La Vie en Rouge, un podcast conçu et réalisé par des femmes ayant connu la prostitution. Cet épisode bonus est le dernier à sortir avant de continuer la diffusion de la saison 2 à partir de septembre. À travers ces paroles, se dessine une exigence politique : que la honte change enfin de camp, que cesse l’impunité des clients et des proxénètes, et qu’une société soit possible où aimer et désirer n’implique plus la domination.

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Cet épisode, très chargé en émotions, nous fait revenir aux fondamentaux de l'écoute féministe des victimes : « je te crois » « tu n’y es pour rien ». Favour, victime des réseaux nigérians, se confie sur l’immense solitude qu’elle a connu au Nigéria et qui l’a poussée à venir en France, pour « avoir une vie », et ne pas avoir à ressasser son passé et ce qu’elle a vu et subi. Femme forte, Favour raconte comment elle a aussi porté plainte contre sa proxénète, et aidé au démantèlement du réseau qui l’a piégée. Cet épisode est aussi porté sur l’amour, celui qu’elle n’a pas pu connaître de ses parents -elle est orpheline, mais aussi celui qu’elle a reçu et qu’elle donne. Favour a travaillé en France et souhaite continuer, à y vivre sa vie et parle aujourd’hui pour aider d’autres femmes.

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Dans cet épisode bouleversant, Favour, femme nigériane arrivée en France en 2017, raconte comment elle a été piégée par un réseau de traite et contrainte à la prostitution. Partie seule à 22 ans dans l’espoir d’un avenir meilleur, elle traverse plusieurs épreuves extrêmement difficiles avant d’être exploitée sexuellement en France.

Elle témoigne des violences subies, du rituel de juju (un rite qui consiste à faire promettre un remboursement une fois arrivée sur place et donc qui l’enchaîne à sa « dette »), de la faim, des menaces, des clients violents, et de la peur constante. Aujourd’hui accompagnée par le Mouvement du Nid, Favour travaille depuis plusieurs années. Elle parle pour la première fois au micro, pour aider d’autres victimes et ne plus avoir a penser à ce qu’il s’est passé.

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Dans cet épisode bouleversant, Frère de Banquise, 26 ans, livre un témoignage rare et nécessaire. Enfant victime de violences sexuelles, adolescent confronté à la prostitution, il raconte son parcours de survivant : la dissociation, les troubles post-traumatiques, le silence imposé aux garçons victimes et, surtout, la reconstruction.

Grâce à des rencontres déterminantes et à des clés de lecture féministes, il entame un chemin de compréhension, de soin et de fierté. Comprendre que ce n'est pas de sa faute : « Moi de la honte, aucune. De la fierté d’être debout ».

Il dit le besoin vital de redonner du sens à sa parole, l’urgence de parler pour les autres, ceux qu’on n’entend pas.

Un épisode qui nous rappelle que survivre n’est pas suffisant, il faut pouvoir vivre !

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Dans cet épisode, Frère de Banquise parle de sa levée d’amnésie : un mécanisme psychique connu pour des personnes qui ont vécu l’inceste ou des violences dans l'enfance, qui bloque la mémoire des traumatismes jusqu’au moment où, parfois plusieurs années voire plusieurs décennies plus tard, ils refont surface.

Ces souvenirs traumatiques ont aussi été une clé pour lui pour se comprendre, et pourquoi il avait tant l’impression de ne pas avoir un comportement “normal”. Il a réalisé que c'est le trauma qui faisait de lui sa marionnette.

C’est un témoignage rare d’un homme survivant, qui interroge frontalement les violences systémiques, l’inaction des institutions, la solitude des mineur·es exploité·es, et la résilience.

En retraçant le chemin entre perte de sens et désir de soigner, Frère de Banquise brise le silence sur une réalité trop souvent ignorée.

Dans cet épisode, vous entendez un court extrait de la chanson "Stop" de Sam Brown.

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Frère de Banquise est le premier homme à témoigner dans La Vie en Rouge.

Agé aujourd'hui de 26 ans, il a connu la prostitution alors qu'il était en fugue à l'âge de 14 ans.

Il raconte ce qui l'a mené à être prostitué : l’inceste, les violences intrafamiliales, la fugue, l'isolement.

Hébergé par un jeune adulte qui se présente comme un ami, ce dernier l’inscrit sur un site, organise ses premiers rendez-vous, le pousse à "se faire" de l’argent.

Derrière les apparences d’une entraide, c’est un mécanisme d'exploitation qui se met en place sans que Frère de Banquise puisse en mesurer la gravité.

Aujourd'hui, Frère de banquise veut porter la parole des garçons victimes et il espère que cela encouragera les victimes à s'exprimer.

Cet épisode rappelle avec beaucoup de force que le système prostitutionnel s’attaque aux plus vulnérables, à celle·eux qui ont vécu des traumatismes, pour les exploiter. Il évoque la façon dont le trauma colonise le corps, déforme l’image de soi, brouille les frontières entre soi et l’autre. Et il dénonce l’absence de protection, le rôle des adultes, la manière dont la prostitution s’inscrit dans une continuité de violences.

Un récit bouleversant, d’une rare intensité, qui donne à entendre une parole masculine sur la prostitution, souvent absente du débat public. Un témoignage essentiel.

Vous pouvez également lire son témoignage complet sur le site de Prostitution et Société, revue trimestrielle du Mouvement du Nid : https://mouvementdunid.org/prostitution-societe/temoignages/frere-de-banquise-je-ne-me-suis-pas-reveille-a-14-ans-en-voulant-me-prostituer/

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Dans cet épisode, quatre survivantes de la prostitution, Ambre, Rosalie, Anne et Lexie prennent la parole autour d’un thème rarement abordé frontalement : les "clients" prostitueurs, des hommes. Qui sont-ils ? Que font-ils ? Que laissent-ils derrière eux ? En partageant leurs récits, les 4 survivantes déconstruisent les mythes tenaces qui entourent la figure du "client", souvent perçu comme un simple consommateur.

Elles racontent l’horreur des passes, la dissociation comme seule échappatoire, la sidération, les violences, la répétition, l’odeur, le regard, l’argent déposé sur la table. Elles décrivent aussi les clients qui franchissent la ligne et deviennent proxénètes, ceux qui promettent une "relation" pour mieux contraindre, ceux qui jouent à être tendres avant d’exiger toujours plus.

Elles disent ce que les institutions taisent : que les clients sont des agresseurs ; que la prostitution n’est pas un service, mais un lieu de domination ; que la société continue à les protéger, y compris dans les tribunaux.

Un épisode indispensable pour comprendre que la prostitution est d’abord un système de violences plutôt qu’une activité exercée librement. Un moment d’écoute rare où les survivantes se réapproprient leur histoire et proposent un autre regard.

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Revivre. Dans ce 5e épisode de la deuxième saison, Grace, jeune femme camerounaise qui a raconté dans l'épisode précédent comment son conjoint l'a mise sous emprise avant de devenir son proxénète et de la livrer à des prostitueurs pendant 9 mois en Allemagne, parle aujourd'hui du processus qui l'amène à pouvoir revivre et envisager un autre avenir.

Elle parle aussi de la nécessité de témoigner, de déposer son histoire, pour aller de l'avant comme pour aider d'autres, qui seraient encore piégées dans la prostitution.

Livrée à elle-même à Paris, elle est d'abord contrainte à la prostitution de rue pour survivre.
Mais un événement traumatique va transformer son parcours : enceinte d'un "client" prostitueur, elle commence à chercher de l'aide et à se tourner vers des associations, dont le Mouvement du Nid, où elle est désormais accompagnée.

Depuis l'enregistrement de l'épisode, Grace a eu son bébé, et obtenu le Parcours de sortie de prostitution tel que prévu par la loi. En septembre, elle commencera une formation.

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Dans cet épisode, Grace raconte l’emprise subie d’un conjoint proxénète. "Au début il est tout gentil..."

Partie en Hongrie faire des études de communication, elle se retrouve rapidement isolée et fait la rencontre de cet homme qui abuse de sa confiance et l’isole de sa famille. Emprise, isolement, ce sont les ressorts de la stratégie de l’agresseur proxénète bien connues qu’il utilise pour prostituer Grace.

Elle raconte avec force la présence constante de son proxénète, qui contrôle tout, des horaires aux finances, et qui a fait en sorte qu'elle ne puisse avoir le choix. Son récit déchirant est d'utilité publique !

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Dans ce troisième épisode, Ambre continue de raconterson parcours difficile pour sortir du système prostitutionnel. Elle aborde la difficulté de s'identifier comme “survivante”, la banalisation dangereuse de la prostitution dans la société actuelle, et l'importance de l'art, notamment la danse et l'écriture, dans son processus de guérison. 

Elle rend aussi femmage à deux femmes, Ulla, leader de la révolte de Saint-Nizier, dont Daria, une autre survivante lit un passage du livre "L'humiliation".
A la fin de l'épisode, elle cite de mémoire un poème de Paul Eluard qui l'a beaucoup aidée.

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