À la veille de la Grande Guerre, L'Europe du Nord-Ouest apparaît comme le centre de gravité du monde. Tout au long du XIXe siècle, elle a affirmé sa supériorité technologique, financière et culturelle, dans une constante évolution. Jusqu'à la dernière semaine de juillet 1914, l'opinion était consciente qu'une guerre était possible, mais chacun pensait que les chefs des états résoudraient la crise de Sarajevo, comme ils avaient résolu les tensions et conflits du monde depuis le début du XXe siècle. Il semble que les peuples aient été surpris par les annonces de mobilisation du début du mois d'août 1914. En dépit des nombreuses manifestations pacifistes durant les mois précédant l'entrée en guerre, leur adhésion à la mobilisation a été entière. Peut-on trouver, dans la vie quotidienne, les loisirs et la vie culturelle des Français, les indices pouvant expliquer un tel consensus lors de l'entrée dans une guerre dont certains espéraient violemment les vertus régénératrices ?