Share Histoire d'Europe
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By Euradio
The podcast currently has 17 episodes available.
Les Chrétiens font traditionnellement remonter les premières persécutions romaines à l’année 64. Cette année là l’empereur Néron à la suite d’un incendie dévastateur aurait accusé les Chrétiens d’être à l’origine du sinistre. L’historien Tacite qui rapporte ces faits précise qu’il ne s’agissait que d’un prétexte pour faire des Chrétiens des boucs-émissaires. Jusqu’au milieu du III e s. ce fut en effet le principal motif de ces flambées de violence qui venaient sporadiquement frapper les communautés chrétiennes. Parce qu’ils pratiquaient une religion monothéiste intransigeante leur interdisant de sacrifier à d’autres dieux ou à l’empereur, les Chrétiens acquirent une réputation déplorable de misanthropie voire d’ennemi du genre humain. Cette relative incompatibilité entre pratiques chrétiennes et culture gréco-romaine, vaudra à cette nouvelle religion d’être considérée par les autorités romaines comme relevant d’une superstition, c’est à dire une religion illégale dont les fidèles étaient de iure passibles de la peine de mort.
À partir du milieu du III e siècle, aux pogroms succèdent des politiques d’éradication systématique du Christianisme dont le point culminant sera atteint en 303-305 sous l’empereur Dioclétien dans un contexte de détérioration de la situation de l’empire romain mais surtout de réaction religieuse romaine de la part du pouvoir impérial. Toutefois l’inefficacité de cette politique répressive conduira l’empereur Galère à publier en 311 un édit de tolérance, un an avant que l’empereur Constantin se convertisse lui-même au Christianisme, évènement inouï qui allait ouvrir des perspectives inespérées à la communauté Chrétienne.
Le désastre subi par la flotte russe dans les eaux du détroit de Corée à l’est de l’île de Tsushima les 27 et 28 mai 1905 résonna comme un coup de tonnerre dans toutes les capitales occidentales. Pour la première fois depuis longtemps un État non européen avait militairement eu raison d’un État occidental. À l’origine de cet affrontement, nous trouvons l’expression de deux impérialismes antagonistes ; tout d’abord celui d’un empire russe en quête d’un accès aux mers chaudes, un objectif devenu atteignable depuis 1858 lorsque la Chine ouvrit les portes de la Mandchourie septentrionale à son puissant voisin. De son côté le Japon, contraint en 1854 à signer un traité commercial inégal avec les U.S.A., réagit en engageant en 1868 une modernisation du pays à marche forcée incluant la création d’une armée moderne à l’européenne. Lors d’une guerre-éclair contre la Chine en 1894-1895 elle écarte cette dernière de la péninsule coréenne mais ne tarde pas à se heurter à une Russie occupée à priver le Japon des fruits de sa victoire et tout particulièrement de l’arsenal de Port-Arthur. Le tsar Nicolas II persuadé qu’il vaincra facilement les Japonais pousse ces derniers à lui déclarer la guerre. La victoire du Japon en même temps qu’il lui permet désormais de tutoyer les puissances occidentales, sera par ailleurs le cruel révélateur des fragilités d’un Empire russe qu’une autre guerre emportera douze années plus tard.
Le 16 juillet 1054 à Constantinople en la basilique Sainte-Sophie, le légat pontifical Humbert de Moyenmoutier cardinal-évêque de Silva Candida excommuniait le patriarche de Constantinople Michel Cérulaire. On a coutume de faire débuter à cette date le schisme entre les chrétientés grecques et latines or l’évènement n’est en fait qu’un énième épisode des relations tumultueuses qui depuis des siècles opposent la Papauté et les Églises grecques. Plus que la conséquence de divergences dogmatiques ou liturgiques, il faut voir derrière cet incident provoqué par deux prélats particulièrement vindicatifs la conséquence des réformes qu’entreprend alors l’Église latine soucieuse d’imposer la suprématie du Pape sur des patriarches orientaux pourtant plus que jamais attachés à leur autonomie. De fait le divorce entre les deux chrétientés interviendra véritablement un siècle et demi plus tard lorsqu’en 1204 les Latins commettront un geste inexpiable en pillant les sanctuaires de Constantinople lors de la quatrième Croisade.
C’est au hasard d’une lettre adressée par le khan tatar de Crimée au grand-duc Alexandre de Lituanie que les Cosaques slaves et orthodoxes apparaissent nommément pour la première fois, ceux-ci y étant accusés d’actes de piraterie et de brigandage. Si le nom de Cosaque est d’origine turque, il désignera dès lors les populations habitant l’actuelle Ukraine aux confins du royaume polono-lituanien. Situés aux marges sud orientales de l’Europe chrétienne les Cosaques combattirent de nombreuses fois les khans de Crimée vassaux de l’empire Ottoman tout en s’efforçant de conserver leur indépendance menacée par les mesures d’intégration politique et religieuse prises par les souverains polonais à la fin du XVIe siècle. C’est pourquoi à partir de 1591, débutèrent les premières révoltes des cosaques libres zaporogues dont le paroxysme sera atteint en 1648 avec le grand soulèvement de Bogdan Khmelnitski qui en s’alliant aux Ottomans puis aux Russes espéra émanciper la Cosaquerie. L’histoire devait en décider autrement.
Le 25 novembre 1914, Winston Churchill, premier Lord de l’Amirauté, proposait au Conseil Interallié, un audacieux projet stratégique ayant entre autres pour but de mettre sur la touche l’empire Ottoman. Entré en guerre aux côté de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie un mois plus tôt, les Ottomans avaient décidé dès le 27 septembre 1914 d’interdire l’accès des détroits aux pays de l’Entente, France, Royaume-Uni et Russie interrompant ainsi les relations maritimes entre cette dernière et ses deux alliés. La campagne des Dardanelles (18 mars 1915 – 9 janvier 1916) se fixait pour objectif de prendre le contrôle des Détroits puis d’Istanbul ce qui aurait sans doute conduit à la capitulation du sultan Mehmed V. Mal préparée, mal engagée, cette impressionnante opération amphibie mobilisant 70 000 hommes s’achèvera par un échec cuisant.
Cette émission se propose de revenir sur cette page méconnue du premier conflit mondial dont les conséquences désastreuses dans l’immédiat connaîtra un épilogue inattendu deux ans plus tard...
Deux jours après la mort dans sa villa de Misène de l’empereur Tibère, son petit-neveu Caius César Germanicus affectueusement désigné dans sa prime jeunesse par les légionnaires de son père, Caligula, nom des sandales portées par les soldats romains, était proclamé le 18 mars 37 empereur par le Sénat. À l’automne 37, après quelques mois d’un règne placé sous le signe de la clémence, le jeune prince ne tarda pas à faire montre de cruauté, faisant exécuter ou exiler nombre de sénateurs voire même des membres de sa propre famille au nom de complots supposés ou réels. Devenu pour la postérité l’archétype du tyran, le court règne de Caligula (37-41) a été apprécié comme celui d’un dément. N’aurait-il pas voulu un jour nommer consul Incitatus son cheval favori ?
Cette émission se propose non pas de réhabiliter cet empereur mais de fournir quelques clés permettant de mieux comprendre une gouvernance certes disruptive mais somme toute annonciatrice de certaines évolutions que connaîtra l’empire romain au siècle suivant...
Au printemps de l’année 73 av. J.-C., Spartacus esclave et gladiateur accompagné de 70 de ses compagnons d’infortune s’évadaient du ludus de Capoue où ils se trouvaient enfermés. Pris de cours les autorités romaines tardèrent à réagir sous estimant celui qui, simple chef de bande au départ n’allait pas tarder à devenir un véritable chef de guerre.
Le 13 août 1415, le jeune roi Henri V alors âgé de 25 ans est parvenu sur le trône d’Angleterre deux ans plus tôt débarque avec 12 000 hommes à Chef-de-Caux au nord de l’estuaire de la Seine. Outre l’intention de faire valoir ses droits sur le duché de Normandie contre le roi de France Charles VI, le second souverain Lancastre, en relançant l’interminable guerre de Cent ans, veut également par cette chevauchée qu’il espère victorieuse assoir le prestige d’une dynastie parvenue au pouvoir dans des conditions contestables seize années plus tôt...
Souvent désigné comme «royaume ermite» par les Européens au XIXe siècle, la Corée restait jusqu’alors encore très largement méconnue de ceux-ci.
C’est pourtant dès le tournant des XVIe et XVIIe siècles que les premiers contacts eurent lieu avec cet État sur lequel régnait la dynastie Joseon depuis 1392.
Plus que tout autre artiste Michel-Ange de son vrai nom Michelangelo di Lodovico Buonarotti Simoni, a incarné le génie artistique de la Renaissance, période au cours de laquelle les artistes voulurent s’extraire de leur condition de vulgaire travailleur manuel. C’est de son vivant que débute le mythe michélangesque avec son lot d’anecdotes plus ou moins inventées y compris par l’artiste florentin lui-même qui contribuèrent à souligner la divine inspiration de sa production artistique de la Piéta du Vatican à la coupole de la nouvelle basilique Saint-Pierre et du David de Florence au Jugement dernier de la chapelle Sixtine.
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