Devenue la plus puissante cité grecque à l’issue des guerres Médiques, Athènes voit sa thalassocratie remise en cause par sa rivale Sparte. La première guerre du Péloponnèse qui éclate en 431 av. J.-C. en sera la conséquence. C’est à l’issue de ce premier affrontement sans vainqueur ni vaincu qu’Alcibiade, jeune st brillant politicien athénien, propose en 415 av. J.-C. à sa cité une intervention militaire en Sicile contre Syracuse. Son dénouement désastreux deux années plus tard sonnera le glas de l’empire athénien.

Aliénor d’Aquitaine reste à ce jour une des femmes les plus célèbres du Moyen Âge occidental. Héritière du duché d’Aquitaine, deux fois reine et mère de trois rois, elle vécut quatre-vingts ans (1124-1204), durant lesquels elle parcourut le vaste monde, tel qu’on l’entendait à cette époque. De Londres à Jérusalem, en passant par Paris et Constantinople, Aliénor d’Aquitaine eut un destin tout à fait exceptionnel pour une femme en général et une reine en particulier, en ces temps où elles n’avaient que peu voix au chapitre pour tout ce qui concernait la chose publique.

Cannes, 2 août 216 av. J.-C. Les légions romaines subissent un des plus graves revers militaires de leur histoire. Point d’orgue d’un stupéfiant blitzkieg initié par le général carthaginois Hannibal, la bataille de Cannes s’inscrit dans un projet stratégique qui, s’il avait abouti, aurait pu rétablir pour un temps le rapport de force entre Rome et Carthage à l’avantage de la seconde. La suite des évènements en décida autrement.

Lorsqu’il succède à son frère Alexandre Ier, l’empereur Nicolas Ier se trouve à la tête d’une Russie fermement amarrée à une Europe que son frère avait libéré de l’emprise napoléonienne. Résolu à faire respecter l’ordre monarchique et chrétien tel que défini lors du congrès de Vienne en 1815, le nouveau tsar fait valoir son droit d’ingérence militaire à diverses occasions ainsi en 1849 lors du soulèvement des Hongrois contre l’empire autrichien. Auréolé de sa réputation de « gendarme de l’Europe », Nicolas Ier, contre l’avis de l’Angleterre et de la France, tente alors de prendre le contrôle des détroits ce qui le conduira à mener en 1854-1855 la désastreuse guerre de Crimée, révélatrice des faiblesses structurelles d’une Russie encore sous-développée politiquement, économiquement et socialement.

Au sortir de la guerre de la Ligue d’Augsbourg sanctionnée par le traité de Ryswick les 20 et 21 septembre 1697 qui avait vu l’Europe tenir tête à l’expansionnisme de Louis XIV, ce dernier essaya de régler diplomatiquement la question de la succession de l’immense empire espagnol créée par le décès sans héritier de Charles II. L’accession au trône d’Espagne par testament en 1700 de Philippe d’Anjou, petit-fils de Louis XIV suivi du refus du Roi-Soleil d’obliger le nouveau roi d’Espagne à renoncer lui et ses descendants au trône de France sera à l’origine d’un long et difficile conflit qui mettra fin à l’hégémonie française en Europe.