Dans l’industrie cinématographique française, les actrices et acteurs non blanch•es peinent toujours à incarner des rôles complexes ou de premier plan. Mais ces dernières années ont vu la consécration d’une nouvelle génération d’artistes - comédien.ne.s, scénaristes, réalisateurices… - qui reflète mieux la société : les choses bougent-elles assez, et assez vite ?

Aïssa Maïga, actrice et réalisatrice, est notre invitée de cet épisode qui questionne ce milieu artistique, à travers son parcours spectaculaire et ses engagements pour davantage de représentations justes. Y a-t-il eu un miracle après la publication du livre collectif “Noire n’est pas mon métier” ? Quelles suites à son discours de remise de prix aux Césars 2020 qui secoue la “grande famille” du cinéma français ? A quoi sert de compter, de quantifier et de mesurer le progrès social sur l’écran et derrière la caméra ?  

Ses prises de paroles et ses succès renouvelés encouragent l’organisation des personnes concernées, brisent l’isolement des unes et des autres, et montrent des perspectives stimulantes pour demain. 

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Le nombre d’actes antisémites recensés en France depuis les années 2000 connaît des pics d’augmentation et montre la présence d'un antisémitisme toujours vivace, y compris dans les partis politiques de gauche pourtant proclamés antiracistes.

Le militant de gauche et formateur à l’antisémitisme Jonas Pardo nous partage une brève histoire de l’antisémitisme dans les gauches françaises. Il revient sur des événements tragiques dont l’assassinat de Ilan Halimi en 2006, la tuerie de l’école Ozar Hatorah de Toulouse en 2012 et l’attaque de l’Hypercasher en 2015.

Pourquoi n’y a-t-il pas eu de sursaut des politiques lors de ces tueries ciblées et pourquoi l’antisémitisme n’est pas plus visible parmi les thèmes de l’antiracisme ? 

Y a-t-il une injonction géopolitique qui conditionne la défense des Jui.f.ve.s français.es à leur vision du conflit israélo-palestinien ? 

En quoi la thèse discutable du « nouvel antisémitisme » jette-t-elle le soupçon sur les musulmans ?

Jonas Pardo rappelle le continuum de violences systémiques entre l’antisémitisme historique et celui que nous connaissons aujourd’hui, dont une récupération politique à l’extrême-droite de la lutte contre l’antisémitisme qui lui est pourtant consubstantiel.

Réalisation: Taïssia Froidure

Prise de son: Marc Delhaye

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Si la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983 a été rebaptisée “Marche des Beurs” par les médias, les 40 années qui ont suivi ce rassemblement antiraciste inédit et d’envergure nationale en France témoignent de traitements médiatiques tout aussi tronqués, essentialisants et stigmatisants des questions raciales. 

En réponse, des journalistes, des initiatives et nouveaux médias proposent des sujets, analyses et contre-enquêtes qui n’investissent pas la banlieue uniquement qu’en temps de crise. 

Radio Beur a documenté la Marche de 1983. Le Bondy Blog naît des révoltes en réaction aux décès de Zyed Benna et Bouna Traoré en 2005 tandis qu’ils fuyaient un contrôle de police. Le média digital Loopsider a révélé en 2021 au grand public des violences infligées au producteur de musique Michel Zecler par des policiers en fonction.

Dans quels contextes ces journalistes ont-ils pris le stylo ? Quelle formation antiraciste pour les écoles de journalisme ? Faut il créer des médias dits communautaires ou de quartier pour voir sa parole respectée ? 

Pour son 100ème épisode, Kiffe ta race propose une émission spéciale enregistrée en public au Centre Pompidou, dans le cadre du cycle “Ouvrir la marche 1983-2023, 40 ans de lutte contre le racisme”. 

Pour décrypter quatre décennies de médias antiracistes, le micro est tendu à 3 invitées : 

Samia Messaoudi, journaliste à BeurFM et au magazine CLARA, Héléna Berkaoui, journaliste et rédactrice en cheffe du Bondy Blog et Myriam Attia, journaliste et rédactrice en chef de Period (du groupe Loopsider).

Enregistrement en public au Centre Pompidou

Prise de son : régie du Centre Pompidou

Réalisation: Taïssia Froidure

Un grand merci à Joséphine Huppert, Eva Daviaud, Mathieu Potte Bonneville et toutes les équipes du Centre Pompidou pour leur accueil.

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Ces dernières années, plusieurs femmes d’origine nord-africaine, célèbres ou non, ont été au cœur de polémiques nées sur Internet. Accusées d’être des femmes vénales, de pratiquer la sorcellerie, réduites à leurs corps ou slut-shamées, nombre d’entre elles ont fait l’objet de cyberharcèlement. 

Comment le web a perpétué voire aggravé l’image péjorative de la "beurette" ? Pourquoi la femme maghrébine et/ou musulmane est-elle hypersexualisée et parfois même diabolisée ? Comment expliquer ces multiples lynchages médiatiques ?

Au micro de Kiffe ta race, la journaliste, réalisatrice et autrice Nesrine Slaoui explore son expérience de transclasse ( "Illégitimes", ed. Fayard, 2021), revient sur le harcèlement dont elle a été victime, et décrypte les mécanismes de l'exclusion sociale des femmes maghrébines. 

Dans son dernier ouvrage “Seule” paru aux éditions Fayard en 2023, elle met en lumière les combats de deux jeunes femmes, entre harcèlement, discrimination et emprise.

Réalisation: Taïssia Froidure

Prise de son : Marc Delhaye

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On entend trop souvent dire que les quartiers populaires boudent l’écologie, que les luttes pour le climat sont réservées aux bourgeois blancs. Pourtant, les plus exposé•es aux risques de la malbouffe, de la pollution, de l’étouffement et de l’assignation à résidence sont les populations les moins privilégiées économiquement, dont les populations non-blanches.

Comment les projets écologistes se construisent sans et contre les habitant•es des quartiers populaires ? Comment s’approprier des luttes déconnectées du terrain ? Et enfin pourquoi devrions-nous tou•tes pouvoir circuler librement ? 

Au micro de Kiffe ta race, Fatima Ouassak, politologue, raconte ses engagements écologistes en banlieue parisienne. Dans son dernier ouvrage "Pour une écologie pirate: Et nous serons libres" (Ed. La Découverte), la cofondatrice de Front de mères, collectif de parents des quartiers populaires, évoque la condescendance de certains milieux de gauche et son attachement fondamental au droit à un environnement digne.

Réalisation: Taïssia Froidure

Prise de son : Marc Delhaye

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Kiffe ta race is back !

C’est le grand retour de Grace Ly et Rokhaya Diallo pour une nouvelle saison de leur série pionnière et désormais incontournable sur les questions raciales en France, et c’est sur Pseudo Radio. 

Pendant la pause de Kiffe Ta Race, le racisme n’a pas pris de vacances: Grace et Rokhaya vous proposent un tour (non exhaustif!) de l’actualité avec une rétrospective des évènements qui se sont déroulés durant l’année.

Pourquoi la France est-elle interpellée au sujet des violences policières?

Faut-il parler d’émeutes? Comment s’exprime le racisme à l’Assemblée nationale?

Comment l’abaya est devenue l’accessoire mode incontournable de la rentrée 2023?

Avec bienveillance et pédagogie, Grace et Rokhaya revisitent l’actualité, passent les sujets les plus brûlants au crible de leur expertise teintée de leur expérience.

Réalisation: Taïssia Froidure

Prise de son et générique: Marc Delhaye

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