Films, sculpture, installation, performance, écriture romanesque : le travail de Liv Schulman tient sur un équilibre remarquable entre formes plastiques et discursives. Dans ses films, la parole se déploie sous l’aspect d’infinis bavardages, de longs monologues sans fin qui prennent par exemple pour sujets l’économie, les rapports de genre, la psychanalyse, l’érotisme, mais aussi tout un ensemble d’éléments matériels de la vie quotidienne. Dans le même temps, les décors et les accessoires, souvent bricolés, s’émancipent des récits dans lesquels ils figurent, devenant des éléments sculpturaux, autonomes.
Cet entretien sera l’occasion de revenir sur les grands partages qui caractérisent sa pratique, de l’écriture solitaire à la réalisation collective, du narratif au performatif, de la critique acerbe à l’humour débridé, du personnel au politique.