Joachim Kroll est né le 17 avril 1933 au cœur du Land de Rhénanie du Nord-Wesphalie, en Allemagne, près de la frontière polonaise. Fils d’un mineur, il est le cadet d’une famille de huit enfants. C’est un garçon chétif, fragile et faible ; il mouille son lit, jusqu’à l’âge de 6 ou 7 ans, on imagine sans peine la honte et la culpabilité qu’il ressent quand sa maman lui change les draps chaque jour devant ses frères et sœurs. Il n’ira à l’école que pendant cinq ans, pas plus ! Son instruction reste très faible et son éducation se fera essentiellement à la ferme où il s’en prend très jeune aux petits animaux qu’il dissèque et se couvre de leurs entrailles.

Vers 1947, la famille Kroll s’enfuit en Occident. Rapidement devenu un jeune adulte, petit de taille avec des lunette bien grosses, Joachim a beaucoup de mal à aborder les femmes, surtout qu’il est solitaire, timide, étrange et renfermé ; il ne plait pas beaucoup. Certes, il a eu une relation avec une jeune fille du voisinage, mais vu sa bizarrerie et son manque de tact, cette relation ne va pas durer longtemps.… Sa mère meurt le 21 janvier 1955. Ce sera l’élément déclencheur, le démon en lui se réveille et se met à la chasse. Trois semaines après, il commet son premier meurtre. Il a alors 22 ans et vit à Bottrop. Sa première victime est une jeune fille de 19 ans du nom d’Imgrad Strehl qu’il va violer avant de la poignarder et d’éviscérer son corps qui va être retrouvé dans une grange à Lüdinghausen. À la même époque, plusieurs autres tueurs opèrent dans la région, ce qui va expliquer pourquoi Kroll ne sera pas inquiété. D’ailleurs, il va bénéficier d’une série de chances incroyables l’accompagnant tout au long de ses méfaits, comme si un ange gardien était avec lui.

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