Cyril CHABANIER, président de la CFTC La France n’est pas le pays de l’égalité mais le pays du discours sur l’égalité. La réalité est bien différente et la question des retraites l’illustre au plus haut point : tout se cristallise sur l’âge de départ et rien que sur ce point, on a des secrétaires sous statut SNCF qui cessent de travailler à 57 ans quand un maçon dont la pénibilité est avérée qui devra attendre 64 ans. C’est la même chose pour un agent RATP qui pourra partir bien avant 60 ans, alors que le même métier exercé à Marseille obligera le même agent à attendre 64 ans. Y aurait-il une injustice à avoir 42 régimes de retraite différents ? La CFTC plaide pour un régime universel par points qui prenne en compte la pénibilité et non le statut. Le système de points serait plus juste que les trimestres, lesquels ne sont pas toujours validés lorsque le cotisant n’a pas le volume de travail suffisant. Quoi qu’il en soit, au-delà de ces propositions, le conclave semble patiner : plusieurs organisations syndicales ont demandé hier à Matignon de clarifier la position du gouvernement après les propos qu'elles jugent « incompréhensibles » du Premier ministre sur l'impossible retour aux 62 ans. Les partenaires sociaux doivent se revoir demain pour parler de la retraite des fonctionnaires. François Bayrou, qui avait rouvert en janvier le dossier de la réforme des retraites, avait pourtant confié aux partenaires sociaux la tâche de trouver un nouvel équilibre du système et de discuter à nouveau "sans aucun totem" ni "tabou" sur le départ ultra contesté à 64 ans.
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