Née en 1956 à Tokyo au Japon, Akimi Yoshida fait partie de ces autrices de shojo manga qui ont marqué durablement leur cible éditoriale. Le succès international de sa série BANANA FISH a fait d’elle une mangaka singulière. Acclamée par la critique avec sa dernière série, Kamakura Diary, cette femme qui ne s’envisageait pas mangaka cumule désormais plus de 45 ans de carrière. Inspirée par le cinéma nord-américain, son œuvre, si elle n’a que peu été mise en animation, a régulièrement inspiré les réalisateurs et presque chacun de ses titres s’est vu adapté pour le cinéma ou pour la télévision. Puisant considérablement dans la littérature, elle a esquissé nombre de personnages dont les destins romanesques ont marqué durablement son public.

Retour sur la carrière flamboyante d’Akimi Yoshida, cette amoureuse de shojo manga qui, toute sa vie, bousculera les lignes pour s’imposer et offrir une œuvre aussi riche que passionnante.

Cet épisode a été réalisé en compagnie de Laureline https://www.instagram.com/masoschiste/, Amandine https://x.com/haru_crows et Emile, que je remercie pour leur mots.

Aide à la documentation : Emile, pour les interviews inédites, Burçu pour leur traduction.

Mixage : L.D. Prod

Musique : 

• Namiuchigawa nite - Yoko Kanno (Umimachi Diary, 2015)

• California Dreamin’ - The Mamas & The Papas (1966)

• Mrs Robinson - Simon & Garfunkel (The Graduate, 1967)

• The Boxer - Simon & Garfunkel (Like a bridge over troubled water, 1970)

• Tenshi Legend - Joe Hisaishi (Kisshou Tennyo, 1984)

• Sakura no sono - Mika Kobayashi, (Mika, 2014)

• Banana Fish - Shinichi Osawa (BANANA FISH OST, 2018)

• Him & Hym - Shinichi Osawa (BANANA FISH OST, 2018)

• RED - Survive said the Prophet (2018)

• Radon ~ Yasha - Fukuoka Yutaka (YASHA, 2000)

• Mukyanjo - Survive said the Prophet (2018)

• Natsu no Hyoshi - Yoko Kanno (Umimachi Diary, 2015)

• Umimachi Diary - Yoko Kanno (Umimachi Diary, 2015)

• Amaoto Wa Chopin No Shirabe - Asami Kobayashi (Cryptograph, 1984)

https://www.instagram.com/artnachronisme/

https://www.artnachronisme.com/

Qu'est-ce que le Boys' Love ?

Une question que je me pose depuis longtemps, à mesure que le nombre de titres que je lis s'accumule (entre 700 et 800 sur les quatre dernières années) et que les critiques qui reviennent sur ce genre sont toujours les mêmes depuis mon premier visionnage de l'anime Junjou Romantica il y a 13 ans. J'ai ainsi voulu comprendre d'où vient le BL afin de pouvoir tisser l'histoire de son évolution. Après 3 mois de recherches intensives et de lectures plus ou moins appréciables, je vous présente l'épisode 4 d'Immersion, 11 mois après son précédent.

Guide des sources et bibliographie :

https://we.tl/t-mBdcB1ATIa

Musique :

- Utsukushii sa wa Tsumi (Record Version) - Eri Takeda (Patalliro! Natsukashi no Music)

- Kaze to ki no uta (theme) - Seiji Yokoyama (Kaze to ki no uta OST)

- Opening ~ Invention in E minor - J.S Bach & Nobuyuki Nakamura (Kaze to ki no uta - Sanctus -)

- Smoky Violet, Maraich no Ai - Toshiko Fujita (Patalliro! Natsukashi no Music)

- Rozh-Liena Vultan - Terumitsu Honma, Toshiro Yabuki (Ai no Kusabi OST)

- Victims of Love - BUCK-TICK (殺シノ調ベ This is NOT Greatest Hits)

- BANANA FISH - Shinichi Osawa, RHYME, Yoshihiko Ishizaka (BANANA FISH OST)

- Riki - Terumitsu Honma, Toshiro Yabuki (Ai no Kusabi OST)

- New-York - Shinichi Osawa, RHYME, Yoshihiko Ishizaka (BANANA FISH OST)

- Ai no Kusabi - Terumitsu Honma, Toshiro Yabuki (Ai no Kusabi OST)

- Life goes on (Antique version) - Takefumi Haketa (Antique Bakery OST)

- Yo Atari no yoi Basho - MICHIRU (Given OST)

- Mafuyu no Yume - MICHIRU (Given OST)

- Midnight Illusion - Seki Toshihiko (Ai no Kusabi OST)

Pendant une année entière j'ai parcouru et étudié l'histoire du shojo manga pour comprendre et découvrir l'emergence et le développement des productions consacrées à cette cible éditoriale afin de mieux cerner Le Groupe de l'an 24 et ses autrices. Un épisode plus long qu'auparavant dans lequel je tente de revenir en profondeur sur ce pan de l'histoire du manga au Japon. Un moyen aussi pour moi de sortir de l'ombre des artistes qu'on semble souvent oublier malgré leur incontestable importance.

Ainsi, de l'origine du terme shojo aux mangakas des années 1970 en passant par les premiers magazines de prépublication et par les titres fondateurs, je raconte ce qui a permis au Groupe de l'an 24 de voir le jour.

Né en 1947 à Tottori, Japon, Jiro Taniguchi fait partie de ces auteurs dont la France s'est faite la plus grande admiratrice. Son oeuvre protéiforme lui a permis de s'inscrire dans différents registres, du polar à la science-fiction, en passant par la tranche de vie, l'historique et l'adaptation littéraire. Retour sur trois de ses oeuvres, "Le Journal de mon père" (1994), "Quartier Lointain" (1998) et "Venise" (2014). Qu'en est-il de la place de la mémoire et du souvenir dans l'oeuvre du mangaka ? Quelle place donne-t-il à la nostalgie, à l'enfance, et au voyage ? Comment Jiro Taniguchi recompose-t-il le souvenir dans ses mangas ? Je tente ici de répondre à ces questions, accompagnée par quelques pièces de "Recomposed by Max Richter : The Four Seasons".

Dans les années 1970, le manga La Rose de Versailles de Riyoko Ikeda ouvrait la porte à une nouvelle manière de raconter des histoires aux jeunes filles dans la bande-dessinée japonaise et offrait au monde un personnage emblématique : Oscar François de Jarjayes, Lady Oscar à l'internationale, qui eut même le privilège d'être adaptée au cinéma par Jacques Demy. Près de quarante années plus tard, Shin'ichi Sakamoto se lance dans une longue série en deux saisons : Innocent - Innocent Rouge, mettant en scène la famille Sanson dont les membres sont bourreaux de génération en génération. Sort alors un personnage qui par bien des égards rappelle la belle Oscar : Marie-Josèphe Sanson, une autre blonde famélique. L'envie pour moi donc, de réfléchir à ce que représentent ces deux personnages dans deux mangas qui couvrent la même période historique, le XVIIIè siècle et la Révolution Française.

Musique :

- Concerto pour clavecin en Ré mineur, J. S. Bach

- Bara wa Utsukushiku Chiro, Yamagami Michio

- Jounetsu Akai Bara, Makaino Koji

- Cello suite No. 1 en G majeur, J. S Bach

- La Prise de la Bastille, chant révolutionnaire anonyme