2021/2022 : LES FRANÇAIS "HYPE" DE NBA
Parmi le contingent européen le mieux représenté en NBA, ils seront au 12 français à l’assaut de cette nouvelle saison. Si les dynamiques de nos français restent différentes, les challenges n’en seront que plus nombreux.
Pour eux, c’est « Do Or Die »
Dans sa 2e saison NBA, le français Sékou Doumbouya, drafté 11e en 2019, par les Detroit Pistons, successivement arrivé aux nets, puis au Lakers de Lebron James, ou il n’a pu qu’obtenir un « Two Way Contract », le français sera sous pression. l’enjeu, pour lui sera de profiter de l’opportunité d’intégrer le roster des Lakers au cours des 50 matchs potentiels qu’offre ce type de contrat.
Pour Frank Ntilikina, médaillé d’argent aux jeux de Tokyo, drafté en 8e position par les Knicks et signé à l’automne par les Mavericks de Dallas, le challenge reste le même s’imposer au sein de la franchise Mark Cuban et en NBA. Adoubé par Kriptas Porzingis et Michael Finley, le français devrait avoir sa carte dans au sein d’une franchise structurée et ambitieuse. Joueur discret, mais précieux, pour sa 4e saison, les attentes seront plus élevées, autour du français.
Blessé à la hanche une bonne partie de la saison dernière, le plus haut drafté français de l’histoire, numéro 7, Kilian Hayes, entre dans sa 2e saison NBA, motivé comme jamais. Après un été studieux, il semble prêt à montrer l’étendu de son talent à son coach Dwayne Casey. Responsabilisé à la mène ou à l’arrière, le français devrait un « backcourt » complémentaire avec le récent drafté numéro 1, Cade Cunningham. Même si Détroit ne devrait pas jouer une qualification en playoffs cette saison, l’éclosion de Killian est à suivre de prêt.
Revenu, affuté comme jamais, avec une prise de masse spectaculaire, Théo Malédon, drafté tardivement en 39e choix par le Thunder d’Oklahoma City, avait fait preuve d’une grande maturité pour une première année NBA. Auteur de 10 pts / Match, il a su au fil de la saison s’imposer comme starter au côté de Shai Gilgeous Alexander.
Le jeune français, formé à l’Asvel et aguerri aux joutes de l’Euroleague, devrait continuer sa progression dans un environnement au allure de « centre de formation laboratoire » puisqu’ OKC, figure encore cette saison parmi les plus jeunes équipes de la ligue. Au cœur d’une franchise en pleine reconstruction, le français aura à cœur de monter au GM Sam Presti, qu’il peut faire partie des meubles.
Nicolas Batum est un homme neuf. Auteur d’un formidable retour au premier plan (cf le contre légendaire qualifiant l’équipe de france de basketball en finale des jeux olympiques), Batman rayonne de nouveau. Un rayonnement contagieux dont semble profiter l’ensemble de l’effectif des Clippers. Véritable homme à tout faire, il est liant et le parfait complément de Paul George et de Kawhi Leonard.
Ce dernier absent, une bonne partie de la saison, Nicolas Batum sera t-il encore plus responsabilisé cette saison ?
Le nouveau prince à New York, s’appelle Evan Fournier. Pour sa 10e saison dans la ligue, le français fraîchement débarqué à Big Apple, dans un sign and trade, à parapher un nouveau contrat de 72 millions de Dollars pour les quatre prochaines saisons Evan semble heureux à New York et au sein de l’effectif des Knicks de Tom Thibodeau.
« A New York, je me sens comme chez moi »
A lire l’interview réalisé pour l'Équipe magazine du 18 octobre par Antoine Bancharel
Maladroit en présaison, à 10 points à 36% d’adresse globale dont un petit 30% de loin, Evan Fournier est encore dans sa phase d’adaptation chez les Knicks.
Son coach, Tom Thibodeau, l’encourageait d’ailleurs dimanche, avec Kemba Walker, à garder confiance et à continuer à faire ce qu’il sait faire de mieux, à savoir scorer. Aujourd’hui, le médaillé d’argent olympique confirme dans les colonnes du New York Post, qu’il n’est guère inquiet.
« On me l’a dit et ça a du sens » explique-t-il. « Cette saison, c’est en quelque sorte la première fois que je suis un des nouveaux gars dans mon équipe. Mais je ne me fais aucun souci. La présaison est la présaison. C’est fait pour faire des erreurs et apprendre à jouer avec ses coéquipiers et mettre en place des systèmes de jeu; Une fois que la saison aura démarré, tu trouves ton rythme. Le principal est de rester toi-même. »
L’exigeant coach Thibodeau, semble coller parfaitement à la personnalité d’Evan Fournier, le mariage devrait également associer Kemba Walker et Derrick Rose pour encadrer les jeunes RJ Barrett et Julius Randle.
Rudy Gobert, patron de La Défense de Utah depuis de nombreuses années, 3 fois meilleur défenseur de l’année, repars à l’assaut de sa 9e saison NBA. Le double All Star, continue sa progression régulière au sein d’une franchise stable qui lui offre toute sa confiance. En effet le français a paraphé, cet été, un nouveau contrat de 208 millions de dollars sur 5 ans, faisant de lui le Jazz le mieux payé de l’histoire.
Si les objectifs individuels sont cochés, année après année, Rudy aura à cœur, cette saison d’atteindre ses objectifs collectifs, à savoir atteindre les finales NBA et pourquoi remporter un titre dès cette année.
Il ne faut pas oublier les Français de la G-League, sans « two-way contract ». Pour Axel Toupane, ce sera les Warriors, une franchise qu’il connaît bien, et la G-League lui a souvent porté chance. Ce sera le cas aussi de Jaylen Hoard et Olivier Sarr, a priori au Blue d’OKC, et d’Adam Mokoka, toujours aux Bulls. Pour espérer jouer en NBA cette saison, ces quatre-là devront réaliser de grosses saisons, et espérer signer des contrats de 10 jours dans la deuxième partie de saison.
Two-way contract : Conçu pour créer une nouvelle passerelle entre la NBA et la G-League, ce type de contrat permet à chaque équipe de s’attacher les services d’un ou deux joueurs supplémentaires, pour les faire évoluer principalement dans leur franchise de ligue de développement affiliée mais aussi jusqu’à 45 jours en NBA. Cette année, cette limite est transformée en 50 apparitions sur la feuille de match.