Benoît Piéron coud, assemble, répare, pas seulement des tissus, mais des fragments de vies, des éclats d’expériences. Des draps d’hôpitaux fatigués, porteurs d’usure et d’attente, il fait des œuvres qui respirent, hésitent, racontent. Des draps comme une archive vivante. Il ne cherche pas à effacer la trace de la vulnérabilité des corps, mais à la sublimer, créant une esthétique où la matière parle autant que l’absence. À travers ses gestes, l’intimité forcée des hôpitaux devient une matière féconde, un espace de résistance depuis lequel il fait entendre la voix du peuple des salles d’attente.

* avec la participation de Lucie Camous

SMITH s’impose comme une figure transdisciplinaire, à la croisée de la photographie, de la vidéo et de l’installation. Dans cet épisode, nous conversons de son travail, où la notion de mutation est clé. Les espaces de passage – entre états, identités, mondes – deviennent pour lui des terrains d’exploration féconds. Comme point de départ, une photographie “sans titre” issue de la série Hear us marching up slowly , et acquise en 2021 par le Fonds d’art contemporain-Paris Collections. Une image née d’une inspiration nordique et imprégnée de la notion de Löyly – ce souffle entre deux états, liquide et gazeux. Mais cette œuvre ne se limite pas à sa mélancolie palpable : elle interroge la transition, la fluidité, et capte des corps en devenir. SMITH revient sur cette série fondatrice, mais aussi sur l’évolution de sa pratique vers des narrations hybrides. Corps, mémoire et désidération : autant de thèmes qui traversent une œuvre où le politique et le poétique se répondent avec intensité.

Anne Le Troter explore le langage comme une matière vivante, à la fois fluide et résistante, qu’elle manipule à travers installations sonores, performances et textes écrits pour être dits. Dans cet épisode, elle nous parle de son œuvre Le Corps Living Room / Chips , récemment acquise par le Fonds d’Art Contemporain de Paris, et de la manière dont elle entrelace voix anonymes, récits collectifs et réflexions politiques. Nous revenons sur son processus de création : que disent les mots quand on les malmène ? Comment les corps, les objets et les sons s’unissent pour ouvrir de nouvelles narrations ? Elle évoque également l’influence du chorégraphe Merce Cunningham et de sa pièce mythique Antic Meet, qui irriguent ce travail d’une réflexion sur le corps comme espace contraint et politique.

Dans le tumulte d’Art Basel Paris, une pause : le stand du Fonds d’Art Contemporain – Paris Collections accueille un dialogue inattendu entre deux artistes aux pratiques apparemment divergentes mais subtilement reliées. Ndayé Kouagou, artiste et performeur autodidacte, et Samuel Gratacap, photographe engagé, partagent un espace de réflexion où l’image devient autant un outil qu’un langage.

Ce nouvel épisode est un peu spécial ! Enregistré sur le stand du Fonds d’Art Contemporain - Paris Collections pendant la foire Art Basel Paris, sous forme de conversation croisée entre Alexia Chevrollier x Mathilde Albouy, dont les œuvres viennent d’intégrer la collection.

Dans ce nouvel épisode de La conversation des artistes du Fonds d'Art contemporain - Paris Collections, nous recevons Mégane Brauer, diplômée de l’Institut des Beaux-Arts de Besançon et désormais installée à Marseille. À travers installations et textes, Mégane Brauer a su se distinguer comme une voix engagée, explorant les questions sociales et les inégalités de classe, dans une démarche qui allie collaboration et ancrage dans le réel. Dans cet échange, nous allons plonger dans son univers, discuter de son travail, de ses inspirations et de la manière dont elle s'empare de la voix des oubliés pour les ériger en figures de résistance.

Dans ce nouvel épisode de La conversation des artistes du Fonds d'Art contemporain - Paris Collections, c'est Zoulikha Bouabdellah qui prend place devant le micro de Zineb Soulaimani. Vivant aujourd'hui entre Casablanca et Paris, Zoulikha Bouabdellah est née à Moscou, a grandi à Alger, et plus précisément au musée des Beaux Arts d’Alger puisque que sa mère en était la directrice. Artiste visuelle, diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Cergy-Pontoise, elle explore à travers installations, vidéos et dessins, plusieurs thèmes interconnectés, articulant de manière fine les notions de pouvoir, d'identité et de représentation. En interrogeant les symboles et les icônes culturelles, notamment par le prisme des rapports de genre et de sexualité, en se concentrant sur la place et le statut des femmes dans les sociétés contemporaines.

Dans ce nouvel épisode de La conversation des artistes du Fonds d'Art contemporain - Paris Collections, c'est Paul Meheke qui prends place devant le micro de Zineb Soulaimani. Diplômé de l’École Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy et du Open School East à Londres, aujourd’hui, il vit et travaille à Montpellier. A la fois plasticien et performeur, Paul Maheke explore le potentiel du corps comme archive vivante dans la fabrique de la mémoire et de l’identité. Dans une approche collaborative, son travail se décline en dessins, installations, texte, son, vidéo, performance et même en patinage artistique. Cette discussion est l'occasion de revenir sur ses méthodes de travail, sa pratique située, ses collaborations fécondes et ses médiums multiples.

Dans ce second épisode de La conversation des artistes du Fonds d'Art contemporain - Paris Collections, c'est Elea Jeanne Schmitter qui a répondu présente à l'invitation. Diplômée de l'école Kourtrajmé, fondée par Ladj Ly et JR, Elea Jeanne Schmitter a développé un travail principalement mais non exclusivement photographique.

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Diplômée des Beaux arts de Besançon, Léa Laforest a poursuivi avec un post-diplôme à l’École Média Art de Chalon-sur-Saône. C’est à Chalon-sur-Saône où elle vit et travaille aujourd’hui. Elle décline son travail sur plusieurs supports : céramique, écriture, films-vidéos, installation, sculpture ou sérigraphie et fait de son vécu personnelle un terreau fécond pour inspirer ses créations.

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