durée : 00:02:19 - Bon, je m’acclimate vite. En parallèle d’études de droit à Grenoble, je commence à chausser des skis dans le club local. J’obtiens le titre de champion universitaire en ‘51\. Deux ans plus tard j’intègre déjà l’équipe de France. C’est la vitesse moi, mon kiff. Slalom géant et surtout la descente qui nous permet d’atteindre des vitesses phénoménales. Le record du monde est à ce jour de plus de 160km/h, à skis, vous imaginez ?

Je n’ai pas ma langue dans la poche non plus, je me fais virer de l’équipe de France pour avoir balancé sur ma hiérarchie qui préfère les skieurs montagnards à ceux issus des villes…c’est l’entraîneur qui se fait dégager au final, bien, ça c’est fait !

Paraît qu’y en a encore qui se demandent qui de la poule ou de l’œuf est le 1er ? Cherchez plus, c’est l’œuf évidemment ! En tout cas pour moi. Cette technique de recherche aérodynamique, que je mets au point afin d’accélérer encore notre vitesse est adoptée par tous les skieurs de descente du monde entier !

La marque de cluques à laquelle je donne mon nom, va cartonner et obtenir une renommée internationale.

C’est aussi moi qui crée la station d’Avoriaz, dirige l’équipe nationale de ski italienne et copréside celle de France.

Je ne me rends pas compte que ma femme et mon fils cadet se sont fait bouffer le cerveau par ces débiles de la secte de l’Ordre du Temple Solaire, rien que le nom déjà ils auraient pu s’en douter…ils sont massacrés avec 14 autres personnes en décembre 1995 !

Quant à moi c’est le 2 janvier 2017, que je calanche à Sallanches à 83 ans, je laisse une station de ski, une technique de descente, et une marque de lunettes, au monde. La classe non ?

Moi, Jean Vuarnet.

durée : 00:02:17 - Cela dit je ne la défends pas plus que ça, elle ne s’occupe pas de moi, ni des autres d’ailleurs ! Je me fais donc toute seule, suivant les cours d’un de mes frères. Jacqueline née à Paris le 8 septembre 1591.

J’ai un très fort caractère, et je trouve un peu d’amour auprès de mon grand\-père, qui effrayé de n’avoir quasiment que des petites\-filles, décide d’en marier certaines, moi ce sera le cloître. Bon heureusement il est cool mon couvent à Port Royal dans les Yvelines, on y est libre, dans le luxe et la luxure. Même si je ne crois pas trop en Dieu, et que chuis pas joisse d’être là, finalement, doit y avoir pire dehors. En plus j’ai négocié d’être l’Abbesse des lieux, et c’est à 11 ans qu’on me refile le bébé.

Cette Abbaye existe depuis 1204, c’est un haut lieu du christianisme, ren dez\-vous des intellos, des politiques et des curetons. Certes y a un peu de laisser aller en ce moment, je vous l’accorde, mais ça me va bien moi.

Jusqu’au jour où j’assiste au prêche d’un capucin prônant l’austérité et la misère, c’est la révélation nom de Dieu…heu pardon…enfin bref, fini les galipettes et le stupre, on va filer droit maintenant, je remets toutes les nénettes au pli.

En quelques mois, Port\-Royal redevient un lieu prisé des nobles et des religieux. Sauf que je suis passée du tout au tout, ultra rigoureuse, je refuse l’entrée à mon propre père. Adepte du jansénisme courant s’en remettant exclusivement à Dieu, pas aux hommes, l’Abbaye devient un lieu d’opposants à la royauté.

On fait peur au roi et au pape, ce dernier nous oblige à signer un papier comme quoi on renonce au jansénisme, je refuse. Je suis alors à la tête d’un véritable parti anti royaliste.

Epuisée, mais jamais vaincue, je pars le 6 août 1661 dans l’Abbaye à 69 ans.

Moi, Mère Angélique Arnaud.

durée : 00:02:20 - Fernand Joseph Désiré, né à Marseille le 8 mai 1903\. Papa est chanteur amateur et maman comédienne. Je les suis lors de leurs tournées, ils remarquent vite mes aptitudes.

C’est dans la chanson également que je commence à briller, dans le style cabaret. Lors de mon 1er récital, tétanisé par le trac, c’est un coup de pied au cul de mon paternel qui me fait bondir sur scène. Je m’étale de tout mon long, faisant éclater de rire toute la salle ! Je n’aurai plus jamais le trac !

Avec ma gueule de cheval, je commence à faire tous les petits boulots que je trouve sur le vieux port. Mais c’est à Paris que le réalisateur Marc Allégret subjugué par mon talent m’offre mon 1er rôle au cinoche. Je ne vais dès lors plus m’arrêter de tourner et de chanter.

J’épouse Henriette\-Félicie… , et enchaîne les succès, François 1er, le Schpountz, l’Auberge Rouge, la Vache et le prisonnier, et surtout les 6 Don Camillo. Ils font de moi un incontournable du 7ème art hexagonal, connu partout sur le globe.

Le pape Pie XII, demande même à me voir, souhaitant faire la connaissance du curé le plus célèbre après lui !

Avec Gabin nous montons notre boîte de prod dont le nom vient de la 1ère syllabe de nos pseudos, GAFER, si on avait pris celles de nos vrais noms, ça aurait fait MONCON, c’était moyen vendeur comme enseigne, vous ne trouvez pas ?

Fidèle en amour, en amitié, et au travail, je suis un modèle de droiture et de moralité, c’est assez rare dans ce métier pour le signaler !

Je m’éteins à Paris, le 26 février 1971 à 67 ans.

Moi, Fernandel

durée : 00:02:07 - Je commence comme étalagiste dans une boutique parisienne, puis épouse Sam qui me donnera son nom. Il est le propriétaire d’un magasin de fringues, il m’embauche. Je me lance alors dans la confection de ce qui va faire ma gloire, les pull\-overs à mailles qui épousent le corps des femmes !

En 1960, Audrey Hepburn achète 14 de mes pièces, et le magazine « Elle » fait sa une sur un de mes modèles ! Ça aide à passer de simple couturière à la créatrice en vogue convoitée par les plus grands, je vous l’accorde.

Mes innovations sont donc, l’absence d’ourlet, de doublure, des pulls rayés pleins de couleurs, et les inscriptions que j’y incorpore. Je mets au goût du jour, les jogging « classe » en velours.

Je suis considérée par les canards de mode américains comme la reine du tricot dans le monde !

Je crée mes parfums, ma ligne de chaussures, et avec ma fille Nathalie, la 1ère Collection pour enfant. Dans mes défilés, je demande aux mannequins de sourire, pourquoi elles tireraient la gueule d’ailleurs ?

En 2012, ma société fait 83 millions de chiffre d’affaires, et emploie 365 personnes dans 27 établissements.

Pour mes 40 ans de carrière, les plus grands de la Haute Couture me rendent hommage lors d’une soirée où ils proposent leur vision de la femme portant mes créations, dans un défilé grandiose.

Atteinte de la maladie de Parkinson, je disparais des suites de cette saloperie, le 25 août 2016, à 86 ans, à Paris.

Moi, Sonia Rykiel.

durée : 00:02:05 - Forcément Il n'y a plus de guerre, moi qui rêve de conquêtes et de gloire, chuis mal barré là ! Du coup pour passer le temps je deviens franc\-maçon et là, je gravis les échelons rapidement en revanche. Mais je m‘ennuie aux côtés de ces soldats vulgaires et grossiers. Et comme y a pas de conflit à l’horizon, je commence à écrire. J’invente un personnage aux antipodes de ma personnalité, je suis froid, et logique, lui sera bouillant et manipulateur, et je vais l’appeler Valmont.

C’est l’histoire de trahisons amoureuses chez les nobles, pour le jeu, le plaisir. Quand mes « Liaisons dangereuses » sortent, c’est un carton immédiat. L’éditeur est obligé de faire une dizaine de rééditions. Considéré comme une attaque contre la noblesse, l’Armée est ulcérée par cet ouvrage. Ils m’envoient à La Rochelle.

J’écris une étude sur l’éducation des jeunes femmes, prônant l’émancipation et l’égalité. Quand la Révolution éclate, d’abord monarchiste, carrière militaire oblige, je retourne ma veste assez vite et deviens républicain. C’est moi qui rachète les milliers de piques de la prise de la Bastille. J’invente également les premiers boulets de canon explosifs.

Je fais la connaissance de Napoléon qui était déjà passé dans mon régiment auparavant, je le suis, mais meurs à Tarente dans le Royaume des Deux\-Siciles, le 5 septembre 1803 à 61 ans.

Milos Forman et Stephen Frears immortalisent mon roman avec 2 films sortis la même année, en 1989.

Moi, Pierre Choderlos de Laclos.

durée : 00:02:33 - D’éducation libre et cultivée, on me fait épouser par procuration un français, Charles Ferdinand d’Artois, il est vieux, mais bon il est sympa et blindé.

On s’entend pas mal, je lui fais 4 moutards. Il est le fils de Charles X et frère de Louis XVIII, j’estime donc que le fils que je lui donne Henri comte d’Artois, est potentiellement légitime pour revendiquer le trône. Quand mon mari est assassiné, je n’ai qu’une idée en tête, prendre la Régence.

En effet c’est du grand n’importe quoi à ce moment\-là, il y a eu la 1ère République, Napoléon, Louis XVIII, et là c’est Charles X qui se fait dégager, je me dis, c’est maintenant que je peux prendre la place. Mon fiston que je fais appeler Henri V, est trop jeune c’est donc moi qui doit gérer. Depuis mon Italie, que je fomente un coup d’Etat qui me permettra de rentrer comme la Reine mère. Je débarque à Marseille diriger les 2000 fidèles que l’on m’a promis…Ils sont 60 ! Non mais je rêve ? Dégoûtée, je ne lâche pas l’affaire, je ravive les guerres de Vendée qui veulent le retour de la monarchie. Bon là aussi, manque d’attributs ou je ne sais quoi, mais ils me suivent pas !

Obligée de fuir à Nantes, je me planque derrière l’âtre d’une cheminée dans la maison d’une copine. Les gendarmes qui me traquent l’allument pour se réchauffer. Les cons ! Ils m’enfument…je finis en taule !

Libérée, je suis expulsée à Palerme. Mon dernier mari me ruine, non mais là j’en ai marre, je me casse au vert, en Autriche !

J’y meurs le 16 avril 1870 à 71 ans.

Moi, La Duchesse de Berry.

durée : 00:02:43 - Papa est commerçant en soie, adepte des théories de Rousseau sur l’éducation, il prend parti contre les violences de la Révolution, il est guillotiné en 1793\. Ça me fout par terre, je ne savais rien de sa double vie !

Passionné de maths, j’épouse Julie, le rapport ? Elle a un physique aux proportions et aux nombres parfaits ! J’installe un labo chez\-moi, et donne des cours. Elle meurt rapidement, je pars alors pour Paris, prends une nouvelle épouse, ça marche pas, je la quitte très vite. Je commence à douter de l’existence de Dieu ! Je me tourne alors vers la philosophie, plus concrète, et je l’enseigne même.

Autodidacte depuis le début, mon génie est de faire entrer les maths dans le monde des physiciens, ils ne s’en servaient quasiment pas avant ! Je mets au point l’électro\-aimant, le 1er télégraphe électrique, propose de séparer l’étude des molécules et des atomes, et je suis aussi le 1er à imaginer l’existence des électrons !

J’invente les termes ; courant ; tension électrique, et suis le père de l’intensité électrique qui porte donc mon nom ! Je suis considéré comme le dernier savant universel, c’est pas pour me la péter, mais claque grave non ? Il faut bien quelques compensations avec la vie sentimentale pourrie que j’ai eu!

Mon nom est inscrit sur la tour Eiffel. C’est à Marseille lors d’une tournée d’inspection pour l’Académie des Sciences, qu’à 61 ans, le 10 juin 1836, je meurs dans la totale indifférence, merci vraiment hein!

Moi, André\-Marie Ampère.

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durée : 00:02:23 - Découvrez les personnages célèbres qui ont marqué l'histoire de France.