La récente décision de Meta de suspendre partiellement le fact-checking suscite une forte réaction en Europe. Cette décision illustre un problème plus large : comment vivre dans un espace numérique global où chaque pays impose ses propres règles ?

La décision de Meta - maison-mère de Facebook, Instagram et Threads - est perçue en Europe comme une capitulation face à la désinformation. Le problème est que les réglementations concernant l'information en ligne divergent considérablement entre les États-Unis et l'Union Européenne. Du coup, les critiques s'intensifient, illustrant les tensions entre une approche mondiale et des législations nationales spécifiques.
D'autres exemples illustrent la censure en Chine, via le Great Firewall, ou encore l'exploitation des réseaux sociaux par le régime taliban en Afghanistan. Les plateformes numériques sont soumises à des injonctions contradictoires. Les géants technologiques doivent s'adapter à des lois nationales souvent contradictoires, révélant un Internet mondialisé complexe, fait de régulations éclatées.
Quelles solutions ? L'idée d'une gouvernance hybride, mêlant normes locales et globales apparait comme une solution enviable mais peu réaliste, face aux divergences culturelles et éthiques mondiales. Ainsi, la décision de Meta met en exergue les limites d'un Internet unifié, brandissant le spectre d'un internet fragmenté et cloisonné, un "Splinternet", où la quête d'un équilibre entre liberté d'expression et réglementation demeure un défi majeur.

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