Le changement climatique s’accélère en Europe et il est plus rapide qu’ailleurs sur la planète : le réchauffement s’y est aggravé de 2,4 degrés au cours des cinq dernières années, contre 1,3 degré dans le reste du monde.
Dans ce contexte alarmant, la France, sur ce sujet comme sur d’autres, patine. La troisième programmation pluriannuelle de l’énergie, qui fixe des objectifs en matière de production et de consommation d’énergie sur la période 2025-2035 n’a toujours pas été discutée par les parlementaires. Le 3e Plan national d'adaptation au changement climatique, le PNACC 3, a été publié en mars dernier avec plus d’un an et demi de retard, et reste lacunaire sur les plans budgétaires et juridiques, notamment.
Dans ce contexte d’inertie rampante, quelle doit être la place du scientifique ?
J’en ai parlé au climatologue Christophe Cassou. Il est chercheur au CNRS au Laboratoire de Météorologie Dynamique à l’Ecole Normale Supérieure de Paris. Outre son implication dans la médiation scientifique et la formation aux sujets environnementaux, il fait partie des auteurs principaux du 6e rapport du GIEC et a justement participé à l’élaboration du 3e Plan national d’adaptation.
Comment, en tant que scientifique, participer à des plans d’adaptation au changement climatique sans risquer de faire perdre de vue aux décideurs la nécessité de réduire les émissions des gaz à effet de serre ? Comment parler d’atténuation et d’adaptation pour susciter dans l’opinion publique l’envie de comprendre et d’agir et non de lâcher l’affaire ?
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