’univers des Jazzmatazz de Guru ou des prods de la Native Tongue, avec une pincée généreuse de modernisme. LaF est un groupe qui a une vieille âme mais une peau jeune.

On va enfin savoir si Mantisse est le soleil ou la pluie, si Bkay paie enfin ses factures grâce à la musique, et si Jamaz est toujours le seul rappeur de Montréal à parler de panaché.

Pour m’accompagner dans ce moment magnifique, qui de mieux que Catherine Reviews, co-animatrice de ce podcast ?

Comme une dévotion totale à un art, KFRAFFT, le projet de GØHN, est une offrande à quelque chose de bien plus grand que soi, quelque chose qui nous dépasse. Inspiré par le couple de volcanologues Maurice et Katia Krafft, qui ont donné leur vie à leur passion, cet album constitue une magnifique analogie. Il aurait d'ailleurs pu s’intituler « Je sais que je ne sais rien » de Socrate. Se voulant un projet « rap »,

GØHN s’est entouré de figures locales incontournables pour donner à son œuvre une dimension irréprochable. Déjà porté par une thématique bien trouvée et habilement menée par GØHN, qui assure le rap et la majeure partie de la production, la présence de ses invités vient enrichir le projet et lui conférer une véritable aura de superproduction, façon AVENGERS.

Mon invité est un artiste polyvalent : producteur, illustrateur et mélomane. La légende dit qu’il serait un mélange entre Ian Curtis, The Alchemist et Thom Yorke. Il a notamment réalisé des pochettes pour SeinSucrer, Jason Xman, Mike Shaab, Codenine, Chung, Estee Nack, 7Thirsty Word, etc.

Discret mais immensément talentueux, il illustre parfaitement le contraste avec les artistes omniprésents sur le devant de la scène.

Mon invité est un rappeur originaire de l’est de l’île. Il a commencé à enregistrer des morceaux en 2022, mais il peaufine son art depuis bien plus longtemps. Naviguant entre rap et RnB, il n’a pas peur d’explorer de nouvelles sonorités, tout en s’appuyant sur une base solide, empreinte de l’aura d’un certain Tony Starks.

Il défend l’idée qu’il faut tout prendre avec un grain de sel, ce qui explique sans doute pourquoi il n’hésite pas à prendre parfois du recul sur l’industrie, sa carrière de rappeur, et le concept d’omniprésence. Ne lui dites pas que devenir un rappeur, voire un artiste confirmé, prend du temps : il le sait mieux que quiconque. C’est presque comme s’il avait visité la salle du temps.

Pour mon plus grand plaisir, et afin de mettre encore une fois en lumière les artistes de notre ville, Greenface est l’invité de ce podcast.

Podcast collaboratif entre Pite Gaillard de ONZMTL, basé à Montréal, et le créateur de contenu parisien DOC SHADOW. Ensemble, ils discutent du crossover entre le rock et le rap des années 80 jusqu'à 1994, année de la naissance du néo-métal.

Bon épisode !

EP01 SAISON 3, collaboration avec le créateur de contenu FEELKAST. On discuter Gangsta rap mais pas G-Funk,

Bon épisode

Mon invité est bourré de talents, fan de hip-hop, et couronnée par des études à la hauteur de son talent et de sa ténacité. De pigiste à reporter, journaliste, elle affine un regard éclairé sur son quotidien, son travail et ses passions. Apparemment, elle aurait toujours voulu être journaliste, on va discuter avec elle justement de ce qu’elle entend par le journalisme. Est-ce que le journalisme c’est plus qu’une personne qui collabore à la rédaction d'un journal ? En tout cas, notre invité à fait ses classes dans les médias étudiants, jusqu’à aujourd’hui travaillé pour les gros médias. Pour elle le journalisme c’est plus que cela, car elle à une sensibilité en ART…. Aujourd’hui à DLV je reçois Hénia Ould-Hammou et c’est un pur plaisir, d’avoir enfin UNE invitée.

Mon invité n’est pas un rappeur, c’est un MC, et dans ce podcast j’ai reçu pas mal de MC, à vrai dire je me tiens loin des rappeurs. Mon invité est ici pour semer la controverse, d’ailleurs il l’a toujours rappelé que le hip-hop est une culture. Il fait partie des rares mc’s qui écrivent des chansons en hommage à notre culture. Mon invité nous propose des singles depuis 2, 3 ans après un album de qualité ya quelques années, mais c’est sur scène que mon invité défend cette culture et ses tracks. Salockin Tony Sawyer est dans le fuckin building !!!

Rappeur originaire du quartier St-Michel, grandi en France puis établi par la suite sur la Rive-Sud de Montréal. J’ai voulu le recevoir, car en 2020 j’ai fait une chronique de l’album XLV (45) en duo avec Bachiflow. Un album qui selon moi représente très bien le son de Montréal, c’est large le son de Montréal, mais cet album, c’est le son de Montréal, le côté sombre et dur de notre ville. Les rappeurs aux deux carrières bien distinctes ont fait leurs débuts ensemble sur le single Comme avant, sorti en janvier 2019. Je n’avais pas tout kiffé sur cet album et j’avais émis des critiques sur la prod’, mais y’avait des bijoux comme les titres GRIND avec ce refrain qui nous restait dans la tête, ainsi que la pièce RAISONS.

Rappeur indépendant aux multiples vidéo-clips, albums et Mix-tapes qui mets de l’effort sur l’image qui y’a pas longtemps a sorti le track Casamigos, et quand on écoute tous les sons et projets de notre invité depuis 2014, ya’t-il de la lumière enfin dans la musique de celui-ci ? D’ailleurs son nouvel EP « C’est le P » vient de sortir un 6 titres assez sombre, mais entraînant. À ces débuts il mettait en garde l’audience en disant : ce n’est pas eu le début et il rapait avec une voix à la limite du cri. On a beaucoup de choses à jaser, PCL est dans le vent et je suis ravi.

Alex Dilem est un photographe montréalais spécialisé en photographie d'événements hip-hop et en portraits environnementaux. Photographe incontournable, il nous parle des dessous de son métier, nous donne deux ou trois tips et nous parle de ses multiples collaborations.