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La puberté fait partie de la vie. La vie humaine est en effet constituée de cinq grandes étapes successives avec pour chacune, son lot de joies, de changements et de difficultés.
Les transitions entre ces différentes étapes se font de façon progressive.
La puberté, qui implique le passage de l’enfance à l’adolescence est une période de transition où le corps et l’esprit subissent d’importants changements. Ces changements, bien qu’ils soient naturels, peuvent parfois être déconcertants, à la fois pour les adolescents qui les vivent que pour leurs parents.
C’est la raison pour laquelle, il est crucial pour vous, en tant que parent, de comprendre ces changements et de créer un climat de confiance et de communication ouverte. Ceci dans le but d’accompagner vos enfants pendant cette période de transition.
En fournissant des informations précises, en encourageant des discussions sans tabous sur le sujet et en offrant un soutien émotionnel, vous pouvez en effet grandement aider vos enfants à traverser cette étape plus sereinement.
Dans cet article, vous découvrirez les différents aspects de la puberté ainsi que des conseils pratiques pour mieux accompagner votre enfant pendant cette période de changements majeurs.
De la compréhension des changements physiques et émotionnels à l’éducation sexuelle, vous serez outillé pour faire face à cette étape importante de la vie de votre enfant.
Il n’y a pas d’âge fixe pour la puberté. En effet, il peut varier en fonction des personnes. On le situe généralement autour de 9/10 ans chez les filles et vers 11 ans chez les garçons. Toutefois, des cas de puberté précoce peuvent être observés chez des enfants de 6 ans.
Pendant la puberté, l’adolescent va libérer certaines hormones qui vont le transformer et lui donner une poussée de croissance. Les changements se manifestent différemment selon que l’on soit une fille ou un garçon :
Les signes de la puberté sont :
Bien que les changements physiologiques restent les plus apparents, ils ne sont pas les seuls.
Les changements psychologiques se perçoivent généralement à travers les manifestations suivantes :
Votre enfant qui avant considérait tous vos propos comme paroles d’évangile voit ses capacités de raisonnement s’accroître. Il peut remettre en cause vos croyances, vos règles, s’interroger désormais sur leur bien fondé. Il se pose des questions existentielles et possède le sens de la répartie.
Dans bien des cas, la relation parent/enfant peut s’en trouver très affectée. Mésententes, incompréhensions peuvent faire leur apparition dans le quotidien familial, ce qui rend certains parents « malades ». Plusieurs parents non préparés à ce changement majeur se retrouvent désemparés, dépassés et ne savent plus comment communiquer avec leur enfant.
Les changements hormonaux auxquels sont confrontés les adolescents vont occasionner de l’inconstance chez ces derniers.
En effet, vos adolescents pourront passer de la joie à la tristesse, de la colère à l’empathie, sans raison valable et vice versa.
Imaginez-vous, avoir repoussé tous vos rendez-vous pour une après-midi de qualité avec votre adolescent. Au programme, une séance cinéma avec un film choisi par votre adolescent lui-même. Et à la fin de la séance, ce dernier vous sert un regard boudeur parce que le film n’a pas répondu à ses attentes et que vous auriez dû le savoir et lui proposer un autre film.
L’adolescent c’est l’être bouleversé, déboussolé par excellence.
Cette citation du dramaturge québécois Marc Doré, illustre parfaitement l’état émotionnel d’un adolescent. Pendant l’adolescence, vos enfants sont en quête d’identité et peuvent éprouver un certain désir d’indépendance.
Ils voudront choisir et décider. Et cela se manifestera généralement par une affirmation prononcée de leur personnalité, une identification à des personnes autres que vous.
Bien souvent, pendant cette période, les parents perdent le statut de modèle, au profit d’amis, de devanciers ou de personnages publiques.
J’ai encore le souvenir de cet adolescent qui à la limite vénérait le footballeur Zinedine Zidane. Sa chambre était tapissée de ses photos. Il pouvait oublier l’anniversaire de ses parents, mais pas celui de son idole. A ses yeux, être enseignant (métier de son père) n’était pas admirable, il fallait être footballeur comme Zidane. Imaginez l’incompréhension de son père quand il entendait son fils dire : « J’aurai aimé avoir un père comme Zidane. Quand je grandirai, je ferai comme lui ».
La perte de ce statut de modèle peut s’expliquer par le fait que les enfants éprouvent le besoin de se défaire des repères parentaux pour trouver les leurs. En tant que futurs adultes, vos enfants auront à faire des choix en toute liberté et en toute responsabilité en accord avec leur propre système de valeurs et sans nécessairement attendre votre aval. Ce processus de séparation les y prépare.
Ce processus est généralement exacerbé lorsque les ados se sentent incompris par leurs parents, alors qu’ils peuvent trouver des oreilles attentives ailleurs.
A l’adolescence, plusieurs enfants font preuve d’insouciance et deviennent plus facilement influençables par l’entourage.
Bon nombre se croient invulnérables et sont attirés par des expériences nouvelles qui ne sont pas sans risques : cigarette, drogue, rapports sexuels. Dans un désir de paraitre cools, ils ne mesurent pas toujours les effets dévastateurs que de telles habitudes pourraient avoir comme répercussions sur leur santé et sur leur avenir.
Comme l’a indiqué Philippe Sollers,
« La maladie de l’adolescence est de ne pas savoir ce que l’on veut et de le vouloir cependant à tout prix ».
A la puberté, plusieurs adolescents peuvent développer des complexes en se trouvant une panoplie de défauts (petite ou grosse poitrine, voix fluette) et le regard des amis n’aide pas beaucoup dans ce sens. A cet âge, entre amis, on ne se fait pas toujours de cadeaux. Plusieurs n’hésitent pas à se moquer ou à harceler les autres.
Il n’est pas rare dans les collèges et lycées, de voir certains adolescents quelque peu enrobés se faire traiter de ‘grosse v..che’, de ‘truie’ et d’être harcelés constamment pour des questions d’apparence.
Certains harcelés décident de poser des actes blâmables pour se faire accepter dans le groupe des adolescents dits populaires. Eh oui, à cet âge la pression des pairs est en effet très forte.
Vous vous devez donc d’être à l’écoute de votre enfant pour qu’il puisse vous parler librement, faire de bons choix et ne pas garder de séquelles de cette période.
Pendant la puberté, chez le garçon comme chez la fille, on constate l’éveil du désir sexuel. Les organes de reproduction deviennent fonctionnels.
Plusieurs garçons peuvent avoir des rêves érotiques, se réveiller les matins avec un pénis en érection et constater des éjaculations nocturnes.
Face à la l’intensité de leurs pulsions, il n’est pas rare que filles et garçons se masturbent. Ceci peut être accentué si vos enfants sont régulièrement confrontés à images ou à des scènes érotiques.
L’adolescence est aussi l’âge des premiers sentiments amoureux.
Avant la puberté et pendant le cycle primaire, une séparation fondée sur le genre existe généralement entre les enfants. En effet, les filles préfèrent jouer avec les filles et les garçons avec les garçons, chacun des genres, reprochant des comportements à l’autre.
Lorsque survient la puberté, les attirances pour le sexe opposé commencent et les sentiments amoureux naissent.
Au vu de ce tout qui précède, la puberté est sans conteste une période délicate à ne pas prendre à la légère. Une bonne préparation pourra significativement aider votre enfant à la traverser sans trop de secousses.
Avant la puberté, pensez à prévenir votre enfant de tous les changements que son corps subira. Et cela au plutôt, car comme évoqué, elle peut arriver de manière précoce.
Je me souviens d’une amie qui a eu ses premières règles à l’âge de 8 ans. Elle était toute paniquée et choquée de constater du sang dans sa culotte.
Par ailleurs, il est important d’insister sur l’hygiène. C’est une période sensible où les odeurs corporelles sont persistantes. Votre enfant doit donc mettre un soin particulier à sa toilette. Les filles doivent apprendre à utiliser les serviettes hygiéniques.
Gardez également à l’esprit que la préparation à l’adolescence doit rester l’affaire des deux parents indifféremment du sexe de l’enfant. Généralement, les papas préfèrent parler aux garçons et les mamans aux filles, et pourtant ensemble vous contribuerez mieux à préparer votre enfant.
Tous ces changements ne devraient pas être présentés de façon négative, mais plutôt de façon positive et en responsabilisant vos enfants.
En la matière, votre conduite inspirera beaucoup plus votre enfant que vos paroles.
Si vous avez une bonne maitrise de vos émotions, vous l’enseignerez en effet naturellement à votre enfant.
Il peut être par ailleurs judicieux de lui expliquer qu’il n’est pas anormal qu’il ressente de temps à autres, des pics vers le haut et des pics vers le bas. Cela lui permettra d’avoir du recul sur sa propre personne.
Pensez également à lui faire réaliser qu’un être humain est beaucoup plus que les émotions qu’il peut éprouver. Il ne devrait donc pas s’y réduire. Si votre ado ne peut pas complètement contrôler ce qu’il ressent (colère, tristesse, joie, anxiété…), expliquez-lui qu’il est en revanche responsable de ses actes et de ses paroles. Ils doit donc s’efforcer de les maitriser.
Si toutefois dans un accès de colère, il lui arrive de vous blesser par ses paroles, attirez son attention là-dessus sans le prendre personnellement. Cela peut être dû aux hormones. Et, les mamans ont généralement une expérience très pratique dans ce domaine !
Il est important que votre enfant soit informé et éduqué sur la question de la sexualité avant la puberté. Autant, le sexe peut se révéler fabuleux, autant il peut s’avérer dangereux avec des conséquences très graves.
Vu qu’il vaut mieux prévenir que guérir, autant vous assurer qu’il soit informé des changements majeurs qu’il subira et qu’il soit suffisamment sensibilisé sur la sexualité avant l’âge de 10 ans.
Cette étape met généralement les parents très mal à l’aise, or elle est nécessaire.
Il faut donc établir un climat de confiance et de communication de sorte que votre enfant puisse venir vous parler, et vous, mieux l’orienter.
Il est mieux pour vous, chers parents de surmonter la gêne et d’en parler plutôt que de vous retrouver à gérer la maternité ou la paternité de votre adolescent.
L’éducation sexuelle se fait de façon progressive et continue à partir de l’âge de 2 ans. Il ne s’agit pas de convoquer votre enfant un jour pour avoir la « big discussion », c’est plutôt du « always discussion ». Et le contenu de cette discussion est fonction de l’âge de celui-ci.
Ne vous braquez surtout pas quand votre enfant vous pose des questions sur la sexualité au risque qu’il se renferme et aille chercher les réponse ailleurs.
Pour plus d’informations sur le sujet voici une série d’articles qui pourraient vous aider :
A quel âge parler de sexualité avec vos enfants ?
D’où viennent les bébés ? La réponse pour les 3 à 8 ans
D’où viennent les bébés ? La réponse pour les 9 à 10 ans
Pendant la puberté : il est important que votre enfant sache qu’il est normal de ressentir du désir sexuel et que cela est tout à fait naturel. Il faudrait toutefois insister sur le fait que ce n’est pas une raison pour céder à ce désir au vu de l’âge qu’il a, au vu des dangers du sexe et au vu de ses valeurs.
A ce propos, je vous recommande cet article dans lequel je vous parle de l’importance de transmettre des valeurs dès l’enfance https://eduquersonenfant.com/transmettre-des-valeurs-des-lenfance-pourquoi-est-ce-si-important/
En outre, pensez aussi à sensibiliser vos enfants sur les risques liés à la pornographie, au sexting…
Pour mieux canaliser ses pulsions, encouragez-le à pratiquer une activité physique et à s’investir dans sa communauté religieuse, dans une association, à participer à des activités extra-scolaires …
Encouragez-le à éviter l’oisiveté ainsi que tout ce qui pourrait éveiller, alimenter en lui le désir sexuel. Car à cet âge, sa priorité devrait rester ses études.
Et sachez que toutes ces perturbations créent un besoin accru d’affection chez votre enfant en particulier chez votre fille. Alors chers papas, n’hésitez pas à câliner votre fille, à lui donner sa dose d’affection. Cela lui sera bénéfique, car si vous ne lui donnez pas cette affection, elle ira probablement la chercher ailleurs avec les conséquences que cela peut engendrer.
L’adolescence est le passage entre le monde donné de l’enfance et l’existence d’homme à fonder. Et les parents jouent un rôle important dans cette transition.
SIMONE DE BEAUVOIRPensez également à sensibiliser votre enfant aux dangers que représentent la drogue, la cigarette, l’alcool, l’addiction aux écrans… Et n’attendez pas l’adolescence pour le faire !
Mieux, vous pouvez lui montrer des exemples de personnes qui ont eu une fin dramatique suite à l’utilisation de substances illicites. Et en la matière, les exemples sont légions, il n’y a qu’à regarder le monde des célébrités.
Si vous souhaitez minimiser ces risques et éviter de retenir votre souffle pendant cette période, il est important de bien les sensibiliser. Si vous ne l’avez pas encore fait, cet article : Alcool et drogue : comment sensibiliser vos enfant ? pourrait fortement vous aider.
Pour finir, n’oubliez pas cher parent que vous êtes le premier et le principal instructeur de vos enfants. S’il est vrai que vos petits auront certaines ces informations à l’école, votre plus grand atout est qu’en plus de leur transmettre toutes ces notions sur la puberté, vous avez le pouvoir de leur inculquer vos valeurs dès l’enfance.
Par ailleurs, Même si à l’adolescence, plusieurs enfants se détachent de leurs parents pour explorer leur propre chemin, sachez que vos valeurs constituent des repères, des boussoles qui ont la capacité d’inspirer vos enfants afin qu’ils effectuent de bons choix pendant cette période délicate.
Le temps passe vite, si vite… Si donc vous avez des préadolescents, sachez que le meilleur moment pour démarrer leur préparation, c’est maintenant !
Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager. Il pourrait être utile à un futur parent d’ado que vous connaissez.
L’article Puberté : A quoi s’attendre et comment accompagner son ado ? est apparu en premier sur .
Comment transmettre des valeurs à ses enfants ?
Avez-vous déjà vécu une scène similaire ?
Ce genre de scandales n’est que le pur reflet d’un déficit de valeurs au sein d’une cellule familiale. Comme le dit l’adage :
Venir d’une bonne famille, ce n’est pas grandir avec de l’argent. Venir d’une bonne famille, c’est être nourri par des principes et des valeurs.
Les principes et les valeurs représentent des repères qui orientent, guident les choix et les décisions.
Lorsqu’au sein d’une famille, la valeur de l’honnêteté par exemple est profondément ancrée, ses membres savent, que quelles que soient les circonstances, voler n’est pas une option pour eux. Tous les parents ou presque aspirent à avoir des enfants honnêtes, respectueux, responsables, courageux…
Mais suffit-il juste de le vouloir pour que cela arrive ? Quels sont donc les secrets de ces parents qui arrivent à transmettre des valeurs à leur enfants ?
Nous vivons dans un monde qui n’est pas le même que celui dans lequel nous avons grandi. Avec la révolution numérique, notre monde est aujourd’hui volatile, incertain, complexe et ambigu. Internet quoique très bénéfique reste une véritable jungle où l’on peut avoir accès à toutes sortes de contenus.
De ce fait, nos enfants sont bombardés et matraqués par cette multitude d’informations, de modes, de tendances, de modèles, de célébrités auxquelles ils s’identifient et qu’ils aiment imiter.
Il est donc plus que jamais crucial que nous communiquions à nos enfants, des principes de vie qui leur serviront de boussole pour naviguer à travers ces eaux parfois très troubles.
A ce propos, je vous recommande vivement cet article : 4 Figures que vous devez incarner pour vos enfants qui explique les différents rôles qu’un parent doit jouer pour son enfant.
En transmettant des valeurs à vos enfants, vous contribuez à leur forger un certain caractère. Vous construisez des personnes de conviction, des êtres qui oseront aller à contre-courant s’ils sont convaincus d’être dans le droit chemin.
Pour maximiser l’efficacité de cet apprentissage, rien de mieux que de commencer le plus tôt possible car :
Les graines semées dans l’enfance développent de profondes racines.
Salomon, le sage aussi le traduisait dans le livre des Proverbes :
Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre, quand il sera grand, il ne s’en détournera pas.
Gardez à l’esprit qu’un père, une mère représentent des repères pour un enfant.
Pour que vos enfants acquièrent vos valeurs, adopter une démarche méthodique vous sera d’une grande aide :
Vous conviendrez avec moi qu’il est difficile de transmettre ce que l’on ne sait pas avec exactitude, ce que l’on n’a pas distinctement identifié, d’où la nécessité de distinguer clairement les valeurs qui sont cruciales pour vous.
Je vais donc vous demander de faire un petit exercice pour y parvenir. Prenez une feuille de papier ou un bloc-notes, faites un brainstorming (de préférence avec votre conjoint si vous êtes en couple). Mettez-y toutes les valeurs que vous jugez importantes pour votre famille et pour vous.
Posez sur cette feuille de papier tout ce qui reste important pour vous.
Dans une société par exemple, les valeurs sont clairement identifiées et incluse dans la culture d’entreprise. Cela peut être la simplicité, la transparence, la proximité avec le client… et chaque salarié se doit d’être le reflet de ces valeurs, dans ses relations non seulement avec ses collègues, mais aussi avec les clients, fournisseurs et partenaires.
A l’instar de l’entreprise, vous pouvez aussi élaborer une culture familiale avec les valeurs que vous aurez choisies et qui pourra servir aux générations futures.
Faites de vos valeurs une jolie affiche. Proclamez-les haut et fort vous-même et amenez vos enfants à en faire de même.
Dans la transmission des valeurs, s’il y a bien quelque chose qui ne fonctionne pas, c’est « Fais ce que je dis et non pas ce que je fais ».
Vos enfants vous observent pour avoir une idée de la manière dont ils doivent se comporter avec les autres et la manière dont ils doivent se servir des objets qui les entourent. C’est la raison pour laquelle, si vous souhaitez transmettre vos valeurs à vos enfants, vous devez vous efforcez de les incarner personnellement.
Eh oui ! Vous devez être un exemple pour vos enfants. En effet, lorsque nos agissements sont en adéquation avec nos valeurs, nous sommes cohérents, et nos enfants apprennent de manière beaucoup plus efficace. Ainsi, ils ont un exemple concret de ce qui est attendu d’eux et de la manière dont cela peut se traduire.
Un soir, j’ai commandé à travers une application, un repas qui devait nous être livré à la maison. Vu que je m’apprêtais à prendre ma douche, j’ai confié mon téléphone à mes deux plus grands enfants pour qu’ils confirment la commande au livreur lorsque ce dernier appellerait.
En sortant de la salle de bain, j’ai constaté des appels manqués : les enfants avaient abandonné le téléphone et le livreur avait très probablement annulé la commande. J’avais rêvé à ce repas et j’avais très faim. J’étais donc furieuse !
J’ai tout de suite rappelé le livreur :
Passer une autre commande ?!!? Attendre 45 minutes de plus pour être livrée ?
Mes enfants étaient désolés et tout confus. Je savais que cela pouvait arriver à tout le monde d’oublier, mais vu que j’avais très faim et que j’étais en colère, je me suis mise à leur faire de vives remontrances.
Comment vous sentez-vous, lorsque la personne contre qui vous êtes énervé vous fait un compliment ?
Gêné, confus, mal à l’aise ? Voici comment je me suis sentie. J’étais tout de même contente d’avoir incarné ces valeurs qui nous tiennent tant à cœur à mon mari et moi, dans l’éducation que nous donnons à nos enfants : le sens de la responsabilité et la loyauté, le fait de ne pas se défiler si facilement en exposant les autres.
Prenez votre liste et répondez à ces deux questions pour chacune d’entre elles.
Incarner les valeurs, implique surtout le fait de les appliquer vous-même. Si vous avez des doutes sur vos réponses, vous pouvez solliciter l’avis de vos proches. En outre, pour être sûr(e) que vous incarnez en tout temps les valeurs que vous-même avez définies, conservez votre liste et vérifier périodiquement que vous vous appliquez effectivement à les respecter.
A ce stade, il ne s’agit pas d’être parfait, il s’agit juste d’être plus conscient de vos propres agissements et de savoir comment les ajuster. Être conscient de vos propres limites vous permettra aussi d’être plus patient et plus tolérant envers vos enfants.
Voici quatre manières de le faire :
Commencez par leur parler et les traiter avec respect. De manière générale, adressez-vous avec respect à tout le monde (votre conjoint, votre nounou, votre voisin, votre boutiquier…). Quelle que soit l’intensité de votre colère, n’employez ni injures, ni gros mots, ni propos méprisants. Il arrive que les enfants fassent des gaffes et qu’ils se fassent gronder par leurs parents en des termes inappropriés ; ne tombez pas dans ce piège !
Vous pouvez les impliquer dans les tâches ménagères. Cela peut être la cuisine, le ménage… Essayez et vous verrez l’impact positif dans le développement de la responsabilité de vos enfants.
Ou encore, si vous voulez que vos enfants soient patients, vous devriez l’être vous-même. Cela suppose d’éviter de leur crier dessus quand ils ne font pas ce que vous voulez dans les délais ou de vous emporter si facilement avec votre entourage en leur présence.
Supposons que vous souhaitez inculquer à vos enfants le sens de la générosité et du partage. Vous pouvez décider de faire avec eux périodiquement, le tri de leurs vêtements qui sont devenus trop petits et les offrir soit à des enfants moins âgés qu’eux, soit à des enfants démunis.
Vous pouvez aussi au travers de la lecture, encourager vos enfants à développer vos valeurs en leur offrant des livres qui les prônent. Si vous souhaitez par exemple que votre enfant fasse preuve de résilience, vous pourriez lui offrir un livre dans lequel les personnages clés ont fait preuve de résilience.
Mon fils m’a un jour raconté que l’un de ses amis s’était fait punir à tort par sa maitresse, parce que des copains de classe avaient menti sur ce dernier. Mon fils était triste pour son ami.
Voici une manière toute simple d’inculquer la loyauté à son enfant.
Vous pouvez enfin disposer de répliques familiales qui traduisent vos valeurs, vos principes et les répéter souvent à vos enfants. Dites par exemple :
Pour enseigner le courage :
Quand on a un grand travail à faire, on se dit « même pas peur » et on l’affronte.
Pour enseigner la persévérance :
Quand on échoue, on recommence. Et quand on échoue encore ? On recommence. Et quand on échoue encore ? On recommence…
Pour enseigner la bonté :
Quand quelqu’un te fait du mal, tu lui fais du bien. Et s’il te fait du mal encore, tu lui fais du bien encore. Et quand il te fait du mal encore ? Tu lui fais du bien encore…
Je ne parle bien entendu pas de situations d’abus ou de situations extrêmes.
Ne l’oubliez pas : la répétition est pédagogique ! Et ne sous-estimez surtout pas le pouvoir de vos répliques familiales : elles pourraient rester gravées dans la mémoire de vos enfants de longues années durant et même traverser plusieurs générations après vous.
Vous avez maintenant plusieurs billes pour transmettre vos valeurs à vos enfants, n’hésitez pas à en faire bon usage !
Et laissez-moi en commentaires, les valeurs qui comptent le plus pour vous.
L’article Transmettre des valeurs dès l’enfance : pourquoi est-ce si important ? est apparu en premier sur .
Comment réagiriez-vous si l’on venait vous annoncer que votre enfant avait triché ?
Dans quelle catégorie vous situez-vous ?
Qu’en est-il de la réalité ? Vos enfants trichent-ils en classe ?
Tout le temps ? Souvent ? Parfois ? Rarement ? Jamais ?
Si vous n’avez jamais abordé le sujet avec vos petits et que vous êtes tentés de répondre précipitamment et d’un ton assuré « Jamais ! », attendez un tout petit peu. Appelez vos enfants, mettez-les en confiance et posez-leur la question. Vous n’êtes pas à l’abri de surprises.
Enfin… encore faudrait-il clarifier ce que signifie le mot « tricher », parce que dans les faits, son sens peut varier en fonction des personnes et des circonstances.
Bien qu’étant brillante à l’école, j’ai personnellement triché jusqu’en classe de 4e. Oui, je me confesse publiquement :-). Je me souviens en particulier qu’au CM2, avec trois bonnes amies, nous nous chuchotions nos réponses et que nous nous échangions de petites feuilles de brouillons lors des contrôles de maths pour vérifier nos calculs.
Une belle amitié nous liait et nous étions presque toujours les 4 premières de la classe en permutant les rangs. Même s’il ne fallait pas se faire surprendre par le maître, étant une fille consciencieuse, je ne percevais pas du tout cette « entraide » entre amies comme mauvaise. Au contraire, j’en étais fière.
Même si cela peut paraître de la solidarité, il faut bien le reconnaître, cette entraide n’était rien d’autre que de la tricherie parce qu’elle enfreignait les règles.
En matière de tricherie, il existe plusieurs grades. Tout comme mes copines et moi l’avons fait, certains élèves se chuchotent les bonnes réponses. Cela correspond à un grade particulier.
Certains échangent leurs copies, cela correspond à un autre grade.
D’autres lors d’un examen par exemple, se font aider par les surveillants avec la complicité et la bénédiction de leurs parents. Ce grade là… hum !
Comme vous pouvez le constater, la tricherie existe sous plusieurs formes. Il y a des élèves qui sont ceinture blanche, des élèves qui sont ceinture jaune, verte, rouge, noire. La couleur de la ceinture étant fonction du niveau de courage (audace, ampleur des risques pris pour enfreindre les règles) et d’ingéniosité (habileté pour ne pas se faire prendre).
Ce qu’il faut absolument savoir, c’est que quel que soit le grade, tricher c’est tricher.
Tout comme une femme ne peut être légèrement enceinte, un élève ne peut légèrement tricher.
Mes enfants m’ont posé une colle un jour :
« Maman, qu’en est-il si je vois par inadvertance la bonne réponse sur le cahier de mon voisin… Aurais-je triché ? » Je vous laisse le soin d’y répondre
Selon une enquête menée aux Etats-Unis auprès de 70.000 élèves du secondaire entre 2002 et 2015, 58% des élèves interrogés ont admis avoir déjà utilisé des anti-sèches et 98% ont admis avoir triché d’une manière ou d’une autre au cours de leur cursus. Source https://www.edutopia.org/
Si certains élèves trichent sous l’effet de la pression, d’autres en revanche préméditent bien leur coup. Dans les deux cas, plusieurs raisons peuvent l’expliquer :
Avouons-le, il est plus agréable d’avoir un 20/20 qu’un 04/20. Plusieurs enfants trichent parce qu’ils ne souhaitent évidemment pas avoir de mauvaises notes, ne pas redoubler, ne pas échouer à leur à leur examen.
Peu leur importe le fait d’avoir compris les leçons ou pas, le plus important pour ces derniers reste d’avoir de bonnes notes et d’avancer dans leur cursus. Par ailleurs, il est assez honteux et stressant d’annoncer à ses parents et à ses amis la nouvelle d’un échec à un examen.
Et pourtant, attention ! On l’oublie assez souvent : l’école est faite pour apprendre et non pas pour avoir de bonnes notes.
Le but des évaluations et des contrôles n’est pas de mettre en lumière les plus intelligents ou les moins intelligents d’une classe mais plutôt de vérifier le niveau d’assimilation de ce qui a été enseigné afin de remédier aux éventuelles lacunes et incompréhensions. De ce fait, lorsqu’un élève triche, les dés sont pipés. En effet sa note n’est plus le reflet de son degré d’assimilation. Et ironie du sort, les plus grands tricheurs (les ceintures noires) sont rarement parmi les premiers de classe.
Au passage, je vous recommande d’ailleurs vivement cet article Qui d’autre souhaite que son enfant soit le premier de sa classe ? dans lequel je vous explique pourquoi vouloir que son enfant soit un premier de classe ne devrait absolument pas être une finalité en soi pour un parent.
A quoi cela sert-il de réviser ses leçons, de se donner des exercices, de se priver de jouer, de s’empêcher de regarder la télé, de réduire le temps de chat avec ses potes ou encore son temps de sommeil lorsqu’on peut avoir de bonnes notes à son évaluation en trichant ?
Pourquoi se donner autant de peine pour le même résultat ou pour un résultat moins probant ?
Lorsqu’on y a pris goût, il devient très difficile de se défaire de la facilité.
Certains enfants pensent bien faire en trichant. Donner un coup de pouce à un camarade en difficulté lors d’un devoir, n’est-ce pas là une preuve d’amitié et de solidarité ? Refuser de le faire, ce serait être déloyal, méchant, égoïste… Je connais au passage quelqu’un qui s’est fait traiter de fils du diable pendant 2 ans par l’un de ses camarades de classe tout simplement parce qu’il avait refusé contrairement aux autres élèves, de recopier les bonnes réponses sur la copie de ce dernier que le prof lui avait demandé de corriger.
Si à court terme, la tricherie aide à avoir de bonnes notes, à long terme, elle n’a aucun avantage pour le tricheur et pour la société.
Comme le dit l’adage
“Mille jours pour le voleur, un jour pour le possesseur »
« Mille jour pour le tricheur, un jour pour le professeur »
Un jour à coup sûr le tricheur se fera prendre et la sanction sera sans appel : 0/20, -5 sur la note, renvoi, élimination à l’examen, amende et même prison. La tricherie est en effet un acte puni par la loi.
La tricherie a tout un corollaire de vices qui détruisent la société.
De plus lorsque l’on a une grande majorité d’élèves qui trichent dans un pays, les diplômes de ce pays perdent leur valeur. On y note une défaillance du système de santé, une justice en laquelle personne n’a confiance, des forces de l’ordre sans crédibilité et n’inspirant aucun respect, un système éducatif en déclin… Voici une liste non exhaustive des dégâts que les « petites tricheries » dans les salles de classes causent à long terme à la société toute entière.
Il est donc crucial de traiter le mal à la base pour éviter qu’il n’empire une fois l’enfant adulte. D’où l’importance de sensibiliser dès maintenant vos enfants.
De ce qui précède, on voit bien que ne pas tricher présente de nombreux avantages :
Le meilleur des oreillers est une conscience en paix.
En classe de 5e, le prof de français nous a collé une interrogation surprise au cours de laquelle il fallait faire le résumé d’un roman qu’il nous avait demandé de lire et donc que nous étions censées avoir lu : « Le vieil homme et la mer » d’Ernest Hemingway. Hélas ! Une grosse majorité de filles dont moi (j »étais dans un établissement de filles) n’avaient absolument pas lu le roman en question .
Comment résumer un livre qu’on n’a jamais lu ?
Tout ce que je connaissais du livre était son titre et sa couverture. Je ne sais plus exactement ce qui s’est passé mais je me souviens qu’à un moment, nous nous sommes retrouvées toutes seules sans le prof. Quelle aubaine ! Une fille qui l’avait lu s’est mise à nous expliquer le roman. Nos résumés se sont donc tous basés sur sa version des faits.
Manque de pot pour nous, elle s’était trompée sur le nom d’un des personnages principaux. Elle l’avait en effet baptisé Pablo alors qu’il se prénommait Manolin. Nous nous en sommes rendues compte juste après avoir rendu nos copies. Qu’une seule fille se trompe sur le prénom de ce Manolin, cela restait raisonnable mais que presque toute une classe fasse la même erreur… Cela était très douteux !
Le prof allait forcément se rendre compte de la supercherie. J’étais donc hyper stressée ! Mes sourires et mes rires disparaissaient dès l’idée de ce devoir me venait à l’esprit. Le 0/20 que je voulais éviter, allait se transformer en -5 sur les autres notes, une convocation à l’administration, une note dans le cahier de correspondance… Je ne savais pas en quoi exactement il allait se transformer mais je savais qu’une sanction m’attendais et j’ai culpabilisé des jours durant…
Même si le prof n’a jamais corrigé ce devoir, ce fut une belle leçon pour moi.
Il est de ce fait important que chaque parent sensibilise ses enfants sur ce fléau qui sévit en milieu scolaire et qu’il leur communique la force de caractère nécessaire pour résister à la tentation. Si vous n’avez donc jamais abordé le sujet avec vos enfants, il est temps de le faire. Mettez-les en confiance et demandez-leur si cela leur arrive de tricher en classe.
Si leur réponse est positive, ne surréagissez surtout pas. Au contraire, dédramatisez pour qu’ils s’ouvrent plus facilement à vous. Considérez ce qui s’est passé comme un accident et évitez absolument de les qualifier de “tricheurs”. Vos enfants s’efforcent inconsciemment d’être à la hauteur de la réputation que vous leur donnez.
Personnellement, je sensibilise mes enfants contre la tricherie en leur expliquant ses inconvénients et en leur disant que tricher est un péché au même titre que voler, mentir. Même si la maitresse ne voit pas le tricheur, Dieu le voit. En vérité, il faut plus craindre Dieu que sa maitresse, son maitre, son père, sa mère ou n’importe quel autre être humain.
Je leur explique qu’il vaut mieux échouer dignement que réussir honteusement. De ce fait, je les rassure en leur signifiant que je serai beaucoup plus fière d’eux s’ils me ramènent un 0/20 mérité plutôt qu’un 20/20 non mérité. Pour leur transmettre la force de caractère nécessaire, je les mets en situation pour qu’ils visualisent et définissent à l’avance leur réaction.
“Si l’un de tes amis te demande la bonne réponse, que feras-tu ?”
“Si tu es très coincé et que tu ne te souviens pas du tout de la bonne réponse, et que tu risques d’avoir une mauvaise note, que feras-tu ?”
Une piqûre de rappel avant un contrôle peut s’avérer très efficace, car sous l’effet de la pression, on ne sait jamais. La chair est faible, l’esprit est bien disposé.
Après mon BEPC, j’ai été orientée au Lycée Sainte Marie de Cocody à Abidjan, un lycée d’excellence ayant des taux de réussite aux examens avoisinant bien souvent les 100%. Ce lycée avait étrangement une très mauvaise réputation dans mon environnement et beaucoup de rumeurs circulaient à son endroit.
On m’avait raconté que c’était une école de tricheuses qui bénéficiaient, la veille des examens, de toutes les épreuves à l’avance. Même si je suis arrivée dans ce lycée avec beaucoup de préjugés et d’aprioris, quelques jours seulement ont suffi pour faire radicalement changer ma perception.
Dans cet établissement, l’excellence était prônée, le personnel éducatif était professionnel et rigoureux. La première heure de cours les lundis matins était consacrée aux “avis” : des rencontres avec les éducatrices qui échangeaient avec les élèves, leur transmettaient des informations relatives à la vie scolaire, mais aussi les éduquaient en insistant sur des valeurs comme le partage, l’amour du travail bien fait, l’entraide, l’honnêteté…
Au lycée Sainte Marie, le personnel éducatif nous sensibilisait contre la tricherie. Cela ne faisait pas partie de nos valeurs. Mieux, il nous responsabilisait pendant nos contrôles : les devoirs étaient auto surveillés. A l’heure du contrôle, la chef de classe allait récupérer les épreuves, les distribuait aux élèves, s’asseyait à la place du prof, effectuait son devoir au même titre que les autres et quand arrivait l’heure de la fin, elle ramassait les copies et allait les rendre à la responsable de division (l’éducatrice). Les contrôles se faisaient dans un grand silence sans que personne ne triche.
Chacune avait la note qu’elle méritait, chacune connaissait ses forces et ses lacunes et chacune pouvait travailler honnêtement sur ses lacunes pour progresser. Nous nous entraidions énormément (pas pendant les évaluations :-), bien entendu). Dans cet établissement, le fait de tricher était très mal vu.
En Terminale, notre classe avait pris le pari de faire 100% au BAC et cela représentait un objectif collectif. Pendant les révisions, nous nous sommes entraidées, soutenues. Les 37 élèves que nous étions avons atteint cet objectif de 100%. Mieux, le nombre de mentions « Bien » et « Assez bien » dans ma classe était supérieur au nombre de mentions « Passable ». A l’échelle du Lycée, nous avons fait autour de 97% de réussite.
Oui il est possible d’éradiquer la tricherie. Parents, personnel éducatif, ministère, Etat, c’est l’affaire de tous !
Chaque parent peut apporter sa pierre à l’édifice en sensibilisant ses enfants.
Le personnel éducatif quant à lui, peut apporter la sienne en sensibilisant et en responsabilisant les élèves comme cela était au Lycée Sainte Marie. Il doit absolument éviter de se rendre complice des actes de tricherie mais en plus veiller à mettre en place un cadre répressif suffisamment dissuasif.
Les élèves peuvent eux aussi apporter leur pierre à l’édifice en organisant des campagnes de sensibilisations au sein des établissements.
L’Etat, les ministères peuvent apporter la leur par la sensibilisation et en communiquant sur les sanctions que risquent les tricheurs. La communication pourrait être notamment intensifiée à l’approche des examens scolaires.
Il ne faudrait surtout pas s’arrêter à ce niveau, les sanctions prévues pour ceux qui enfreignent les règles (élèves, surveillants…) doivent impérativement s’appliquer pour servir de leçon à tous et dissuader les éventuels futurs apprentis tricheurs. Car une règle sans sanction est inefficace.
Si vous n’avez jamais abordé le sujet avec vos enfants chers parents, n’attendez pas, faites-le dès aujourd’hui. Et rappelez-vous que la répétition est pédagogique.
Si vous avez aimé cet article, si vous pensez qu’il peut aider à lutter contre la tricherie, n’hésitez pas à le partager et laissez-moi en commentaire vos impressions.
L’article Avez-vous déjà demandé à vos enfants s’ils trichent en classe ? est apparu en premier sur .
« J’étais un enfant intelligent, mais je détestais l’école » disait un célèbre artiste.
Quelle est l’humeur de vos enfants les matins lorsqu’ils vont à l’école ? Sont-ils enjoués ? Pressés ? Stressés ? Tristes ? Inquiets ? Indifférents ?
Pendant que certains enfants parlent avec joie de leurs enseignants, de leurs camarades de classe et sont tout excités de rejoindre l’école, d’autres en revanche y vont à reculons. Les matins de classe pour ces derniers sont bien souvent une expérience pénible. Ils se mettent à pleurer dès leur réveil, à pleurer en s’apprêtant. Ils sont moroses devant leur petit déjeuner, trainent les pas sur le chemin de l’école et parfois même luttent avec leurs parents pour éviter d’en franchir le seuil. Bien souvent, ces derniers se font railler, traiter de paresseux, d’enfants gâtés, de pleurnicheurs…
Lorsqu’ils sont plus grands, même si bon nombre d’entre eux ne font plus de crises de larmes, l’on peut toutefois percevoir dans leur attitude tout sauf une grande motivation pour l’école. Bien au contraire, ils éprouvent un profond dépit qui se manifeste assez souvent par un énorme soulagement dès qu’il y a une grève, un véritable enchantement dès qu’un enseignant est indisponible pour cause de maladie ou autres, un bonheur indescriptible lorsque la période des vacances scolaires approche et parfois une joie étrange lorsqu’une maladie les cloue quelques jours à la maison.
Il y a nécessairement une ou plusieurs raisons à toutes ces attitudes qu’aucun parent normalement constitué ne souhaiterait voir chez son enfant. Pour les connaitre, chaque parent concerné pourrait demander à son enfant : « Pourquoi n’aimes-tu pas l’école ? ».
A ce propos, je vous recommande l’article 2 questions à poser chaque jours à vos enfants pour connaitre les temps forts de leurs journées.
Pourtant, cette approche bien qu’évidente, n’est généralement pas toujours satisfaisante pour les raisons suivantes :
Or, il est important pour tout parent de connaitre les causes de ce manque d’engouement en vue d’y remédier, car un enfant qui n’aime pas l’école, a moins de chance de réussir dans le système.
Dans cet article, je vous partage cinq raisons majeures pour lesquelles certains enfants n’apprécient pas l’école et je vous donne quelques pistes pour améliorer leur expérience.
Chers parents, imaginez-vous devoir passer vos journées avec des personnes autoritaires, arborant un regard sévère, prêtes à vous humilier publiquement, à vous réprimander à la moindre erreur, à vous remonter les bretelles au moindre écart de conduite, à vous punir parfois injustement…
Votre voisin de classe chuchote pendant le cours. Le maitre se retourne du tableau et croit que c’est vous qui avez chuchoté. Vous essayez de vous expliquer, il vous enjoint de vous taire immédiatement et d’aller au coin.
Prenons un autre exemple. Le professeur contrôle les cahiers d’exercices. Vous vous rendez compte à l’instant que vous avez malheureusement oublié de ranger le vôtre dans votre sac après avoir terminé vos exercices. Vous voilà puni ! Bravo, vous venez de remporter un -2 pour le prochain devoir.
Comment vous sentirez-vous dans un tel environnement ? Serez-vous heureux de retrouver chaque matin le chemin de l’école ? Avouez que cela ne vous donne pas du tout envie. Mettez-vous à la place de votre enfant et devinez donc ce qu’il peut ressentir.
Au passage, petite parenthèse, je ne suis pas contre les punitions. Je crois qu’elles sont nécessaires dans l’éducation d’un enfant. Seulement, il faut les utiliser à bon escient pour qu’elles le construisent au lieu de détruire. A ce propos, je vous recommande cet article sur le sujet.
Imaginez qu’en plus de tout cela, votre enseignant vous rabâche de temps en temps que vous êtes nul, idiot, que vous ne comprenez jamais rien à ce qu’on vous explique à l’inverse de Hyacinthe et d’Aïda qui eux sont les plus intelligents de la classe.
Vous seriez en droit de vous demander qui sont donc les élèves les plus bêtes et si vous ne faites pas partie de ce lot de condamnés à rester à la traine.
Si vos enfants se retrouvent avec des professeurs ou des enseignants stricts et peu encourageants, et que comme un hélicoptère vous volez à leur rescousse pour les défendre chaque fois, vous pourrez dans une certaine mesure les fragiliser.
Dans la vraie vie, il y a des personnes austères et peu encourageantes et il faut apprendre à composer avec. Vous pouvez donc expliquer à vos petits que le personnel éducatif n’est pas à la base censé être un ennemi, que la rigueur n’est en rien de la méchanceté, que les réprimandes ne sont généralement pas sans causes et qu’il arrive dans la vie certaines injustices à supporter (pas toutes quand même )
Ainsi, pour éviter d’être réprimandé, conseillez à votre enfant de :
En outre, il vous faut expliquer à votre enfant que le chemin de l’apprentissage n’est pas sans difficulté, qu’il est normal de se tromper et que se faire réprimander pour une erreur n’est pas grave.
Si toutefois, le personnel éducatif fait preuve d’insultes, de violence et de rabais constants, cela peut être destructeur pour votre enfant. Allez échanger avec la direction de l’école et si la situation persiste, pensez à changer d’établissement scolaire.
Pour en savoir plus sur les fourmis, qu’est-ce qui vous tenterait le plus :
Comme vous pouvez le deviner, il existe plusieurs méthodes d’apprentissage.
Tout être humain nait naturellement curieux avec une grande soif d’apprendre. Il suffit d’observer les bébés pour le constater.
Selon les travaux d’Howard Gardner, psychologue américain, il existe 8 formes d’intelligences. Chaque type d’intelligence prédispose à certaines aptitudes naturelles, à certaines passions et à certains types de métiers. De plus, à chaque sorte d’intelligence correspondent des styles d’apprentissages différents qui facilitent l’assimilation de ce qui est enseigné. Pour en savoir plus sur les formes d’intelligences, cliquez ici.
Le problème est que la majorité des systèmes scolaires n’exploitent en grande majorité que deux de ces huit types d’intelligences : l’intelligence logico-mathématique et l’intelligence verbo-linguistique.
Les individus qui apprennent mieux autrement que par les chiffres, la logique et les lettres sont par conséquent lésés. Le risque qu’ils s’ennuient en classe, qu’ils se sentent inintelligents et qu’ils se retrouvent à la traine est élevé.
Lorsqu’en plus de cela, l’enseignant n’est lui-même pas passionné par la discipline qu’il est censé enseigner et a du mal à la transmettre d’une manière simple, compréhensible et captivante, la donne se complique même pour les plus favorisés du système. S’il en est ainsi du bois vert, qu’en sera-t-il du bois sec ?
Par ailleurs, tout comme le fait de travailler est indispensable à l’épanouissement d’un adulte, le jeu est indispensable à l’épanouissement d’un enfant. Les emplois du temps parfois surchargés laissent peu de temps aux divertissements.
Dans un tel contexte, comme l’explique Robert Kiyozaki dans son ouvrage Rich Dad’s Rich Kid Smart Kid, il est d’une importance capitale pour chaque parent :
Comment ? En lui permettant de gagner en confiance en exerçant par exemple d’autres types d’activités en adéquation avec ses talents naturels : jouer d’un instrument de musique, pratiquer un sport, etc.
Si vous souhaitez cultiver la curiosité de vos enfants et développer leur goût pour l’apprentissage, je vous recommande d’ailleurs cette vidéo.
En outre, pour ne pas qu’il baisse les bras, il est important que votre enfant soit conscient qu’il ne fera pas forcément tout ce qu’il lui plaît dans sa vie. Il sera parfois amené à accomplir des travaux rébarbatifs mais nécessaires. Il est donc important qu’il apprenne à s’investir pleinement dans tout ce qu’il fait en donnant le meilleur de lui-même car tout ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait.
La classe du CE1 a été une année particulièrement difficile pour moi. Je changeais de ville, d’école et je me faisais menacer d’être bastonnée par l’une de mes copines de classe à chaque récré.
J’étais une fille sage et sans histoire parce que ma douce et aimable maman m’avait demandé d’avoir un comportement exemplaire et de ne pas me bagarrer à l’école.
Je ne sais malheureusement pas ce que j’avais fait de mal à cette fille et pourquoi elle tenait tant à en découdre avec moi. Quand j’y repense aujourd’hui, je réalise qu’elle était bien plus frêle que moi et que j’avais aussi mes chances de la mettre KO si combat il devait avoir. Elle dégageait toutefois une telle assurance et faisait montre d’une telle tchatche que j’étais tétanisée, j’avais la gorge nouée et les yeux larmoyants dès qu’elle apparaissait.
Au final, elle ne m’a jamais frappée, mais ses menaces permanentes suffisaient pour me stresser et m’ôter l’envie de prendre chaque matin le chemin de l’école.
En classe de CE2, j’ai également changé d’école. Je me laissais marcher sur les pieds par bon nombre de copines et quand certaines amies m’interpellaient, je leur répondais avec une voix douce : « Maman m’a dit de ne pas me battre ».
En classe de CM1, j’en ai eu littéralement marre !!! Je ne me souviens plus exactement du déclic de ce ras-le-bol : peut-être le fait d’avoir remarqué que celles qui ont le plus de tchatche ne sont finalement pas forcément les plus fortes, peut-être le fait d’avoir observé certaines amies se défendre et s’attirer le respect des autres… Je ne saurai vous le dire. Je me souviens seulement avoir fermement décidé de ne plus me laisser faire.
Lorsque quelqu’un m’embêtait, je répondais, je tenais tête. A la surprise générale, face aux menaces et tentatives d’intimidations, je n’étais plus du tout la fille timorée. Je savais faire preuve de répartie et inspirer du respect aux autres. Curieusement, je ne me souviens plus avoir eu de bourreau après cette étape de ma vie.
Maman voulait que je sois une fille douce, sociable et aimable. Seulement, comme le dit Robert Kiyozaki dans son ouvrage Rich Dad’s Rich Kid Smart Kid, devant certaines situations, la douceur et l’amabilité ont leurs limites. Il faut pouvoir s’affirmer et s’attirer le respect des autres de manière adéquate.
Le Roi Salomon l’a très bien illustré dans le livre de proverbes à travers ces deux versets consécutifs et paraissant contradictoires :
« Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui ressembles toi-même. Réponds à l’insensé selon sa folie, afin qu’il ne se regarde pas comme sage ». Proverbes 26 : 4-6
Racket, bizutage, harcèlement, violence physique ou verbale : voici quelques maux qui sévissent en milieu scolaire.
Il est difficile de donner une formule miracle qui marcherait dans tous les cas. Cependant sachez que si vous volez systématiquement au secours de votre petit en allant menacer ses pairs ou en allant vous plaindre à l’administration, vous le fragiliserez certainement.
Si votre enfant est un adolescent et que la situation atteint des proportions inquiétantes, sachez que le bizutage et le harcèlement sont punis par la loi dans plusieurs pays, vous disposez donc également de recours légaux.
Posez la question à un élève qui ne se sent pas prêt pour son contrôle, vous risquez d’être surpris par sa réponse.
En classe de terminale, nous devions avoir un devoir de géographie dans une période pendant laquelle nous avions un nombre pléthoriques d’exercices et de contrôles dans plusieurs autres matières. Je me sentais submergée et je ne souhaitais pas avoir une mauvaise note.
Dans la même période, des rumeurs circulaient à propos d’un ouragan, d’un cyclone ou une grosse tempête qui devait s’abattre sur la ville. La rumeur était inquiétante et j’avais prié de tout mon cœur pour que le Seigneur nous épargne cette catastrophe qui risquait de causer d’énormes dégâts matériels et humains. Les jours passaient, le devoir de géographie approchait, j’étais hyper stressée et je ne me sentais pas du tout prête. En discutant avec une amie, j’ai réalisé qu’elle aussi n’était pas prête et que le fameux ouragan était curieusement prévu le jour du devoir. Nous avons pensé à haute voix : « Oh ! Si seulement cet ouragan pouvait nous délivrer de ce fameux devoir que personne n’a envie de faire… »
Vous savez quoi ? L’ouragan ne s’est pas produit et le devoir a bel et bien eu lieu. Aujourd’hui, je ne me souviens plus de ma note, je me souviens juste du stress que j’ai éprouvé.
C’est bien connu, la plupart des élèves sont généralement stressés par les évaluations. Cela s’explique par la pression qu’ils se mettent eux-mêmes, par la pression exercée par les enseignants ou par celle des parents. Il n’est agréable pour personne d’avoir de mauvaises notes en évaluation.
A l’approche des concours et examens, il n’est pas rare de voir certains élèves être surmenés ou piquer des crises d’angoisses.
Un remède au stress est une bonne préparation. Pour éviter que votre enfant stresse à l’approche des évaluations, recommandez-lui d’éviter d’attendre la dernière minute et de réviser régulièrement.
Avez-vous déjà assisté à une rentrée des classes des maternelles ?
Un véritable concert de pleurs : « Maman… Ouinnn… Ouinnn… », « Je veux aller chez maman… »
Eh oui ! Que serait le monde sans les mamans ?
Faire sa première rentrée scolaire ou changer d’environnement peut être une expérience déstabilisante pour un enfant. Absence de repères, de visages familiers, d’amis, méconnaissance des règles : voici autant d’ingrédients pouvant pour ôter à un enfant toute envie d’aller à l’école.
Pour atténuer ce stress lié au changement, vous pouvez :
L’école n’est certes pas facile, pas parfaite mais que seraient nos enfants si elle n’existait pas ? Chaque parent serait-il en capacité d’instruire ses enfants à la maison ? Chaque parent serait-il capable de faire preuve de cette patience, de cette douceur, de cette rigueur, de ce professionnalisme tant attendus de la part du personnel éducatif ? Pas si sûr !
Et puis chers parents, avouons que nos enfants ne sont pas toujours faciles à vivre ! Beaucoup d’entre nous s’énervent rien qu’en révisant occasionnellement quelques minutes avec leurs enfants. Les périodes de confinement ont d’ailleurs permis à bon nombre d’entre nous de reconnaître et de saluer la patience du personnel éducatif qui est très souvent mise à rude épreuve par nos petits.
Même si aujourd’hui, l’on assiste au développement de pédagogies alternatives (Montessori, etc.) qui elles aussi restent dans une certaine mesure perfectibles et assez couteuses, en attendant que des évolutions significatives se produisent à plus grande échelle, chers papas et chères mamans, nous avons quelques billes pour améliorer l’expérience de nos enfants et les amener à tirer le meilleur parti du système.
Connaissez-vous d’autres raisons pour lesquelles certains enfants détestent l’école ? Laissez-les moi en commentaires.
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